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 GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down.

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MessageSujet: GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down.   GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down. EmptySam 31 Aoû - 22:44

Gladys & Christian
hold my hand while you cut me down


Bienvenue dans le merveilleux sujet de Gladys Walden qui va avoir l'honneur d'avoir comme partenaire Christian Walden. Pour leur sujet, ils interdisent l'intervention d'un PNJ inoffensif qui pimenterait le rp et ils interdisent l'intervention de membres extérieurs qui passeraient par là. Ne sont-ce pas là des choix merveilleux ? L’histoire se déroule le 31 août 1924 aux alentours de minuit passée alors que la météo est de celles d'un soir de fin d'été, un peu fraîche mais pas froide. À présent, il est temps de laisser la parole au créateur du sujet : Gladys a mit au lit sa fille, Liz, et attend, bouillonnante, le retour de son mari Christian, qui rentre très tard ce soir-là sans l'avoir avertie. De plus en plus convaincue qu'il la trompe avec une autre, il va devoir faire face à une épouse pas très contente....




Dernière édition par Gladys Walden le Sam 31 Aoû - 23:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down.   GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down. EmptySam 31 Aoû - 22:45

gladys & christian
❝ you're in the heat of moments with your heart playing up cold ❞

« Allez mon amour, il est temps d'aller dormir. » Malgré les protestations de sa fille, Gladys fut intransigeante, et la petite Liz dut rapidement abandonner ses jouets pour aller se mettre au lit, admettant la défaite sans grande bataille; de toute façon, sa mère ne changerait pas d'avis, elles le savaient très bien toutes les deux. Lorsqu'elle fut couchée, Gladys lui embrassa tendrement le front, avant de l'observer s'endormir depuis l'encadrement de la porte. Elle ne put retenir un sourire : sa fille était sa plus grande fierté, le plus beau cadeau que Dieu n'ait jamais pu lui faire; et, à chaque fois qu'elle posait ses yeux sur le petit visage plein de malice de Liz, son coeur se remplissait de tendresse et d'un amour sans limites. C'était incroyable, de penser qu'elle serait prête à tout pour le bonheur et la sécurité de cette douce fillette. Était-ce cela, d'être mère? Être prête à mourir, à blesser, à tuer rien que pour être certaine qu'elle ait tout ce qu'elle désire? Gladys soupira. La terreur de la perdre ne la quitterait donc jamais? Un dernier regard vers son petit ange. Puis elle quitta la pièce, l'ombre de son sourire encore aux lèvres.

Sourire qui la quitta immédiatement lorsqu'elle observa le fauteuil habituel de Christian. Il était tard. Et il n'était toujours pas là. Abby, leur bonne, était déjà partie depuis longtemps... Gladys aurait pu être préoccupée. Elle aurait pu sortir le chercher. Elle aurait pu faire quelque chose, quoi que ce soit. Mais elle ne fit rien, car elle ne savait pas quoi faire. Et elle bouillonnait. De rage, de tristesse, de jalousie, de déception. Elle avait beau l'aimer, ils avaient beau être rapprochés par l'amour commun pour Liz, et être mariés depuis pratiquement dix ans; Gladys devait se rendre à l'évidence que Christian s'éloignait d'elle un peu plus à chaque minute passée.

Elle s'assit sur le fauteuil, fatiguée, les jambes croisées et une main posée négligemment près de ses lèvres, le bras sur l'accoudoir. Il allait avoir à faire à elle, quand il rentrerait. S'efforçant de chasser les larmes qui lui montaient aux yeux, elle tenta de se rassurer qu'il ne s'agissait de rien. Qu'il était juste en retard, ou qu'il s'était juste attardé au bar, en pleine discussion avec un de ses amis. Mais elle n'était pas idiote. Et elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire. Il ne l'avait plus touchée depuis plusieurs semaines; était-ce une autre qu'il touchait? Une des filles du journal? Thelma? ... Barbara? Arrête, Gladys. Elle inspira profondément entre ses dents serrées. Non, non. Il ne la trompait pas. Ils étaient ensemble depuis trop longtemps; il ne le ferait pas, Liz était bien trop importante à ses yeux. Il ne risquerait pas. Ou oui? Elle se frotta le visage. L'idée s'était insinuée dans son esprit. Et elle était incapable de la chasser.

Elle sursauta légèrement en entendant la porte s'ouvrir. Croisant ses bras sur sa poitrine, elle prit son expression la plus dure et l'observa rentrer, le coeur serré. « Christian. » Son timbre de voix était ferme, dieu merci. Il se retourna, l'air surpris. Elle plissa les yeux, se redressant sur son siège, décroisant les bras et serrant les accoudoirs. « Où étais-tu passé?! Tu aurais pu au moins m'avertir que tu serais rentré tard! Je ne serais pas restée à t'attendre comme une idiote assise sur ce maudit fauteuil! » Elle serra la mâchoire, tentant de parler moins fort pour ne pas réveiller Liz, puis se leva pour lui faire face. Il ne s'en sortirait pas sans explications. Et elle allait bien le lui faire comprendre.


Dernière édition par Gladys Walden le Jeu 12 Sep - 21:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down.   GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down. EmptyDim 1 Sep - 13:56

« Monsieur Walden, venez donc danser avec moi ! J'ai entendu dire que vous étiez plutôt bon danseur et les rumeurs sont rarement fausses ici. » Criait cette petite brune potelée à l'adresse de Christian, non sans poser ses mains sur son épaule. Aguicheuse comme à l'accoutumée, cette Gina. Elle ne manquait jamais une occasion d'attirer les hommes à elle, quand bien même ceux-ci étaient mariés ou promis à une autre. Ça, elle s'en fichait bien Gina. Mais elle avait raison sur un point, Christian était bon danseur. Son éducation dans la haute bourgeoisie lui avait valu d'être assidu en cours de langues autant qu'en cours de danse. Selon sa mère, un homme bien élevé se devait de bien savoir danser afin de pouvoir inviter les femmes à danser. Et celle qui avait le plus profité de son savoir-faire était sans doute Gladys, son épouse. Celle que Gina ignorait bien et pourtant, Christian ne cachait pas son statut d'homme pris, bien au contraire. Être marié à son âge était bien considéré et lui donnait une image qu'il appréciait porter. Cela dit, si les hommes mariés en 1924 s'autorisaient encore assez facilement des maîtresses, Christian lui comptait bien respecter la promesse qu'il avait faite à Gladys il y a dix ans. Danser avec les femmes en tout bien tout honneur oui, il adorait cela, mais Gina, c'était proscrit ! Gladys ne sera pas seulement verte de jalousie, elle en serait rouge tellement cette femme était une allumeuse ambulante dont les invitations à danser n'étaient jamais anodines. Non sans un sourire charmant, il refusa alors poliment la proposition de Gina. « J'ai suffisamment dansé pour ce soir. Un peu plus et je ne tiendrai plus debout ! » Dit-il en levant son verre vers elle, les yeux pétillants. Il n'en était en effet pas à son premier verre. Ce speakeasy où il était en compagnie d'amis à lui était réputé pour laisser couler l'alcool à flots sans bien surveiller le trafic. Mais l'ambiance y était tellement bonne, tellement chaleureuse et enjouée. Il pourrait y rester des heures à discuter de politique, d'économie, de choses plus légères ou encore à s'amuser, rire et danser. Seulement, sa montre affichait minuit passée et cela signifiait pour lui que c'était l'heure de rentrer. Avec un peu de chance, Gladys ne serait pas énervée contre lui pour avoir encore tardé...

Vingt minutes plus tard, Christian franchissait la porte de son immeuble et montait jusqu'au huitième étage. Lentement, il commençait à détendre sa cravate tout en avançant jusqu'à la porte de son appartement qu'il ouvrit dans le silence le plus complet. « Christian. » Cette voix pourtant si familière l'étonna presque et comprenant qu'elle n'était pas couchée et l'attendait de pied ferme, Christian regretta aussitôt de ne pas être rentré plus tôt. Une nouvelle fois, il allait avoir le droit à des remontrances. Refermant la porte derrière lui, il ôta sa veste noire et balaya du regard le salon. Gladys était là, dans le fauteuil où il passait de nombreuses heures à lire son journal. Son air était grave, sévère autant que sa voix. Le trentenaire s'avança alors lentement vers elle en retirant sa cravate et en déboutonnant la premier bouton de sa chemise. C'est à ce moment-là que Gladys attaqua de plus belle en lui demandant des comptes sur sa soirée. « Où étais-tu passé?! Tu aurais pu au moins m'avertir que tu serais rentré tard! Je ne serais pas restée à t'attendre comme une idiote assise sur ce maudit fauteuil! » Il serra la mâchoire en la fixant droitement. Leur couple était-il destiné à subir encore maintes et maintes disputes de ce genre ? Christian était fatigué de tout ça et le lui indiqua en prenant une grande inspiration. Lorsqu'elle se leva, il tenta de ne pas quitter son regard. « J'étais au bar en bas de la rue, avec des amis. » Se força-t-il à dire doucement. D'ordinaire, il était doué pour garder son sang-froid dans les situations gênantes. « Nous avons décidé de sortir à la dernière minute, il m'était impossible de te prévenir. Tu aurais dû te coucher Gladys, tu sais bien que je te rejoins toujours après... » A l'évidence, il ne comprenait pas vraiment d'où elle tenait cette grande inquiétude. Lui voulait seulement s'amuser et c'était bien l'une des première fois où il ne la prévenait pas alors il n'y avait pas mort d'hommes, n'est-ce pas ? C'est en tout cas ce qu'il pensait. Son regard se posa alors un peu plus bas sur la nouvelle poupée de Liz, Sophie. Au beau milieu de ces problèmes de couple, Christian était bien content d'avoir sa fille pour penser à autre chose. Plus elle grandissait, plus la fillette devenait apte à discuter de manière tout à fait intéressante, et cela constituait une fierté de Christian. « Liz s'est endormie facilement ce soir ? » Demanda-t-il en se remémorant les quelques cauchemars qui avaient hanté ses dernières nuits, au point que Gladys avait du rester auprès d'elle pour qu'elle puisse se rendormir. Il n'y avait pas de doute, cette enfant était leur point d'attache le plus fort. Tous deux auraient tout fait pour elle, vraiment tout. Doucement, Christian fit un nouveau pas vers Gladys. Elle semblait vraiment furieuse mais lui ne voulait pas que la situation empire. « Viens, on va se coucher. On en reparlera demain si tu veux. » Dit-il comme tous les hommes de ce monde pour éviter de passer un sale quart d'heure. S'il avait dit cela avec un brin d'assurance, il avait tout de même l'intuition que tout ne serait pas aussi simple, car Gladys était aussi comme toutes les autres femmes de ce monde, tenace.
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MessageSujet: Re: GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down.   GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down. EmptyLun 2 Sep - 13:02

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❝ you're in the heat of moments with your heart playing up cold ❞

« Nous avons décidé de sortir à la dernière minute, il m'était impossible de te prévenir. Tu aurais dû te coucher Gladys, tu sais bien que je te rejoins toujours après... » Elle encaissa cette réponse tel un coup dans le ventre, mais elle ne laissa rien paraître, fermant les yeux un instant en inspirant profondément. Pourquoi s'évertuait-il à lui raconter ces histoires dont ils savaient parfaitement qu'aucun des deux n'y croyait réellement? Elle voulut répondre, mais il tenta de changer de sujet. « Liz s'est endormie facilement ce soir ? » Les bras croisés, elle suivit son regard posé sur Sophie, la poupée bien aimée de leur fille. Gladys sourit légèrement, son attention momentanément détournée. « Elle a réussi à s'endormir plus facilement que d'habitude, oui. Mais reste à voir si elle ne se réveille pas au milieu de la nuit... » Énième soupir. Une boule de préoccupation au creux de son ventre la prenait à chaque fois qu'elle pensait à Liz; ces cauchemars, ils n'étaient pas sans rappeler ceux de Christian, qui avaient peuplé ses nuits -leurs nuits- pendant de longues années après son retour de guerre. Était-ce possible que, maintenant qu'il allait mieux, c'était au tour de Liz de ressentir cela? Ou était-ce de leur faute, si elle faisait des cauchemars? Ne dis pas de bêtises, Gladys.

Christian s'approcha légèrement d'elle, la tirant de ses pensées inquiètes. Lui rappelant, telle une sonnerie d'alarme, qu'une autre préoccupation l'attendait. « Viens, on va se coucher. On en reparlera demain si tu veux. » Sa colère recommençait à couver, quelque part au fond de ses entrailles. C'était déjà arrivé. Elle avait déjà accepté d'en parler le jour suivant. Mais elle n'en pouvait plus : les disputes futiles et non résolues, les secrets, les non-dits, les tensions, la vie de couple inexistante... C'en était trop. Et Gladys était fatiguée de faire semblant, de le laisser lui manquer de respect en ignorant sa colère, de lui pardonner pour la simple raison qu'il avait souffert physiquement pendant les années de guerre. Le regardant dans les yeux, sa voix fut encore ferme, froide presque. « On ne va nulle part, Christian. Pas avant que tu ait arrêté de me mentir. » Elle recula d'un pas, la mâchoire serrée. Soupirant à nouveau, elle détourna les yeux, se forçant de baisser le ton de sa voix. « Je sais que tu me mens. N'essaye pas de nier... Je le sais, c'est tout. »

Lui tournant le dos, elle s'évertua, machinalement, lentement, à ranger les affaires de Liz qui traînaient encore par terre. Elle s'arrêta net en prenant Sophie dans ses mains. Se retournant vers Christian en retenant un autre soupir, elle reprit la parole, accusatrice. « Tu es de plus en plus absent, distant avec moi, tu ne m'as plus invitée à dîner ou... touchée depuis Dieu-ne-sait quand, tout ce que tu fais c'est t'occuper de Liz sans même me considérer! Je.. » Sa voix se coinça dans sa gorge; elle dut arrêter sa tirade pour respirer, empêchant ainsi son timbre de dérailler sous la colère. Pinçant les lèvres, elle inspira profondément, tentant de se calmer, incapable de le regarder à nouveau dans les yeux. « Je sais que tu aimes Liz de tout ton coeur. Je le vois. Mais je... Je sens que tu t'éloignes, un peu plus à chaque instant. Et je ne comprends pas pourquoi, Christian. » Sa voix était toujours froide, agacée. Avec une pointe de déception difficile à masquer. Pourquoi ne me parles-tu pas? Pourquoi te barricader derrière tes secrets? Elle avait tellement de choses à lui reprocher, à lui dire. Tant de choses qu'elle avait sur le coeur depuis des années; mais c'était dur, presque impossible. Comment avouer en une seule fois, en une dispute, toutes les choses qu'on avait tenu pour soi pendant près de six longues années? Alors elle se tut. Pour le moment. Prête à rétorquer avec toute l'amertume qu'elle a enfoui à toute excuse qu'il était capable de lui sortir. Amour. Amertume. Voilà ce qu'il en était d'eux, désormais.
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MessageSujet: Re: GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down.   GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down. EmptyMar 3 Sep - 23:37

A l'évidence, Gladys n'avait que faire des remarques de Christian sur son retard. De son point de vue à lui, il ne s'agissait d'ailleurs pas d'un retard, juste d'une épouse trop stricte sur les horaires. Il ne comprenait pas qu'elle puisse autant lui en vouloir sur ce point-là. Si leur mariage n'était plus aussi heureux qu'à l'avant guerre, le jeune homme ne se doutait pas que ces soirées nocturnes pouvaient aussi être l'une des causes du désarroi de sa femme. La vérité est qu'il avait peur de ses remontrances et comme beaucoup d'hommes, il préférait éviter les conflits. La facilité, et la technique de l'évitement, toujours. A en voir le visage dépité de Gladys, Christian comprit qu'il n'allait pas passer une bonne fin de soirée à nouveau. Pourtant, il en avait eu besoin de cette soirée pour décompresser et s'amuser. Certes, il aurait pu la passer avec elle, mais il y avait un temps pour tout, un temps pour eux deux, et un temps pour ses amis. Peut-être que les amis prenaient le dessus sans qu'il ne s'en rende vraiment compte... Quand il évoqua le coucher de leur fille, Christian apprécia le sourire momentané de Gladys. « Elle a réussi à s'endormir plus facilement que d'habitude, oui. Mais reste à voir si elle ne se réveille pas au milieu de la nuit... » Lui était moins psychologue dans l'âme que Gladys, et le fait éventuel qu'ils soient la cause de ses cauchemars ne lui avait pas vraiment frôlé l'esprit. Il voyait ses mauvais rêves comme un simple passage obligatoire d'enfant. Et pourtant, rien n'était moins sûr. Christian baissa simplement son regard en pensant à sa fille. Si la situation n'avait pas été tendue avec Gladys, il aurait sûrement été la voir dans son sommeil mais au lieu de ça, il resta là, immobile, face à elle. Il craignait qu'elle ne lui reproche encore des choses et c'est pour ça qu'il lui proposa d'aller se coucher. Il rêvait, jamais elle n'allait accepter aussi facilement, quand bien même il était fatigué. « On ne va nulle part, Christian. Pas avant que tu ait arrêté de me mentir. Je sais que tu me mens. N'essaye pas de nier... Je le sais, c'est tout. » Il l'observa reculer et ramasser des affaires nerveusement. De quoi l'accusait-elle, au juste ? De mentir ? Mais à quel sujet pouvait-il bien mentir ? Les sourcils froncés, il finit par prendre la parole. « Te mentir ? Mais qu'est-ce que tu inventes Gladys ? Tu dis n'importe quoi ! » Elle pouvait lui reprocher pas mal de choses, sans doute, mais pour ce qui est de l'honnêteté, Christian ne voyait pas en quoi il fautait. Il mettait un point d'honneur à lui dire la vérité, à ne pas la traiter bassement comme certains de ses amis traitaient leur épouse. Alors de quoi parlait-elle ? Son regard se posa sur la poupée Sophie qu'elle tenait fermement dans ses mains. Le sourire niais du jouet n'était pas agréable à regarder et reflétait aucunement la scène qui se déroulait là dans ce salon. « Tu es de plus en plus absent, distant avec moi, tu ne m'as plus invitée à dîner ou... touchée depuis Dieu-ne-sait quand, tout ce que tu fais c'est t'occuper de Liz sans même me considérer! Je.. Je sais que tu aimes Liz de tout ton coeur. Je le vois. Mais je... Je sens que tu t'éloignes, un peu plus à chaque instant. Et je ne comprends pas pourquoi, Christian. » Dit-elle la gorge serré, face à un Christian atterré. Là, tout était dit et lui, il eut comme le souffle coupé. Comment pouvait-il être aussi bouleversé par ses propos alors qu'il vivait la même incertitude qu'elle depuis de longues années ? Nul doute que l'entendre sortir de sa bouche avait eu un violent effet. D'ailleurs, il ne sut pas comment prendre toutes ces remarques. Suspectait-elle un comportement malhonnête de sa part ? Et ces propos sur leur intimité... rien n'était plus efficace pour toucher un homme dans sa fierté. Christian la fixa de longues secondes, presque furieux, et il décida finalement d'aller s'asseoir dans son fauteuil pour ne pas s'emporter. Contrarié, il croisa ses mains sous son visage et prit une grande inspiration. « Je ne sais pas quoi te dire. » Murmura-t-il d'abord avant de reprendre. « Je... Je suis juste très pris par le boulot, tu sais que je donne tout ce que j'ai pour évoluer dans ma carrière et quand j'en sors le soir, j'ai envie de m'amuser, de respirer... Mais à t'entendre, je te cache des choses. Pourquoi pas une maîtresse tant qu'on y est ? » Il releva son regard vers elle, durement. « Ne va pas me dire que tu as été jusqu'à penser ça ? C'est absurde Gladys... Tu sais ce que je ressens pour toi, malgré tout. » Un "tout" qui malheureusement prenait de plus en plus de place.
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MessageSujet: Re: GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down.   GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down. EmptySam 7 Sep - 14:05

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❝ you're in the heat of moments with your heart playing up cold ❞

« Je... Je suis juste très pris par le boulot, tu sais que je donne tout ce que j'ai pour évoluer dans ma carrière et quand j'en sors le soir, j'ai envie de m'amuser, de respirer... Mais à t'entendre, je te cache des choses. Pourquoi pas une maîtresse tant qu'on y est ? » Gladys resserra encore plus sa mâchoire, se retenant de lui lancer l'un des objets qu'elle tenait dans sa main. Il la regardait d'un air trop fier, comme si elle était celle en tort. « Ne va pas me dire que tu as été jusqu'à penser ça ? C'est absurde Gladys... Tu sais ce que je ressens pour toi, malgré tout. » Cette remarque sonna comme une insulte, aux oreilles de l'intéressée. Elle secoua la tête, incapable de croire à ce qu'elle venait d'entendre. Outrée, exaspérée. Un bref instant, elle fut tentée d'abandonner là; de faire semblant d'y croire, de le pardonner pour ses retards et ses absences, d'aller se coucher en prétendant dormir à ses côtés à une distance qu'elle détestait. Mais elle ne pouvait pas. Elle n'en pouvait plus. S'asseyant face à lui, les bras croisés, elle lui retourna son regard dur, lui répondant du même ton.

« Comment veux-tu que je le sache, dis-moi? Je t'aime, oui. Mais je... J'ai l'impression de ne plus te connaître, de ne plus être ta femme. Parce que tu ne me racontes plus rien, tu ne me laisses pas faire partie de ta vie et je... » Elle laissa échapper un gémissement agacé, détournant le regard. Les mots lui restaient bloqués à la gorge, s'échappant dans ces phrases confuses. Elle s'éclaircit brièvement la gorge, reprenant son calme, la voix légèrement tremblante de déception. Le regardant dans les yeux, cette fois-ci « Tu veux tout savoir? Oui, j'ai cru que tu avais une autre. Comment aurais-je pu ne pas le penser? Tes absences, ta distance, tes retards... Je suis navrée que tu penses que ce soit absurde, mais mets-toi un peu à ma place, Christian. »

Qu'étaient-ils devenus? Ils n'étaient qu'un de ces couples sans queue ni tête, qui ne se comprenaient plus, se disputaient sans arrêt. Qui aurait cru. Ils avaient été les deux Walden, amants incompris, seuls contre le reste de monde et fous l'un de l'autre; aujourd'hui, ils n'étaient que Christian et Gladys, ensemble mais plus seuls que jamais, incapables de se comprendre et de ressentir l'empathie des sentiments de l'autre. Barricadés dans leurs propres vies, perdus en chemin. Soupir. Elle baissa les yeux sur ses mains fines, sur la poupée qu'elle tenait encore en main sans même s'en être rendue compte. Liz était sa seule peur, à cet instant; quoi qu'il arrive entre elle et son mari, leur fille devait rester au-dehors de tout cela. Puis elle reposa son regard sur Christian, et ils se regardèrent dans les yeux, un instant; scrutant son regard azur, Gladys se demanda malgré elle si elle serait un jour capable de connaître réellement l'homme qu'elle avait épousé. Peut-être pas. Peut-être qu'il ne la connaîtrait jamais non plus, qu'il continuerait à la blesser sans s'en rendre compte. Mais elle n'abandonnerait pas. Car, malgré tout, elle l'aimait. Malgré tout.
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MessageSujet: Re: GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down.   GLADYS & CHRISTIAN + hold my hand while you cut me down. EmptyVen 13 Sep - 15:10

Christian essayait toujours de trouver des excuses, des prétextes pour justifier ses absences, ses longues, trop longues journées au travail. C'est vrai qu'il avait beaucoup de travail, plus qu'elle ne le réalisait peut-être, mais il n'y avait pas que ça et Gladys l'avait bien deviné. Pourtant, il ne lui cachait rien de mal, rien qui pourrait concrètement nuire à leur mariage. Il vit bien qu'elle avait envie de le frapper lorsqu'il évoqua une maitresse, mais il était de son côté contrarié qu'elle aille jusqu'à penser ça. Ne voyait-elle pas qu'il était incapable d'aller voir ailleurs, juste parce qu'il avait osé dire oui, il y a dix ans ? Certes, il n'avait encore trouvé aucune femme qui l'avait autant chamboulé que Gladys à l'époque, mais au fond, Christian semblait persuadé que ça n'arriverait pas. Il était bloqué, bloqué dans ce mariage de plus en plus malheureux. La jeune femme finit par s'asseoir dans un fauteuil face à lui. Un instant, elle évita de le regarder, jusqu'à ce que cela soit trop dur. A nouveau, elle s'exprima, du plus profond de son coeur. « Comment veux-tu que je le sache, dis-moi? Je t'aime, oui. Mais je... J'ai l'impression de ne plus te connaître, de ne plus être ta femme. Parce que tu ne me racontes plus rien, tu ne me laisses pas faire partie de ta vie et je... Tu veux tout savoir? Oui, j'ai cru que tu avais une autre. Comment aurais-je pu ne pas le penser? Tes absences, ta distance, tes retards... Je suis navrée que tu penses que ce soit absurde, mais mets-toi un peu à ma place, Christian. » De quoi perdre encore plus Christian. Durement il la fixe, et attend qu'elle reprenne son souffle. Il la sentit angoissée, tremblante, et il détestait ça. Il détestait se sentir coupable de tout ce qu'elle subissait par sa faute, par ce qu'il était devenu. Alors par amour, il essaya en effet de se mettre à sa place. Qu'est-ce qu'il se passait ? Pourquoi cela leur arrivait-il à eux, qui avaient tout pour être heureux ? Christian aimait toujours Gladys, mais c'était désormais différent, il n'y avait plus cet engouement des premiers jours, des premiers mois. Mais si encore il n'y avait que ça... Cela faisait des années qu'il se sentait en décalage avec elle. Comment expliquer cela ? Lui-même ne comprenait rien de ce qu'il se passait. « Je suis désolé. » Lâcha-t-il au bord du gouffre. Il ne pouvait dire que ça pour le moment. Qu'il était réellement navré, navré de la voir ainsi. Il lui avait promis d'être là pour le pire et le meilleur, mais il était plus absent qu'autre chose ces derniers temps. Oui, il le remarquait car elle lui jetait tout ça à la figure dans son désespoir, dans sa crainte de voir son mari avec une autre. « Ce n'est plus comme avant, c'est vrai. Nous ne nous entendons plus, nous ne sommes plus sur la même longueur d'onde. J'ai changé pendant ces quatre années, mais je crois aussi que je suis parti trop vite, que nous n'avons pas pris assez le temps de nous connaître avant de se marier... Avant que je parte. » Il essayait d'être calme, de lui dire tout ça posément. C'était un effort considérable pour lui, de mettre des mots sur ce qu'il ressentait. Jamais il n'avait tenté d'interpréter tous leurs maux incessants mais ce soir-là, il y était forcé. Et si... Et si ce mariage avait été trop précipité ? Et si la guerre n'était en fait pas tant la coupable dans cette mésentente ? Cela faisait mal à Christian d'imaginer cette explication, mais au fond, peut-être était-elle correcte. Son regard croisa celui de Gladys. Il ne voulait pas perdre espoir pourtant, malgré tout. Pour leur fille, pour lui et pour elle. Peut-être qu'il y avait une dernière chance à s'accorder, quelque part. « Ecoute... Il n'y a personne d'autre Gladys. Je veux nous donner une dernière chance, au moins pour la petite. Et... Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, j'ai besoin de toi. » La douloureuse vérité était là. Malgré la nature mystérieuse de ses sentiments pour elle, Gladys était devenu son pilier, sa stabilité, sa sécurité. Imaginer sa vie sans elle pour tout contrôler d'un bon oeil était impensable pour Christian à l'heure actuelle. Il devait penser à Liz. A leur fille, leur bien commun le plus précieux, celle qui sans le savoir serait toujours là pour les rapprocher et leur rappeler que malgré tout, cette enfant est né d'un amour bien réel entre eux. Christian finit par se redresser, dos contre son fauteuil. Ses traits se détendirent légèrement, mais il faudrait que Gladys accepte sa proposition pour que tout en lui se détende réellement. « Viens sur moi, juste quelques minutes. » Il savait combien la jeune femme aimait être conviée sur ses genoux pour de précieuses tendres minutes, et il voulait tenter le tout pour le tout. Il en avait envie, certes, mais aussi besoin.
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