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 Dead can talk + Chark

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Charles E. Duval
Charles E. Duval
AND ALL THAT JAZZ
Missives : 1180 Points : 369
Avatar : James Mc Avoy Crédit : © Blondie
Âge : Une petite trentaine il pense.. Mais rien est vraiment sûr.
Statut : Il est persuadé qu'il a été marié, mais personne n'est venu le réclamer, il se considère donc comme célibataire, d'autant plus qu'il se souvient pas de sa femme.
Occupation : Gère une maison close glauque - ouvreur au théâtre
Gramophone : Je bois et puis je danse - Aline
Doubles-comptes : blonde hyperactive et violente pour vous servir.
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MessageSujet: Dead can talk + Chark   Dead can talk + Chark EmptyVen 29 Aoû - 10:46

Aristarkh & Charles
dead can talk


Bienvenue dans le merveilleux sujet de Charles Duval qui va avoir l'honneur d'avoir comme partenaire Aristarkh Leonidov. Pour leur sujet, ils autorisen l'intervention d'un PNJ inoffensif qui pimenterait le rp et ils interdisent l'intervention de membres extérieurs qui passeraient par là. Ne sont-ce pas là des choix merveilleux ? L’histoire se déroule le 6 Juillet 1924 vers minuit alors que la météo est claire et nocturne. À présent, il est temps de laisser la parole au créateur du sujet : court résumé de la situation.




Dernière édition par Charles E. Duval le Ven 29 Aoû - 11:07, édité 1 fois
Charles E. Duval
Charles E. Duval
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MessageSujet: Re: Dead can talk + Chark   Dead can talk + Chark EmptyVen 29 Aoû - 11:07


Dead can talk - Chark


I'm a dead too alive. I'm a living man too dead ⊹ Le souffle raide, le regard hagard, Charles s’appuie contre la devanture défraichie du restaurant délaissant un peu sa canne. Il regarde ses pieds, détaille ses chaussures abîmés, il se demande quoi il à l’air. De pas grand chose probablement, ça fait un moment qu’il n’a pas fait attention à lui. Il enfile ce qu’on lui donne à mettre le matin, tel un pantin que l’on fait vivre avec difficulté. En dehors de son costume d’ouvreur de théâtre il n’a plus rien qui n’en vaille vraiment la peine. Il passe sa main sur sa barbe mal rasé qui doit prendre quelques reflets roux. Il attrape fébrilement dans sa poche une cigarette qu’il porte à ses lèvres. La nicotine file à mesure que la fumée dessine des volutes dans l’air de juillet. Charles ne se calme pas. Nerveux et désabusé il hésite. Il hésite à passer la porte, à descendre les marches, à prononcer les bons mots, et à s’engouffrer derrière le rideau rouge. Il la fait plus d’une fois, il met un point d’honneur à connaître tous les lieux ou l’on peut boire de l’alcool. Mais tout est différent. Lorsqu’il foulait le sol crasseux du restaurant pour atterrir dans un des speakeasy les plus voluptueux de New York il n’avait aucune idée qu’il en connaissait le propriétaire. Il n’avait aucune idée qu’il était sensé connaître le propriétaire serait surement plus juste.

Mais aujourd’hui, dans ses rêves, tout ce mélangeait. Par delà les horreurs de la guerre, le bruit des bombes, l’odeur du gaz, et le goût du sang et de la boue, il avait cru revoir dans sa torpeur le bruit des éclats de voix, l’odeur de plâtre effondré, et le goût de sa bouche… Le goût de sa bouche, c’est surement ce qui avait laissé sur lui un souvenir aussi traumatisant que vivifiant. Ses lèvres qui ne se rappelaient pas d’avoir été jamais embrassée s’étaient réveillée sous la prise violente d’un russe pas franchement causant. Mais peut être que lui non plus n’avait pas été très habile. Il était un mort trop vivant surement. Un vivant trop mort, peut être aussi.

Il avait trouvé mille raison de ne plus descendre dans ce bar. Mille raison qui prenait toute plus de sens les unes que les autres. Mais la seule raison qu’il avait trouvé de descendre semblait prendre le dessus sur toutes les contre indications. L’homme le connaissait, lui, Charles, tel qu’il était, tel qu’il avait été. L’homme le connaissait plus que lui même, bien plus que lui même. L’homme était clé. Et si Charles craignait les cadavres qui pourrissaient dans son placard inaccessible depuis sept ans, l’envie de poser des mots sur ce qu’il avait été semblait plus forte que tout. Dans la bouche d’Aristarkh il pourrait être quelqu’un.

Ecrasant son mégo de cigarette entre ses doigts avant de le laisser tomber au sol, il saisit sa canne et s’avança d’un pas aussi hésitant que décidé dans le restaurant miteux pour rejoindre le speakeasy. Il passa le rideau rouge et balaya la salle du regard. Il devait être là, il fallait qu’il soit là. Sinon il se noierait encore une soirée de plus dans l’alcool et il ne retrouverait pas le courage de descendre en ces lieux. Il croisa enfin la carrure puissante du russe à une table, il était debout, mais semblait en grande conversation. Quelque chose en lui se comprima si fort qu’il se cru incapable de respirer. Il ferma les yeux, s’imaginant à nouveau suffoquant sous les gaz. Il s’avança jusqu’à la table et sans aucun signe de politesse se plaça en face du Russe. Il jaugea rapidement l’assemblée et jugea aucun d’eux ne devait être russe. Il prit sa respiration. « Aristarkh ! » Prononçant le nom en entier, il eut un sentiment étrange, cela sonnait faux, il n’avait jamais du l’appeler ainsi. « Могу ли я пожалуйста поговорить с тобой » demanda-t-il avec un accent Russe assez prononcé qui datait de ses dernières années au Goulag certainement. Il planta son regard dans le sien, s’efforçant de ne pas frémir, et s’accrocha comme un diable à sa canne pour cacher sa nervosité. « Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si eau, qu’il est comique et laid ! » Charles ne sait pas si quelques uns de ses gentleman parle français, ou même s’il y connaisse quelque chose en poésie. Mais le Russe connait. Le Russe comprend. Le Russe lui a déjà cité Baudelaire, il utilise tout ce qu’il sait pour obtenir sa rédemption, pour l’entendre parler de lui.  


Aristarkh N. Leonidov
Aristarkh N. Leonidov
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Pseudo + Prénom : strawbale/Sarah
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Âge : 32 ans
Statut : Veuf, c'est ce qui arrive quand on règle son compte à sa chère et tendre. Désormais entre Charles et Apo il va falloir choisir sur quel pieds danser.
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Occupation : Ancien membre de la mafia. Gérant d'un restaurant où je t'assure que tu ne veux pas aller et du bar clandestin dans son sous sol où tu rêves de pouvoir poser ton derrière fortuné.
Gramophone : Arctic Monkeys - Do I wanna know
Doubles-comptes : Littlefiger is a woman
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MessageSujet: Re: Dead can talk + Chark   Dead can talk + Chark EmptyDim 31 Aoû - 1:54


Dead can talk - Chark


I'm a dead too alive. I'm a living man too dead ⊹ Ils dansent devant mes yeux. Ils sont là. Tous. Cortège funèbre. Je les vois défiler. Masse confuse, parfois floue. Les visages me sont méconnaissables. Je sens une perle de sueur rouler le long de ma tempe. Je suis incapable de les reconnaître, ils avancent de plus en plus rapidement, fantômes de boue et de sang, ils s'accumulent, de plus en plus vite, de plus en plus nombreux. Ils forment des amas de corps inertes. Ma respiration s'accélère un peu. De façon presque imperceptible et pourtant, alors que mes mains sont moites je le sens. Je sens mon coeur qui s'accélère, mon pouls qui se fait plus pressant. Les images ralentissent. Plus net, plus sombres. Certains faciès me reviennent, ceux que j'ai approchés d'assez près, ceux dont j'ai pris personnellement la vie, tous ceux qui ont perdus, et tout ceux qui ne m'avaient rien fait, même pas défié, tous ceux qui n'avaient rien demandé, qui ne voulaient pas jouer. C'était pas un jeu. C'était eux ou moi. Sous la boue, recouvert de crasse, partiellement sourd et aveugle, les tympans abîmés par les bombardements, les yeux rongés par le gaz, dans ce trou d'obus où je ne suis pas seul. Eux ou moi. Même quand c'est un jeu, un jeu auquel je ne perds jamais. Et puis elle apparaît. J'agrippe la table avec ma main gauche. Elle me sourit. Elle est sublime. Elle est toujours aussi belle, telle que je m'en rappelle. Elle s'approche de moi. Insouciante. Et à mesure qu'elle s'approche sa peau devient plus pâle et je le vois. Je vois l'impact de balle dans sa poitrine et je vois le filet de sang qui s'échappe de la plaie, et qui coule à la commissure de ses lèvres. Et j'ai envie de crier. Et j'ai envie de vomir.

« Leonidov ! » Je sursaute à l'appel de l'homme. Sa voix grave résonne dans mes oreilles. Il éclate de rire. Un rire gras. Un rire laid. Un rire qui va avec le personnage. Je le dévisage, cet homme ventripotent et imposant à la peau huileuse, aux cheveux ternes et au rire gras qui me fait face. Plus que tous les autres qui siègent avec nous il me dégoûte. Je serre un peu plus la table, c'est de la colère qui m'envahit, j'ai envie de lui loger une balle dans la tête. Pourtant je ne suis pas enclin à la violence. Mais ce type là il la mériterait bien sa balle, pour ce qu'il m'a fait. Pour ces fantômes qu'il m'oblige à regarder, pour ce que sa simple présence me rappelle, pour ce qu'il représente, pour ce qu'il vient de m'infliger. Heureusement je suis fort, le petit Arik que j'étais n'aurait pas pu supporter tout ça, mais moi j'encaisse. Sans un mot. Je souris très légèrement, je donne le change. Cet homme c'est George. George a été mon partenaire lors du travail le plus honteux que j'ai accompli, lors de mon acte de non retour. Quand Bob m'a demandé de tuer Olivia j'ai su que je n'avais pas vraiment le choix, bien sûr il l'a amené comme il le fait toujours, en me disant que ce serait bien que je le fasse, que ça les arrangerait mais que si je voulais pas c'était pas grave, ils comprendraient, c'était ma femme après tout, j'étais impliqué. En réalité je ne pouvais pas dire non, je le savais. Et ils m'avaient assignés George, cet être dépourvu de la moindre délicatesse. George avait fait le guet. George avait constaté le décès. Georges réveillait en moi les morts, Olivia, la guerre.

Mais ils ne sont pas là pour ça. Ils sont là pour parler affaire. Alors on inspire, on expire et on se concentre. Un jour j'aurai sa peau. Pas aujourd'hui. C'est très dur d'en avoir ces derniers temps et comme tu sais ma bière est particulière, elle est d'une qualité bien supérieure. Elle est rare et très coûteuse. Je ne sais pas si tu as vraiment les moyens mais tu trouveras bien un fournisseur allemand pour te dépanner, je ne me fais pas de soucis pour ça. Tu comprendras bien que malheureusement sur ce coup là je ne puis t'aider. Il s'arrête de rire d'un seul coup en entendant ma réponse alors que j'ai repris le fil de la conversation comme si de rien n'était, dissimulant à la vue de tous mon absence. Il plante ses yeux dans les miens. Je soutiens son regard avec un air arrogant et confiant. S'il pensait vraiment que j'allais lui refiler la bière d'Apollonie il se méprend fortement. Il peut toujours rêver. Je n'ai pas l'intention de commercialiser aussi rapidement le fruit de ma poule aux œufs d'or, et surtout pas à n'importe qui. Je compte bien en conserver le monopole. Le silence s'installe à la table alors que tous me dévisagent, manifestement pas habitués à ce que quelqu'un dise non à leur patron. « Aristarkh ! » Je ferme les yeux. Il ne manquait plus que lui tient. Sans me presser je relève les yeux vers lui, haussant un sourcil interrogateur. Lui même, que puis je pour vous monsieur ? La réponse ne se fait pas attendre, en Russe. Direct et sans appel. Quel toupet il a, venir dans mon établissement, exiger de me parler après notre dernière entrevue. Il n'a pas compris ? Il est fou ? Il n'a pas le droit de jouer avec moi, il n'a pas le droit de me rejeter pour ensuite venir se rappeler à moi. Et voilà qu'il surenchérit avec Baudelaire. Je ne peux m'empêcher de ressentir quelque chose à l'attendre ainsi réciter ces vers. Je le déteste pour ça, j'ai autant envie de le frapper que de lui sauter dessus d'une toute autre manière. Разве что я до сих пор дело с этими господами … Il mérite bien que je me fasse désirer un peu. Je suis curieux de voir s'il va insister ou laisser tomber. Je le toise avec froideur. Distant et impassible et pourtant un rictus me trahi, un coin de la lèvre légèrement relevé en air de défi et un regard qui crie convaincs moi. 



traduction:
Charles E. Duval
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MessageSujet: Re: Dead can talk + Chark   Dead can talk + Chark EmptyDim 31 Aoû - 14:06


Dead can talk - Chark


I'm a dead too alive. I'm a living man too dead ⊹ Charles ne sciait pas. Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait. Percuté par le regard froid d’Aristarkh Charles aurait pu s’effondrer. C’était étrange, stupide même. C’était lui qui le reconnaissait, Charles quand à lui n’avait aucun souvenir. Il ne devrait pas être tant retourné par toute cette indifférence. Cette homme n’est rien. Rien si ce n’est un souvenir brumeux enfoui quelque part, loin. Mais Charles s’effondre. « Que puis-je faire pour vous monsieur ? » L’anglais lui heurte d’abord les tympans, il ne sait peut être pas qu’il le parle mal, mais il n’a aucune raison de savoir qu’il le parle bien. Le Charles d’antan ne le parlait pas, c’est évident, sa mémoire des langues et autre connaissance purement académique ne semblait pas avoir été touchée. Au fond il ne comprenait pas comment cela pouvait être possible… Etre bilingue, posséder un recueil de Baudelaire par coeur dans sa tête, et tout un tas d’autre chose encore plus inutile à ces yeux… Et ne rien savoir de qui il était. C’était peut être ce qui l’agaçait le plus, ce paradoxe insupportable. En même temps peut être que sa vie aurait été d’autant plus insupportable s’il s’était réveillé amnésique et con… Et peut être que se réveiller con mais pas amnésique lui aurait aussi causé beaucoup de soucis… Le monde n’est pas parfait, il paraît. Mais Charles s’accroche à sa canne comme un damné, monsieur, sir, il n’est rien, rien qu’un impudent qui vient le déranger au milieu de ses affaires. Il devrait le haïr pour ça. Il devrait le haïr de lui faire payer son amnésie de la sorte. Il le haït d’ailleurs pour ça. Il le haït de tout son être. Le sang bat dans ses tempes et déclare cette guerre. Il n’avait pas le droit. Il devrait comprendre, essayer de comprendre en tout cas, et se mettre un peu à sa place. Il est revenu. Revenu sur ses pas pour le retrouver et pour comprendre. Il a luté contre tout ses instincts les plus primitifs pour se tenir droit devant lui, et l’autre le gratifie d’un monsieur, et d’un sourire froid. Il voudrait le tuer, il pourrait le faire, rien ne l’empêcherait. Pas pour jouer, il a compris, Aristarkh ne perd jamais, lui non plus, ça sonne problématique. Juste comme ça, un tire dans la tête, et terminé. Terminé de sentir son souffle sur ses lèvres alors qu’il s’apprête à l’embrasser. Terminé son regard froid qui te transperce. Terminé son égo surdimensionné qui refuse de se plier à l’amnésique qu’il est. Le point faible de son plan étant qu’il n’est qu’une seule balle dans son révolver, et qu’il y avait fort à parier que tous ici soient armés jusqu’au dent. Mais âme pour âme, coeur pour coeur, oeil pour oeil et dent pour dent, c’est peut être plutôt sain comme affaire.

Il répond, détruit tes attentes. Il ne veut pas. Qu’il ne lui fasse pas croire qu’il a encore quoique ce soit à traiter avec ces messieurs. Ces messieurs qui les dévisagent l’un après l’autre, guère habitué à entendre du russe. Il voudrait rire de leur tête, et il sent que l’accent russe les faits un peu frémir. Charles sait que la rumeur monte doucement, les Russes n’auraient pas d’âme, et un coeur froid comme la glace, et puis bientôt ils seront tous de foutu bolchévique. Il n’est pas Russe, mais personne ici ne le sait bien. Il s’agrippe un peu plus à sa canne sentant son genou se réveiller. Il grimace un peu, ne lâche pas le regard de celui d’Aristarkh, bien que son regard se montre de plus en plus fébrile. Il cherche les mots, il hésite même à répondre, ou à partir. Mais s’il part, il ne reviendra pas, il le sait. Il toise un peu plus son ancien je ne sais quoi, camarade d’arme surement, entre autre. Une seconde, puis deux, et puis un nombre trop grand. Il lit un léger rictus, il voit déjà mentalement son poing partir pour lui décrocher la mâchoire, mais il ne fait rien. Il reste là à s’accrocher à sa canne. Il prend son inspiration, et sans cacher sa colère il prononce toujours dans un russe impeccable. « Я все еще не совсем мертв, и вы единственный, кому я connaisses власть вернуть меня, но вы дайте мне умереть для этих господ? ? » C’est cruel peut être de lui demander ça, de sortir ces cartes là, mais c’est ce qu’il a au fond de lui. Il se sent dépérir sans souvenir, et il n’est pas sur de combien de temps il tiendra encore comme une coquille vide. Il se tourne enfin vers les messieurs en question, et s’essaye dans un anglais minable. « You have finish with him, right ? » Son regard dur et froid, son accent russe à couper le couteau lorsqu’il parle anglais, tout semblait légèrement menaçant.  



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Aristarkh N. Leonidov
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MessageSujet: Re: Dead can talk + Chark   Dead can talk + Chark EmptyLun 1 Sep - 11:24


Dead can talk - Chark


I'm a dead too alive. I'm a living man too dead ⊹ Qu'est ce qu'il croit ? Qu'il peut revenir comme si de rien n'était ? Qu'il peut mourir ? Qu'il peut revenir à la vie ? QU'il peut tout oublier ? Qu'il peut m'insulter ? Et ensuite revenir ? Tout ça en toute impunité ? Il doit vraiment avoir oublié qui je suis. Quoique. Arik aurait peut être réagit différemment. Arik se serait sûrement fendu d'un immense sourire, Arik aurait ouvert grand ses bras. Arik aurait pardonné avec impatience, il aurait tout effacé, il aurait compris. Il  aurait compatis même. Après tout c'est pas facile de vivre sans souvenir, le pauvre c'est pas sa faute. Il y peut rien, c'est lui la principale victime dans tout ça. Mais moi j'étais devenu plus égoïste que ça. Parce que moi dans tout ça je devenais quoi hein ? J'avais passé sept ans à le croire mort, j'avais perdu le sommeil. Il m'avait laissé. Il m'avait laissé seul avec mes souvenirs parce que moi je ne les avais pas perdus, loin de là. Je me souvenais de tout. Le sang, la boue. La peur et la mort. Le bruit et le silence. Lui. Lui qui avait rendu la merde supportable. Alors comment j'étais sensé faire s'il était plus là ? Comment j'étais sensé continuer ? Sans lui j'étais seul. Seul parmi les autres, parmi mes frères, mais on était déjà bien avancé dans la guerre et la plupart n'étaient même plus à mes côtés.

C'est pas parce que j'ai flanché la dernière fois que je vais être faible à nouveau. Il le connaît pas lui le Leonidov. Il a connu que le gosse trop sensible, mais c'est fini, c'est enterré. Il s'attendait à quoi ? À ce que je ne sois que douceur et chaleur ? J'avais cédé à notre dernière rencontre parce que c'était trop, parce qu'il était trop pressant, trop violent, parce que je le pensais mort. Entre temps j'avais digéré. J'avais bu, j'avais essayé d'oublier, j'avais passé mes nerfs sur de la vaisselle précieuse. Leonidov était un homme important, un ancien parrain de la mafia, un homme influent. Le russe qui a tué sa propre femme. On me respectait. Ça ne s'était pas fait tout seul, il avait fallu que j'abandonne les derniers morceaux d'âme qu'il me restait. Je les avais envoyés rejoindre ma raison, là bas en Russie, dans les tranchées où il m'avait laissé.

J'avais appris à me contrôler, à bloquer le flot avant d'être débordé. Alors je restais de marbre, alors je supportais son regard trop bleu sans laisser paraître le moindre signe de faiblesse. Je le toises. Il a toujours cet air de chien battu, cette démarche claudiquante. Eclopé agrippé à sa canne avec la force du désespoir. Mal rasé, le teint pâle, des cernes interminables, je me demande même comment il a pu entrer, on a davantage de principes dans mon établissement en règle générale il me semble. Je ne tiens pas à ce que le premier mendiant puisse se frayer un chemin jusqu'au bar et consommer jusqu'au trépas une boisson qu'il n'aura pas les moyens de régler.

Il ne s'attendait pas à tant de froideur, il ne s'attendait pas à avoir à faire à l'homme publique. Un homme en plein business, un homme impassible et intransigeant, un homme qui pourrait descendre toutes les personnes présentent à cette table sans sourciller. Pourtant au fond je n'attends que ça, qu'il insiste. Derrière le ton froid et le sourire arrogant, presque méprisant, j'espère. Je ne sais pas ce que je ferai s'il tourne les talons et se laisser battre aussi facilement. Rien probablement. Je resterai assis. Et je le haïrai encore un peu plus. Il ne part pas. Mes invités nous dévisagent avec un air curieux, presque inquiet alors qu'il reprend la parole en russe. Les russes ont leur réputation à New York, et surtout j'ai la mienne. Un russe qui converse avec moi dans ma langue natale est de fait potentiellement dangereux, et cela même s'il a l'air d'un chien mouillé. Ils n'ont pas l'oreille assez aiguisée pour entendre comme moi le léger accent particulier du français quand il parle russe, ce ton agressif de celui qui a appris sur le tas et pas avec les plus grands orateurs. Un russe efficace. Je ne le quitte pas des yeux alors qu'il abat ses cartes. Pas mal. Il sait manier les mots. Trop bien. Je le sais et pourtant je me fais avoir. Encore. Comme toujours. Il n'a que moi. Bien entendu qu'il n'a que moi. Qui d'autre ? Charles n'a personne, Charles est une âme solitaire. Si je le laisserais mourir ? Pour George ? Je souris avec ironie à cette idée. Mon corps tout entier, tendu comme la corde d'un arc, cri l'inévitable, que je ferais n'importe quoi pour lui, que je mourrais plutôt que de le perdre à nouveau. Ce n'est pas ce qui se traduit dans mes mots, sur mon ton sec dépourvu de la moindre émotion. « Pas pour eux et puis mourir comme tu y vas. On sait tous les deux que t'es plus dur que ça mater. » Et le voilà qui s'adresse aux américains assis avec moi dans un anglais des plus pathétique. Je ferme les yeux excédé. Il est devenu totalement con en plus d'avoir perdu la mémoire ? L'irritation me gagne. On ne s'adresse pas à des membres de la mafia ainsi, on ne leur parle pas dans un anglais aussi approximatif et pas avec cette familiarité. George a trop peur de moi pour faire quoi que ce soit, mais il est plus idiot que raisonnable et sa stupidité n'a d'égal que sa susceptibilité. Ils ont la gâchette facile et sont bien plus nombreux que nous. « Indeed ! We actually just ended it all. It was so nice to see you George. I hope we'll have a chance to meet again soon. » Je me lève, un grand sourire collé sur le visage, parlant avec un ton enjoué et amical de circonstance. L'hypocrisie des affaires. « Gentlemen, would you excuse me, I have some time to catch with my cousin. Please yourself tonight, everything you drink is on me. » Et après les accolades de rigueur je fais signe à Charles de me suivre dans mon bureau. Une fois entrés et la porte fermée je prends un cigare dans mon bureau que j'allume et retrouve une attitude distante et impassible. Je lui lance sans le regarder en français cette fois : « La prochaine fois que t'as envie de chercher la merde à un mafieu plus con que ses pieds et plus susceptible qu'une poissonnière dont les hommes de mains sont plus nombreux que nous et ont des revolvers assurément tous chargés à bloc tu seras gentil de faire ça autre part, sans moi. »  


Charles E. Duval
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MessageSujet: Re: Dead can talk + Chark   Dead can talk + Chark EmptyLun 1 Sep - 15:52


Dead can talk - Chark


I'm a dead too alive. I'm a living man too dead ⊹ S’adresser à Aristarkh était quelque chose de difficile. Peut être à cause de tout ce qui reposait entre eux, muet et surtout enterré. Charles avait l’impression de marcher sur des oeufs. Non plutôt, son coeur était l’oeuf, et il marchait, piétinait même dessus, en espérant ne pas trop l’écraser. La prise de conscience de cette sensation l’arrêta momentanément et lui laissa un étrange sentiment. Clairement, s’adresser à Aristarkh était presque un supplice. Il avait beau être effectivement la seule personne qu’il connaissait pour le moment à pouvoir lui rendre une partie de sa mémoire, il était surtout la personne qu’il comprenait le moins. Il avait beau fixer ses prunelles, il restait interdit la plus part du temps, à se demander quand allait-il s’effondrer sous la pression des iris de son adversaire. Car c’était une lutte qui se déroulait entre les deux. Une lutte dont ils ignoraient le gain, et les risques. « Pas pour eux et puis mourir comme tu y vas. On sait tous les deux que t'es plus dur que ça mater. » répondit l’homme en russe avec un calme légendaire qui devenait agaçant. Devait il le remercier de seulement envisager de lui parler ? Le russe était égoïste, égocentrique peut être. Mais il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Charles qu’en a lui, se sentait presque insulté par la réaction du Leonidov. C’était comme si l’homme lui reprochait d’être encore en vie, d’être si difficile à mater que ça. Car sinon ça, à quoi pouvait-il bien faire référence ? Des deux, il était le seul à être revenu d’entre les morts. Enfin, façon de parler. Mais quelque part, il avait raison, le Charles physique était bien vivant, trop vivant même, et ne semblait pas vouloir dire son dernier mot. Il jouait pourtant avec la mort comme un gamin joue avec son ours en peluche, et jamais il lui arrivait bricole. Ce qui était relativement frustrant pour quelqu’un à tendance suicidaire. A chaque fois qu’il jouait à la roulette russe, son estomac se rétractait, l’adrénaline glissait dans son sang hésitant entre la peur d’y laisser la vie, et la peur d’y échapper. Alors oui Charles physique semblait ne pas vouloir en rester là. Mais psychiquement chaque jour était une épreuve qu’il était de moins en moins préparer à surmonter. S’il n’avait pas encore baissé les bras, il attendait sans impatience le moment ou il ne serait plus capable de les relever.

Sans répondre - que pouvait-il dire ? le russe avait très bien trouvé la combine pour lui faire fermer sa bouche - il le toisa un moment du regard, essayant de le faire plier de ses rétines azures qui se noyaient dans le vert d’eau pâle que lui offrait le russe. Il finit par se tourner par les hommes, les agressant surement de son anglais des plus pathétique. En même temps qui qu’ils soient, ils le devinaient russe, il n’était pas obligé d’être bilingue. Quoiqu’il en soit, le Leonidov sembla presser d’arranger l’affaire, et parla trop vite pour que Charles puisse bien comprendre. Mais dans l’ensemble il terminait avec eux. Charles ne pu s’empêcher de sourire, conscient qu’il aurait au moins pas à repartir bredouille. Cela dit une nouvelle douleur s’empara de son estomac, un nouveau sentiment d’angoisse, plus percutant. Il se mordit la lèvre, et fronça les sourcils lorsqu’il cru l’entendre l’appeler cousin. Cousin ? Vraiment ? Qui goberait quelque chose pareil ? Il tapota sa main sur sa canne le temps que le Leonidov sert toutes les mains et le suivit dans son bureau. Il le suivit doucement, laissant trainer en tête qu’il avait peut être encore la possibilité de s’enfuir. En même temps il n’était pas venu le déranger, risquant peut être de se prendre une balle entre les deux yeux pour repartir aussitôt qu’il obtenait ce qu’il voulait. En même temps il n’était pas sur de vouloir être enfermé dans une pièce avec lui… en même temps suivant ce que l’homme allait lui dire, il n’était pas sur de vouloir être dans une salle avec tout le monde.

A peine enfermé dans la pièce qu’Aristarkh contourna le bureau pour s’allumer un cigare, et parla sans même lui accorder un regard. Bien il allait la jouer comme ça. Il parla en français, ce qui facilitait grandement les choses, quoique le russe lui allait aussi bien. Charles ricana mauvais. « La prochaine fois que t’aura envie de chercher la merde à un suicidaire sans conscience du danger tu réfléchira à deux fois. » Et là c’était de lui qu’il parlait. Il pouvait être mauvais lorsqu’il parlait de lui, mais il n’était pas loin de la réalité. Il pensait qu’il avait compris que c’était des mafieux ? Bon d’accord il avait deviné pour les révolver chargé, mais bon, ça s’était seulement parce que le nombre de gens possédant des révolver à New York était absolument incroyable. « Et excuse moi de ne pas connaître tes fréquentations. » On avait l’impression que Charles boudait. Et peut être qu’il le faisait. Il fallait dire que parler au dos du Russe était franchement désagréable. Il crapahuta jusqu’à une chaise, et s’assit. Non il n’avait pas demandé la permission, mais maintenant si ça dérangeait Aristarkh il n’aurait plus qu’à le traîner dehors. « Tu comptes te tourner pour me regarder, ou alors tu vas continuer à me faire la gueule pour tout ce que j’ai oublié malgré moi ? » Maugréa-t-il dans sa barbe tout en essayant d’attendre son paquet de cigarette dans sa poche pour en sortir une. « Je n’ai toujours pas compris ce qu’on était l’un pour l’autre, mais je peux t’assurer que quoique tu ressentes maintenant, moi c’est pire. » Il y mettait sa main à couper, là tout de suite.  


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