“Je n'ai pas rêvé de cette vie. Dans mes rêves d'enfants, j'étais une grande chanteuse. Adulée par le public, reconnue dans la rue, avec un prince charmant à mes côtés... Cela ne devait tout simplement pas être mon destin. J'ai grandis et je suis arrivée par la même porte que toutes les autres : la rue. Moi qui pensait voir flotter un vent de solidarité féminine, je me suis trompée. «Marche ou crève», comme disait une d'elle. C'était l'hiver de ma vie, j'étais esseulée et mon cœur ne ressentait plus rien à part de la déception et de la rancœur. Envers qui ? Celui qui m'a foutu ici. Quant à ceux qui ne me tirent pas de ce monde, j'ai envie de leur faire voir ce que j'endure tous les jours. Toutes ces mains sur mon corps, ces mains sales et pleines de pêchés... Si il y a bien une chose que j'aimerais faire, c'est leur planter un couteau en plein cœur." Je ne savais pas pourquoi elle me racontait ça, la seule chose dont je me souvenais c'était que je venais juste m'asseoir sur ce banc pour regarder les gens passer, comme un bon petit vieux le fait tous les jours. Je ne la connaissais pas, et pourtant c'est en quelques secondes que je vis à quel point elle était tourmentée. Malgré tout, ses paroles menaçantes ne m'inquiétaient pas plus que la normal, car nombre de personnes qui ont promis de tuer n'ont jamais toucher un couteau dans un but malsain. Alors bon, j'ai juste changer de banc, un sourire chaleureux sur mes lèvres fines, ne me doutant pas qu'elle n'allait pas en rester à des paroles...



Se craque les doigts sans cesse, surtout lorsqu'une situation lui échappe ★ Pensais avoir rater sa vie ★ S'occupe de ses filles comme de membres de sa famille ★ Ne parle jamais de son enfance, laissant cette période sombre de sa vie au placard ★ Espionne américaine ★ Gérante du "Velvet Sky" ★ Use de sa beauté et de son apparence angélique pour faire avaler n'importe quoi à n'importe qui ★ Malgré tout ne ment jamais à ses filles, du moins autant qu'elle peut ★ Aime les chats, en possède trois (Cara, Micha et Holler) ★ A souvent une canne à la main, dont le pommeau est sculpté en forme d'aigle ★ A un penchant asocial ★ Croit cependant toujours au prince charmant ★ Expose son orgueil et son intelligence à la vue de tous ★ Très franche et sarcastique ★ Aime les jours de pluie ★ Bipolaire ★ Arachnophobe extrême ★ Aime beaucoup nager dans sa piscine ★ Est probablement une des personnes les plus riches du quartier ★ Sait vendre son entreprise mieux que personne ★ Coquette et féminine à souhait ★ N'a absolument aucune opinion politique ★ Aime l'argent et le dépenser dans des robes de créateurs ★ Agile et souple ★ A une voix mélodieuse et envoûtante ★ Lis beaucoup la presse féminine telle que Vanity Fair ou Vogue ★ Rêve secrètement de retourner vivre en Suède ★ Parle l'anglais, le suédois, le français ★ Si son entreprise vient à fermer, se prédestine à une carrière de chanteuse

PSEUDO ET/OU PRÉNOM : Holly Roars.
ÂGE : 14 ans.
DÉCOUVERTE DU FORUM ET AVIS SUR CELUI-CI : Je suis Lucas  .
PRÉSENCE : Quotidienne.
CONNAISSANCE ET AVIS SUR LES 1920's : Hmmm...     .
TA CHANSON FAVORITE : Rock'n'Roll, Avril Lavigne /pour l'instant /
AVATAR : Kirsten Dunst.
CODE DU RÈGLEMENT : ok par Maija.
PERSONNAGE INVENTÉ, SCÉNARIO : Inventé.
JE SOUHAITE PARTICIPER AU SYSTÈME DE RP D’INTÉGRATION : oui /même si je suis déjà intégré /
UN DERNIER MOT : Bazinga  .

« Maman, cela fait bien des années que je cherchais quelqu'un pour partager ma vie. Aujourd'hui, je suis accompagné, enfin. Elle s'appelle Regan, et est originaire de Suède. Du moins, c'est là où elle a grandit jusqu'à ce qu'une famille d'accueil américain vint la chercher. Elle n'a pas souhaité rentrer dans les détails, mais m'a bien précisé qu'elle n'avait jamais aimé aucune famille vraiment aimante. Regan me disait qu'elle était juste là pour faire bonne impression. Dès qu'elle a pu, elle est venue s'installer à New York. C'était il y a deux ans, et cela fait maintenant presque un an que je la fréquente. Je m'excuse de ne t'avoir rien dit plu tôt, mais j'étais dans l'euphorie de ma nouvelle rencontre. En ce moment, je la trouve distante. T'ai-je dis qu'elle était très, même trop lunatique ? Elle change du tout au tout, c'est parfois agaçant. Mais je l'aime comme elle est, Regan ! Je compte la demander en mariage. Seras-tu présente si elle accepte ? Je t'embrasse fort, et elle aussi. Ton fils, Tobias. »
*
« Je n'ai plus envie de parler à personne. De toutes manières, je n'ai que toi à qui parler, et à un rythme peu régulier. J'en suis maintenant réduite à traîner dans les rues à la recherche d'une âme en manque de compagnie féminine. Tout ça à cause de Tobias... Je ne lui pardonnerai jamais ce qu'il m'a fait. Je pensais qu'il était partit pour un voyage d'affaire. J'ai récemment reçu une lettre me disant qu'il me quittait. Salop. Je m'y suis faite, jusqu'à ce qu'on me jette de mon appartement parce que je ne réussissais pas à payer le loyer. Je suis maintenant à la rue, avec pour seul revenu celui que m'offre mon corps... »

« Chère Margareth, j'emmène avec moi une jeune femme suédoise prometteuse. Elle se nomme Regan Jefferson, et vient de Suède. Je vois en elle une espionne indispensable qui saura nous chuchoter les secrets provenant de la rue. De plus, elle pourra nous permettre d'approcher des hommes politiques qui aiment la chair fraîche. Une bonne manière de prendre le pouvoir, en sois, et de remettre les éléments renégat à leur place dans la société. Je vais en faire... une pute de luxe. »

Entant que gérante du Velvet Sky, je passais le plus clair de mon temps à vérifier l'état des chambres, remplir des papiers, parfumer des cartons d'invitation, et souvent parler avec les filles de leurs clients de la journée. Nous allions dans une grande salle aux allures de temps nippon, et chacun prenait un fauteuil de velours. Je cognais ma canne contre le sol, et à partir de ce moment chaque nuage de ce grand ciel qu'est l'établissement me confie, à moi mais aussi aux autres, leurs déboires, leurs inquiétudes et leurs expériences récentes avec certains clients. Quelques fois, ces séances de conversations ne faisaient pas leur effet. Et pourtant, elles se sentaient toujours mieux, pour avoir libérer leurs craintes auprès de jeunes filles semblables à elles. Ici, c'était comme une grande entreprise familiale, dont j'étais la mère : je considérais chacune des filles comme les mienne, et celles-ci, me parlaient comme à une mère. Lorsqu'elle étaient enlisées dans une situation douteuse, elles accouraient pour que je leur apporte mon aide. Et pourtant, je n'étais pas veille, ou du moins pas si mâture. Pourtant, elles me faisaient entièrement confiance, plus qu'à leur propre famille.  
Certaines fois, je m'enfermais dans ma chambre et me laissai tomber sur mon lit. Je laissais la maquerelle de l'autre côté de la porte, et je ne gardais que la personne que je suis en réalité. Une pauvre fille paumée, devrais-je dire. Celle qui s'était faite jeter à la rue à cause d'un homme se roulaient dans les draps de satin qui paraient son lit, dans la grande villa qu'elle possédait à West Egg. Elle en avait fait, du chemin, la pute de quartier.

La plupart du temps, la proxénète ne joue pas le rôle de prostituée. Et pourtant, il m'arrivait de m'installer dans le grand sofa rouge qui se trouvait dans l'entrée de l'établissement. A la vue de tous les passants, je prenais la pose, fume-cigarette à la main. Sous mon long kimono directement venu du Japon, je ne portais rien d'autres que de magnifiques sous-vêtements. Un porte-jarretelles soulignait la longueur interminable de mes jambes aussi blanches que celles d'un nègre sont noires. L'allée était déserte, toutes les chambres étaient occupées. Sauf une, évidemment. Perdue dans mes pensées, un homme entra, sans doute attiré par mon regard à la fois mystérieux et plein d'une sensualité certaine, presque perverse. Combiné à mon visage d'ange et à des cheveux blonds, l'allure angélique je me donnais sonnait bien faux, et tout ça à cause de ce regard... Bien vite, le visage de l'homme me revint en tête, bien qu'il ne l'avait jamais quitté. Le regard fuyant, je le vis du coin de l'oeil approché vers moi. « Aurais-je assez d'audace pour demander vos services, charmant nuage de volupté ? » « Veuillez m'excusez, mais je ne suis pas une des filles, je suis la patronne en ce lieu. Ainsi, ma chambre m'est exclusivement réservée. » Mon visage esquissa une moue taquine et provocatrice, qu'il semblait plutôt bien interpréter. «L'interdit est souvent source d'envie, dit-on souvent. » Lorsque l'intonation de sa voix baissa, il rendit visible une bonne liasse de billets, sortie de sa poche. Je lui fis signe d'approcher, d'un doigt vernis. Je lui recrachai toute la fumée que j'avais pu accumuler au visage, pour finalement lui murmurer à l'oreille, « Il vous faudra traverser des lacs périlleux et des forêts épineuses pour pouvoir effleurer... » Mes yeux se baissèrent sur le nœud de mon kimono, que je défis complètement, permettant de voir derrière le tissu ouvert une petite partie de mon attirail de femme. «...ceci... » Il ne semblait nullement intimidé. Je me levai alors et mes talons noirs me donnaient deux bons centimètres de plus que lui. J'effleurai sa main, lui faisant signe de me suivre le long du couloir impérial qui menait à la chambre tant convoitée, celle de Mlle Sky. Durant notre ascension vers la porte de bois massif, ma démarche visiblement sensuelle lui donnait chaud, l'épaule tombante de mon kimono lui fit desserrer sa cravate, jusqu'à ce que l'entrée qui menait au Graal fut atteinte.

Cela faisait quelques minutes qu'il s'amusaient à sentir mon odeur, à caresser mes cheveux, palper mes seins... Je poussais de petits gémissements de contentement, bien que hors de son champ de vision, mon regard était totalement vide et désintéressé. Pieds nus, avec pour seul vêtement des sous-vêtements osés, entre les mains de celui que New York connaissait comme l'Homme qui trompait et battait sa femme. Pas une seule once de peur ou d'inquiétude ne titillait mon esprit, pour la simple et bonne raison que ceux pour qui je travaille l'avaient emmenés ici, et que mon rôle était de le tuer, toute en finesse.
Ma main se posa délicatement sur sa nuque, mes lèvres arrivèrent à hauteur de ses oreilles, et quelques mots sortirent de ma bouche : « Quel effet cela vous ferait de vous faire tuer par une prostituée ? » L'homme, du haut de sa quarantaine d'années, se redressa aussi sec. Furieux de cet affront et de cette menace -qui lui croyait faite en l'air-, il me colla une gifle, brutale et violente. Ma peau de porcelaine fut marquée d'une trace rouge. Avant qu'il ne recommence, j'avais déjà glissé entre ses jambes pour aller saisir ma canne. Le bec d'aigle se décrocha de la barre qui retenait le bâton. Une petite acrobatie du bout des doigts, et mon regard avait changé d'une intensité extrême : on pouvait lire la rage dans mes yeux, la furieuse envie de voir son corps inanimé. Alors que le sol vibrait sous ses pieds trottinant, je fis le point, laissa son poing fissurer le vent plutôt que mon magnifique visage. Et sans plus attendre, j'envoyai ma canne, ou plutôt le bec d'aigle, se nicher dans son crâne. Il tomba, genoux en premier, pour ensuite laisser tout son corps s'étaler sur le tapis. Pourtant, je repris mon bâton et lui assainit un coup de plus, puis deux, puis trois. Le mur qui faisait face à ce corps béant était tacheté de sang, comme le reste du mobilier environnant, et surtout comme mon visage d'une blancheur inouïe. Lorsque j'ouvris la porte pour aller chercher de quoi nettoyer. Une porte s'ouvrit, une tête sortit. Je ne pris même pas la peine de piper mot, elle m'avait déjà comprise. Parce que, en effet, toutes les prostituées qui travaillaient pour moi savaient la vérité : que leur maquerelle était une meurtrière.