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 JULIETTE ◭ When the sky turns grey

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MessageSujet: JULIETTE ◭ When the sky turns grey   JULIETTE ◭ When the sky turns grey EmptyDim 22 Sep - 16:13

juliette et walter
when the sky turns grey


Bienvenue dans le merveilleux sujet de Walter R. Crane qui va avoir l'honneur d'avoir comme partenaire Juliette L. de Beauregard. Pour leur sujet, ils interdisent l'intervention d'un PNJ inoffensif qui pimenterait le rp et ils interdisent l'intervention de membres extérieurs qui passeraient par là. Ne sont-ce pas là des choix merveilleux ? L’histoire se déroule le six août à vingt-deux heures alors que la météo est relativement bonne. À présent, il est temps de laisser la parole au créateur du sujet : Walter et Juliette se rencontrent dans une ruelle sombre, pour leur plus grand malheur. Ce tête-à-tête va bouleverser la jeune femme qui va assister contre son gré à l'assassinat d'un homme. Forcé de la suivre pour que son secret ne s'ébruite pas, Walter va tout faire pour convaincre Juliette de se taire, quitte à utiliser la manière forte. Seulement, les choses ne vont pas se passer comme prévu pour ces deux jeunes gens..


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MessageSujet: Re: JULIETTE ◭ When the sky turns grey   JULIETTE ◭ When the sky turns grey EmptyDim 22 Sep - 16:14

Dans cette pièce gorgée d'espace, de cruauté et de dégoût, il n'y avait pas un bruit. Tout était silencieux, tout était à la fois simple et pesant. Un léger parfum de rose flottait dans l'air, il émanait d'une fleur que l'on avait déposée au bord du lit. Un courant d'air frais vint soulever une feuille de papier qui s'envola à travers la chambre. Tout était trop vieux et trop laid. Tout était si horrible. Walter était seul. Il était seul et étrangement paisible. Il ne parvenait pas à voir la lune à travers les stores baissés de la pièce, mais il savait qu'elle était déjà haute dans le ciel. Avec une volonté qu'il ne pouvait pas trouver à cette heure-ci, il se leva de son lit et passa une main dans ses cheveux. D'un pas lent, il traversa son appartement jusqu'à la cuisine et sortit d'une vieille boîte en métal une cigarette qu'il alluma. L'objet de ses désirs au coin des lèvres, il traîna les pieds jusqu'à sa salle de bain. Il passa un bref coup de peigne dans ses cheveux, les arrangea avec un peu d'eau chaude après quoi, il quitta la pièce. Il rejoignit sa chambre en quelques enjambés, revêtit une chemise blanche au-dessus d'un vieux t-shirt crasseux et enfila un pantalon gris. Sans prendre la peine de jeter un dernier coup d'oeil dans un miroir, il quitta son appartement, veillant tout de même à prendre avec lui sa veste et son couvre-chef gris. Il descendit les marches qui séparait son chez lui de la ruelle avec rapidité.
Dehors, tout était déjà sombre et silencieux. Pourtant, une musique allait bientôt briser cet étrange calme. Le cabaret allait ouvrir d'un instant à l'autre pour accueillir vieillards et malfrats, jeunes femmes et jeunes hommes. Il aurait aimé assister à cette ouverture un peu trop tardive, mais il ne pouvait pas se le permettre. Pas ce soir. Cette nuit d'été allait être une nuit froide et glaciale qui mêlerait cris et plaisirs. Il allait passer à l'acte, rendre service à un homme qu'il ne connaissait pas par pure envie. Il allait ôter une vie à inconnu, sentir sa vie le quitter tout en l'observant mourir sous ses yeux. Cette nuit d'été allait être bonne, elle allait être belle et merveilleuse. Sourire aux lèvres et cigarette en main, il traversa la rue tout en jetant un dernier coup d'oeil au cabaret. Son père aurait probablement été fier de lui et fière de toutes les choses grandioses qu'il a accomplies depuis sa mort. Il aurait été heureux de voir son fils devenir un grand homme si redouté parmi la population new-yorkaise. Il aurait été ravi, et pourtant, il ne l'aurait pas montré. À cette idée, le visage de Walter s'assombrit. En temps normal, il n'évoquait jamais son paternel et toutes les mauvaises choses qui allaient de paires avec lui. Mais cette année, son père aurait eu soixante ans, alors tout était différent. Lorsque l'on questionnait Walter sur l'homme qui l'avait élevé, son expression changeait du tout au tout. Ses traits devenaient tirés, presque fatigués. Et pourtant, on parvenait à distinguer de la fierté dans ses yeux. Le père comme le fils était très fier de cette petite entreprise. Le cabaret fonctionnait à merveille et l'argent rentrait en masse. Pourtant, Walter n'était pas satisfait. Il n'était jamais satisfait. Le soir lorsqu'il rentrait chez lui, il avait l'impression que quelque chose manquait à sa vie. Ce n'était pas une belle maison, ou encore une femme, bien que sa défunte fiancée lui manquât atrocement. C'était autre chose, quelque chose de plus étrange et de plus sombre. Il avait pris goût pour la violence alors qu'il n'était qu'un adolescent. Il s'était battu pour sauver une jeune femme en détresse et il avait été si fier de lire dans ses yeux de l'estime, que jamais plus il n'était parvenu à abandonner cette force. Désormais, toute la haine et toute la colère qui lui traversaient l'esprit, ne serait-ce qu'une seule seconde, se déversaient avec rage autour de lui. Qu'il s'agisse d'une jeune femme ou d'un vieillard, jamais personne n'évitait ses coups. Il frappait simplement lorsque l'envie lui prenait, il frappait lorsqu'il en ressentait le besoin. Il frappait, il torturait, il tuait. Évoquer ses accès de violence lui fit oublier son père, il esquissa un faible sourire.
Bien que plongeait dans ses pensées, il restait à l'affût du moindre visage qu'il croisait. À cette heure-ci, Broadway ne manquait pas d'activités. Pourtant, repérer sa cible dans la foule ne fût pas une chose bien difficile. Il vit à sa gauche l'homme en question, un trentenaire répugnant, probablement père de famille. Si d'habitude il ne s'interrogeait jamais sur ses futures victimes, ce soir était différent. Cet homme lui faisait songer à sa propre enfance. Grandir sans sa mère avait été une chose difficile, qu'adviendrait-il des enfants de cet homme ? Il secoua la tête de gauche à droite, essayant d'oublier ses questions. Il ne s'impliquait jamais émotionnellement dans la vie de ses victimes pour deux raisons. La première était simple, il ne souhaitait pas s'attacher à elle. Quant à la seconde, elle était encore plus facile à comprendre. Walter ne s'intéressait pas aux autres. Tout en prenant une dernière bouffée de cigarette, il s'avança vers l'homme. Il jeta le mégot au sol, l'écrasa avec son pied et interpella sa cible d'un violent coup d'épaule. « Vous ne regardez jamais où vous allez, bon sang ? » Walter baissa la tête, sourire sur le visage. Il avait terriblement envie de rire, il ne pût d'ailleurs pas s'en retenir. Il jeta un regard à sa gauche, s'assurant que personne ne les observait. Après quoi, il releva vivement la tête vers l'homme et ajouta d'une voix menaçante : « Si, justement. ». Il attrapa l'homme par sa veste et le traîna de force jusqu'à la ruelle sombre qui trônait à côté d'eux. Le trentenaire n'essaya même pas de se débattre, se sachant incapable de se défendre face au colosse qu'était Walter, ou peut-être pensait-il juste qu'une âme charitable viendrait le secourir. « Tu sais pourquoi je suis là, hein ? » Sans même attendre de réponse de sa part, Walter lui prodigua un violent coup de poing au visage. L'homme chuta au sol, et alors les coups s'abattirent sur lui.
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MessageSujet: Re: JULIETTE ◭ When the sky turns grey   JULIETTE ◭ When the sky turns grey EmptyMar 24 Sep - 17:57

« Juliette ! Tu as lavé ma robe pour ce soir ? Viens donc m’aider ! » La jeune française accourût rapidement, emportant avec elle de quoi vêtir la belle créature qui sortait nue du bain dans lequel elle s’était décrassée. « Tu ressembles à un chiffon, tu es couverte de suie ! N’en mets pas sur mes vêtements, je sais qu’ils ne sont pas de toute jeunesse mais tout de même, j’ai besoin d’être attrayante pour attirer les hommes ! » Juliette posa les habits sur un tabouret avant de se reculer et d’épousseter sa robe vers la fenêtre, en effet, elle n’était pas présentable, mais le poêle n’en avait fait qu’à sa tête, elle n’avait pas vraiment eu d’autre choix que de se salir les mains, cependant, elle n’avait pas remarqué que cela avait salit sa propre tenue. Un soupir dépassa ses lèvres alors qu’elle revint vers la jeune femme qui était en train de sécher sa peau. « Tu as apporté de l’huile de jasmin ? » « Oui, la voici. » « Parfait, mets en dans mon dos. » Juliette venait d’une bonne famille, elle avait été habitué à la gentille bonne l’aidant à s’habiller, qui serrait son corset plus qu’il n’en fallait, à la bonne odeur de sa mère, elle n’avait jamais un jour imaginé devenir cette bonne-ci même si les filles étaient toutes plus ou moins agréables avec elle et la rémunéraient gentiment pour s’occuper de la maison sans qu’elles n’aient à le faire. « Dépêche-toi un peu !  Je ne veux pas d’un massage, juste sentir un peu bon ! » « Je suis désolée. » Il était loin le temps où lorsqu’elle était une fille de Beauregard, elle pouvait se permettre de répliquer avec politesse et tourner les talons lorsque ça ne lui plaisait pas. Bien qu’elle ne fut jamais réellement une enfant énormément capricieuse. Elle avait appris comment obtenir ce qu’elle voulait en rendant grâce à la douceur de sa mère. Mère qui lui manque depuis le jour où elle lui avait annoncé alors ne pas en vouloir à Armand. Juliette sentit son bas-ventre se déchirer à cet instant, bien qu’elle n’ait jamais été touchée, son demi-frère ayant été stoppé à temps. « Juliette ! Sors de ta rêverie ! » Elle secoua sa tête comme pour chasser ses mauvaises pensées avant de lui sourire doucement, elle avait une grâce et une beauté que peu de femmes avaient à l’intérieur de ses murs. Elle ne voulait pas les dénigrer, au contraire, mais elle se sentait si différente de ces américaines. Une fois la jeune femme endimanchée, elle l’aida à se coiffer et se poudrer en vitesse. « Voilà, ils vous trouverons sûrement du meilleur goût. » Elle avait tellement l’habitude de vouvoyer les gens à commencer par sa propre famille qu’elle n’avait jamais réussi à changer cette manie hormis pour des amies vraiment proches et intimes. Un merci à peine audible, et elle se retrouva seule dans une salle d’eau devant être récurée impeccablement. Une vie de femme de ménage, dame de compagnie, bonne…. Voilà ce dont elle avait hérité alors qu’elle était née dans une famille noble, au nom doux et connu, bourgeois dans l’âme et dans le passé que la guerre avait fini d’achever.

Elle observa l’espace d’un instant son reflet dans l’eau stagnante. Une tâche de suie sur la joue, des yeux noisettes fatiguées, des cheveux à moitié attachés d’une manière quelconque lui donnant un air négligé légèrement sensuel. Ses cheveux avaient pu repousser, l’entrée au couvent lui ayant imposée de dire adieu à sa longue chevelure, ils avaient néanmoins perdus leur panache d’antan. Elle se posa à genoux sur le sol, adossée à la baignoire, elle avait besoin de souffler un peu avant de ranger tout ça. « Juliette. » Elle sursauta et se redressa rapidement, surprise. « Finis cette pièce et fais toi jolie, ce soir tu sors un peu, ça te fera du bien ! » Elle eut un sourire en regardant Bella avant de la laisser s’en aller. Ce faux ordre lui avait redonner de l’entrain, depuis quelque jours, elle n’avait plus vraiment d’envie. Chaque nui, des cauchemars, chaque nuit, des pleurs. Elle était épuisée ces temps-ci à cause de tout cela. L’idée d’une sortie l’avait enchantée bien qu’elle n’avait besoin d’attendre après personne pour le faire, c’était toujours plus rassurant de savoir que quelqu’un était au courant. Vieille éducation. Au bout d’une heure, elle put enfin se laver à son tour, se faire jolie. Elle enfila une robe blanche satinée lui collant au corps, un peu longue arrivant en dessous du genou, elle s’empressa de mettre avec des petites chaussures ainsi qu’un serre-tête tombant bas sur son front et auquel était rattaché une plume rose. Elle déposa quelques gouttes d’eau de toilette à la rose sous chacune de ses oreilles avant de se regarder dans le miroir, elle était jolie avec ses cheveux faussement attachés en un chignon rebelle. Elle sortit de la maison close et s’en alla rapidement pour Broadway. Elle avait de l’argent et voulait voir un spectacle ce qui ne fut pas chose difficile, pourtant, elle n’était pas à l’aise. La peur restait en elle, sans Monsieur Ned, elle n’aimait pas sortir, mais elle avait dû faire sans lui ce soir. C’était ainsi. Elle adorait la musique, Rhapsody in Blue restait sa favorite. Gerswhin, un génie pour son oreille. Elle avait pu l’entendre à la radio quelque fois, un bonheur à chaque fois.

La soirée se déroula sans encombre, lui permettant de s’aérer un peu l’esprit. Il n’était pas franchement tard mais elle préférait rentrer avant que la nuit ne la consume totalement. Sur le chemin du retour, elle fredonnait cette musique qui lui restait tellement en tête. Saint Louis Blues. Un hymne au jazz pour elle, dansant doucement dans la rue, elle aurait pu passer pour une amoureuse qui venait de quitter celui qu’elle aimait tant elle semblait flotter dans les airs. Son regard se perdit alors sur l’espace devant elle. Passant devant une ruelle, elle entendit au loin une drôle de conversation. Elle s’arrêta sans trop comprendre pourquoi, elle avait pourtant mis au placard cette petite curiosité qui l’animait depuis son enfance, mais ce soir, la jeune Juliette naïve et insouciante avait refait surface. Elle s’engouffra alors dans l’impasse assombrie alors qu’elle entendit quelque chose de lourd chuter au sol. Elle comprit alors en se posant contre une façade ce qui était en train de se passer. Un crime, un meurtre sûrement vu la rage avec laquelle l’agresseur s’écharnait sur sa proie. Elle était pétrifiée, incapable de bouger, incapable de crier, incapable d’aider cet homme qui se faisait assassiner. Qui était-elle avec sa force de mouche pour oser prétendre pouvoir le sauver ? Elle devait d’abord penser à sa propre vie. Consciente de ce qu’elle allait subir si elle ne bougeait pas, Juliette tenta de se reculer alors que le corps au sol ne semblait plus vouloir donner signe de vie. Dans sa précipitation, elle fit tomber de vieille planche en bois, créant du bruit là où elle se tenait. Tétanisée, elle se tourna alors vers cet homme qui s’était penché vers elle la fusillant du regard. Par instinct, la jeune française commençait à marcher à reculons sans quitter ce géant des yeux, mais la ruelle semblait infiniment grande. « Pitié… non…. » Elle ne voulait pas mourir, pas maintenant, pas ici. Elle tenta alors de s’enfuir mais fut rapidement rattrapé par le tueur et emmenée à nouveau dans la ruelle. La peur la tenait tellement qu’elle en était incapable de crier. Qui allait bien pouvoir lui venir en aide ? Personne sûrement. Elle fixa alors l’homme dans les yeux, ne bougeant plus pour ne pas aggraver la situation.
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MessageSujet: Re: JULIETTE ◭ When the sky turns grey   JULIETTE ◭ When the sky turns grey EmptySam 28 Sep - 14:44

On ne pouvait pas dire de Walter qu'il était un homme honorable. Il ne cherchait à gagner le respect de personne, seuls quelques sentiments négatifs. La crainte, la peur et parfois même la haine, c'était tout ce dont il désirait des autres. Il n'avait jamais été doué pour les relations positives, à vrai dire il n'était même jamais parvenu à se faire apprécier des personnes qui l'entouraient. Sa franchise l'avait toujours mis de côté, mais ce soir, ce n'était pas cela qui posait problème. Walter était un homme violent et impulsif, il vivait au gré de ses pulsions. Il frappait fort, toujours plus fort. Il n'avait jamais conscience de la force de ses coups, il se contentait de battre, tout simplement. Il se contentait de vivre comme il avait toujours vécu, sans jamais personne pour le contredire. Et malheureusement pour sa cible, Walter était un homme déterminé. La veille, il avait eu un contrat. Une victime, lui. Il ne pouvait tout bonnement pas abandonner son objectif, c'était là une chose contre nature. Et ce soir, Walter était répugnant. Il y avait cette chose noire et mauvaise qui émanait de lui et qui le rendait un peu plus écoeurant que la norme. Tout en lui inspirait l'horreur et la crainte, il n'y avait rien de bon à cette heure-ci en cet homme. Son regard, d'habitude vivant, ne dégageait qu'une chose vide et plate. Il se contentait de faire ce qu'on lui demandait. Il obéissait, voilà tout.
Pendant quelques instants, il avait frappé. Il avait battu cet homme, pensant l'achever d'une balle en pleine tête. Et puis il s'était rendu compte que la chose était inutile. Sa victime était déjà morte sous ses coups, assassinée par la force de ses bras.  « Putain. » C'était le seul mot qu'il avait réussi à articuler. Ses mains le faisaient souffrir, son dos aussi. Quelques heures plus tôt, il ne pensait pas être capable de tuer quelqu'un de sang-froid ce soir, et pourtant il l'avait fait. Il recula de quelques mètres, essuya la sueur qui coulait de son front avec la manche de sa chemise quand un bruit le fit sursauter. Il se retourna, prêt à affronter ce nouveau danger. Son regard se posa sur une femme, une jeune femme. Il la détailla quelques secondes et ce qu'il vit le tétanisa. Elle se tenait à quelques mètres de lui, effondrée dans la ruelle. Ses yeux dévoilaient sa peur tant elle était effrayée par cet homme horrible. Cet homme qui n'était autre que Walter lui-même. Il ferma les yeux le temps d'une seconde pour remettre ses idées à plat et alors, tout lui parut plus clair. S'il laissait cette femme s'échapper, elle irait voir la police et il en serait fini de lui. Et il était hors de question qu'une pareille chose se produise. « Pitié… Non…. » Walter fit un pas vers elle, essuya de nouveau son front. Ses idées étaient confuses, sa tête, tout son corps même le faisait souffrir. Il aurait tant aimé être ailleurs et non dans cette ruelle et pourtant, ce n'était pas le cas. Il se tenait là, à quelques mètres d'un cadavre, juste devant cette fille. Il leva un bras vers elle, déjà prêt à lui sauter dessus, mais il était trop tard. Elle essayait déjà de s'enfuir. En quelques enjambés, Walter franchit la courte distance qui les séparait. Il traîna la jeune femme jusqu'à la ruelle et la plaqua violemment contre un mur. Au début, il fut surpris de constater qu'elle ne cherchait pas à se dégager. Et puis, il comprit.
Si cette demoiselle ne voulait pas s'échapper, c'était tout bonnement parce qu'elle avait vu de quoi Walter était capable. Elle avait vu la force de ses coups, elle l'avait vu ôter la vie de cet homme sans hésitation. Et désormais, elle pouvait voir dans son regard qu'il n'avait aucun regret. Il n'y avait plus que de la colère, seule chose qui l'animait désormais. Il serra les poings, entourant de ses doigts ensanglantés les épaules de la jeune femme. Sans réfléchir, il la secoua dans tous les sens, incapable de se contrôler. « T'as vu quoi ? » Il la lâcha brutalement, fit quelques pas en arrière tout en passant ses bras derrière son crâne. Il fit quelques pas en arrière, tourna le dos à la fille après quoi, il la reprit dans ses bras pour mieux la jeter contre le mur. « Hein ? T'as vu quoi ? » Il approcha son visage à quelques mètres du sien, dégagea quelques mèches rebelles de son visage pour mieux la voir. Et ce qu'il vit lui fit l'effet d'un torrent qui se déchaînait en lui. Ce regard, ces traits. Cette expression, tout en elle lui rappelait quelqu'un qu'il aurait préféré oublier. Stupéfait, il lâcha subitement la jeune femme et recula de quelques mètres. « Ton nom ! C'est quoi ton nom ? »  Il avait parlé avec fureur, incapable de maîtriser les diverses émotions qui l'envahissaient à une vitesse folle.
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MessageSujet: Re: JULIETTE ◭ When the sky turns grey   JULIETTE ◭ When the sky turns grey EmptyLun 30 Sep - 0:39

La violence. La crainte. La peur. Juliette était pétrifiée. Cet homme face à elle semblait être la mal incarné. Il avait réussi à achever une personne à l’aide de ses points. Seulement de ses points ? Etait-ce humain ? Seule une bête était capable de ça non ? Elle semblait si frêle, si fragile face à lui. Stupide, elle avait était si stupide de sortir sans un homme, stupide d’être entrée dans cette ruelle, stupide d’avoir cogné cette planche, stupide de n’avoir pas couru assez vite. Elle se détestait profondément en réalité à cet instant précis. Il semblait si furieux de se trouver face à elle, et il savait parfaitement comment user de ça. Il n’avait pas grand-chose à faire pour que Juliette se mette à genoux et l’implore. Elle avait tellement l’impression de se retrouver face à Armand et sa colère… Face à ces pulsions et ces envies destructrices. Elle voulait lui parler, lui demander encore de l’épargner mais le choc lorsqu’elle fut projetée sur le mur lui fit seulement verser des larmes. Sa tête heurta les briques et s’écorcha, assez pour souiller sa chevelure. Elle fut néanmoins soulagée l’espace de quelques instants lorsqu’elle le vit s’éloigner, peut-être avait-il compris qu’elle ne dirait rien. Juliette n’était ni folle ni trop docile, elle tenait juste à sa vie, lorsqu’on voyait quelque chose comme ça, il était bon de ne rien dire. Absolument rien. Elle allait mourir autrement, elle le savait. Mais l’homme semblait en avoir décidé autrement. Lorsqu’il l’attrapa dans ses bras afin de la secouer encore, de lui crier dessus encore et de lui faire rencontrer le mur violemment encore, ouvrant à nouveau sa plaie, la paralysant. Elle pouvait sentir le souffle chaud du meurtrier sur sa peau. Elle avait envie de lui hurler qu’elle n’avait rien vu, qu’elle oublierait tout, qu’il n’avait pas à la craindre. Lorsqu’il la toucha pour lui dégager son visage, elle repensa à Armand caressant sa joue, un frisson de dégoût s’empara d’elle, ce fut à ce moment-ci qu’elle comprit à quel point elle aurait du mal à être approchée par un homme et que ce traumatisme l’avait encore plus détruite que ce qu’elle ne pensait. Cependant, tout bascula en un instant. Elle avait l’impression d’être devenu un spectre, un beau spectre sonnant le glas. Qu’avait-il donc pour changer si promptement de visage ? Juliette croisa ses bras sur sa poitrine comme pour se protéger, derrière ses jambes, une caisse. Elle se laissa alors glisser pour pouvoir si asseoir. La fraîcheur de la nuit combinée à la peur lui avait donné des jambes en coton. Il l’avait lâché, oui, c’était vrai. Pourtant, elle se sentait toujours prisonnière de lui, de ces mains, de son regard. Un nouveau sursaut s’empara d’elle lorsqu’il lui demanda son nom. Pourquoi vouloir le savoir ? Avait-il l’habitude de connaître l’identité des personnes qu’il allait tuer ? Elle n’en savait rien, elle ne savait plus. Il ressemblait à une bombe prête à exploser. « Juliette… Je… Je m’appelle Juliette. » On pouvait entendre son accent français, ces mots hachurés, ces R peu délicats à l’entente. Il pouvait déceler sa voix tremblante. « Juliette de Beauregard… » Elle devait être honnête non ? Il ne devait sûrement rien connaître à la France et aux français, mais son nom trahissait des origines nobles même aux yeux d’un américain. « Je ne veux pas mourir. » Elle l’avait enfin dit. « Je ne… » Elle se leva en voyant un homme arriver, rapidement, elle essuya son visage et se rapprocha du la bête qu’était cet homme, Juliette savait prendre un visage de circonstance lorsque c’était nécessaire. Le cadavre était dans la pénombre, impossible à voir. L’inconnu s’arrêta vers eux. « Mademoiselle, tout va bien ? » Elle afficha un petit sourire charmant. « Oui bien sûr. » Elle attrapa le bras du meurtrier. « J’ai glissé et je me suis un peu blessée la cheville mais j’ai déjà un chevalier servant. » La nuit était en leur faveur, les aidant l’un et l’autre à se dissimuler à moitié. L’étranger les salua et passa alors son chemin. Juliette reprit son souffle avant de se reculer pour mieux s’éloigner de lui. « Je ne veux pas… Je ne veux pas mourir. Pitié… Croyez-moi, je ne dirais rien… » Elle respirait vite et en tremblant. « Je sais que vous l’avez tué…. Je ne sais pas pourquoi, je ne veux pas savoir… » Elle avait tellement de peur et de sincérité dans le regard. « Laissez-moi rentrer chez moi… » Chez elle. Drôle d’univers. Savoir qu’une jeune fille de son sang était la bonne à tout faire d’une maison close en aurait faire rire plus d’un en réalité.
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