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MessageSujet: LUCAS △ i know you, do i ?   LUCAS △ i know you, do i ? EmptyJeu 29 Aoû - 19:18

Lucas & Judith
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Bienvenue dans le merveilleux sujet de T. Judith Lefebvre qui va avoir l'honneur d'avoir comme partenaire Lucas R. Davis. Pour leur sujet, ils interdisent l'intervention d'un PNJ inoffensif qui pimenterait le rp et ils interdisent l'intervention de membres extérieurs qui passeraient par là. Ne sont-ce pas là des choix merveilleux ? L’histoire se déroule le 29 août 1924 à 5 pm alors que la météo est clémente et fraiche. À présent, il est temps de laisser la parole au créateur du sujet : Judith travers Greenwich Village dans le but d'y trouver une librairie dont on lui a beaucoup parlé. Alors qu'elle se laisse aller à une lecture rapide, elle sent un regard sur elle. Qui aurait cru que le passé referait surface sur un lieu aussi paisible ?




Dernière édition par T. Judith Lefebvre le Jeu 29 Aoû - 19:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: LUCAS △ i know you, do i ?   LUCAS △ i know you, do i ? EmptyJeu 29 Aoû - 19:37



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« Mademoiselle, un portrait de votre si joli visage ! Vous pourrez l'offrir à votre amant. » Une vieille dame aux cheveux grisonnants avait attrapé le poignet de Judith qui déambulait dans Greenwich village. Elle appréciait la sérénité de ce quartier comme si l'évolution trop rapide du monde ne les atteignait pas. Ils profitaient de la journée qui leur était offert, accueillaient la chaleur du soleil sur leur visage ou bien bénissaient la bruine éphémère qui viendrait nourrir leurs plantes et leurs potagers. Lorsqu'elle cherchait la plénitude et la solitude, la jeune femme venait toujours par ici. Ici les gens ne vous importunaient pas. S'ils vous abordaient c'était en toute simplicité, sans aucune arrière-pensée. Le temps s'étaient ralenti ici et Judith aimait flâner et ne plus se soucier des soucis qui l'attendaient au centre-ville de New York. Elle refusa poliment la proposition de l'artiste qui saisissait sa main entre les deux siennes. Sur son visage se lisaient les marques du temps, des rides qui s'accentuaient par l'expression avenante et toujours joyeuse de la dame. Celle-ci était coiffée d'un béret en tissu rouge qui lui rappelait les si chers bérets des parisiens. Elle aimait à croire que c'était une mode tout droit importée de son pays chéri mais pour l'heure, ses espoirs n'avaient eu aucune confirmation. « Ca ne vous coûtera rien, ma récompense est de pouvoir dépeindre cet visage si naturel. Cette pointe de tristesse dans vos yeux, elle est si inspirante. » Judith demeura interdite quelques instants, abasourdie par la perspicacité de l'artiste. Elle devait avoir des décennies d'expérience de la vie derrière elle mais par quel pouvoir mystique était-elle capable de déceler cette émotion que toujours elle gardait enfouie en elle, ne la ressortant que lorsqu'elle n'était plus certaine de vouloir la maîtriser. Tant de générosité attendrit le cœur de la gouvernante mais elle ne céda pas. Elle était venue dans ce quartier pour un but tout autre. « Désolé mais je n'ai pas de temps devant moi. Le devoir lui n'attend pas. » Elle lui lançait un regard désolé et la dessinatrice haussa les épaules d'un air fataliste. « Qu'importe, ma demoiselle. Allez donc. Gardez tout de même une place pour la folie. » Après un clin d’œil complice, elle lui tourna le dos sans attendre son reste. Cette discussion à la fois mystérieuse et terriblement cliché de l'Amérique lui arracha un rictus amusé. Elle n'échangerait ces moments-là pour rien au monde.
Elle poursuivit sa route à travers Greenwich Village, profitant ça et là des activités qui animaient les rues. On lui avait conseillé une très bonne librairie non loin de là. Peut-être pas la plus gigantesque ni la plus fournie – New York était très forte en ce qui concernait la grandeur et l'extravagance mais on y trouvait de très bons bouquins à des prix raisonnables. Judith avait en tête son plaisir personnel de lectrice mais elle espérait trouver des œuvres destinées à la jeunesse qui contenteraient les âme d'aventuriers qu'elle élevait à l'orphelinat. Elle trouva enfin l'enseigne à l'adresse qu'on lui avait donné. La librairie exposait des livres en devanture avec un adolescent d'une quinzaine d'années qui surveillait qu'aucun vol n'était commis. Avec un sourire, Judith s'en saisit d'un pour le feuilleter un moment. Au bout de quelques pages de lues, elle sentit un regard insistant sur elle mais elle ne savait pas de qui il s'agissait. De temps en temps, elle levait son nez du bouquin pour scruter les alentours mais elle ne distinguait aucune tête connue. Ce qu'elle ignorait c'est qu'on l'observait par la vitre de l'établissement, depuis l'intérieur de la librairie.
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MessageSujet: Re: LUCAS △ i know you, do i ?   LUCAS △ i know you, do i ? EmptyVen 30 Aoû - 19:37

Je ne savais pas moi-même pourquoi j'étais là. Je n'étais pas un fervent lecteur, pour ne pas dire pas du tout -je préférais l'art du corps et des mimiques, la comédie-, mais j'avais une forte envie de lire. Comme une femme enceinte. A ceci près que je n'étais pas enceinte et que ce n'était pas des fraises, mais des livres. Toujours est-il que c'était par le Saint-Esprit que j'étais entré dans cette librairie de Greenwich Village. Je parcourais les allées, touchait le papier, respirait l'odeur que dégageait les pages. C'est qu'on s'y sentait bien, dans cette librairie ! Je ne savais pas trop sur quoi me fixer : un roman policier, d'aventure, une histoire romantique... En pensant à ce style, je pouffa grossièrement au milieu de la boutique. Du romantisme ? Sérieusement ? Je ne comprenais même plus mes pensées. J'étais tout sauf romantique. Du moins, ce n'était pas l'image que je renvoyais aux femmes, puisque j'étais toujours très avenant et galant avec elles. Mais en dehors de ça, avec une petite-amie, je ne l'étais pas. Avec Gaby, notamment. C'était ce qu'elle déplorait chez moi, ce manque total d'esprit romantique. Non, je l'aimais, point final. Nul besoin de renchérir en lui offrant des fleurs ou des bijoux. Je partais du principe selon lequel si je l'aimais et qu'elle aussi, nous n'avions pas besoin d'une preuve de cet amour. Je l'aimais, tout simplement. Néanmoins, je considérais cette touche comme faisant partie intégrante des femmes : nombreuses sont celles qui voulaient faire l'amour sur un lit parsemé de pétales de rose et entourée de bougie. Ri-di-cule.
Au détour des rayons, la libraire me proposa son aide, mais ne sachant pas quoi chercher, je ne lui répondis pas. Elle tenta à nouveau quelques minutes plus tard, et au bout de deux refus flagrants, elle se contenta de me regarder, consternée et questionnée, marcher entre les livres.

Alors que je retournais tranquillement vers l'entrée, toujours résigné à acheter un livre -même si il fallait passer des heures à chercher le bon-, j'aperçus un visage familier de l'autre côté de la vitrine. Etait-ce... Oui, j'en avais l'impression. Enfin, j'en étais persuadé. Instantanément, j'oubliai mon objectif initial, sortit de la boutique et l'interpella. « Excusez-moi, mademoiselle, mais... C'est toi, Tsiporah ? » Avant qu'un air inquiété s'installe sur son doux visage, je la rassurai immédiatement : « C'est moi, Lucas ! L'ami de ton frère ! » Un sourire se dessina jusqu'à mes oreilles. Je l'avais rencontré par son frère, du temps où j'étais encore en France. Je ne lui avais jamais vraiment parler, étant donné que nous n'avions pas les même intérêts, et surtout que nous ne pouvions pas nous fréquenter. Et oui, on ne devient jamais ami avec la sœur de son meilleur ami ! Cependant, des années plus tard, à New York, peut-être que c'était le moment de changer les habitudes, non ?

« Qu'est-ce que tu deviens, et surtout, qu'est-ce que tu fais à New York City ?! »
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MessageSujet: Re: LUCAS △ i know you, do i ?   LUCAS △ i know you, do i ? EmptyDim 1 Sep - 20:46



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Lors de sa lecture, Judith tendait à oublier là où elle se trouvait. Elle appréciait plus que tous les romans d'action ou d'aventure. Les polars qui vous faisaient frissonner ou les romans fantastiques qui vous transportaient vers d'autres mondes. Elle avait besoin de se déconnecter de la réalité sitôt qu'elle se plongeait dans un livre, besoin de faire travailler son imagination pour se porter vers d'autres réalités. Celle dans laquelle elle évoluait depuis plus de trois ans n'était pas toujours réjouissante et loin des idéaux qu'on s'en faisait quand elle était encore en France. Ces derniers temps étaient éprouvants et pour couronner le tout, son frère cadet avait décidé d'accumuler les frasques, mettant en danger tout ce qu'elle s'était éreintée à bâtir. Ce moment près de la librairie était donc hors du temps et elle savourait ces deux premiers chapitres calmement. L'adolescent l'épiait de temps en temps comme si la jeune femme cachait bien son jeu et s'apprêtait à s'enfuir avec son maigre butin. Mais elle sentait cet autre regard qu'elle était incapable de définir. Si elle avait cédé à la paranoïa, elle imaginait déjà des gens de la mafia, ou bien des dingues antisémites qui avaient découvert sa fausse identité. Les allemands seraient-ils aussi fous pour traverser l'Atlantique afin d'étendre leurs idéaux racistes ? Alors qu'elle parvenait à l'élément déclencheur du récit, Judith fut soudainement abordé par un homme. Elle n'eut pas le temps de le regarder qu'elle fut appelée par son véritable prénom. En d'autres circonstances, elle lui aurait asséné un coup de livre à la figure avant de courir très loin de Greenwich pour ne plus revenir. Son visage resta pantois et inquiet lorsque l'inconnu se décida enfin à se présenter. Aussitôt, elle plaqua une main sur sa bouche pour l'empêcher d'en dire plus : « S'il te plaît ! » Elle jeta un coup d'oeil circulaire autour d'eux mais chacun vaquait à ses occupations comme si de rien n'était. Soulagée, elle se décida enfin à rendre la parole à Lucas qui enchaîna sur des questions. Sa main avait glissé jusqu'à son avant-bras qu'elle tenait fermement comme si ça allait lui rendre la mémoire. Elle scruta enfin le visage de l'homme. Oui, il lui était familier et les mêmes traits se dessinèrent alors mais une dizaine d'année plus jeune. « Oh Lucas, c'est toi... » Elle n'avait jamais vraiment connu Lucas, du moins seulement à travers son frère le plus grand. Les rumeurs couraient vite à Paris et il n'était pas rare de voir des hommes se marier avec les sœurs de leurs acolytes, parce qu'on préférait toujours donner la main de sa fille unique à des personnes dignes de confiance. Elle lui avait toujours paru sympathique, quoique déjà très séducteur. Reposant le livre sur son étagère de fortune, elle entraîna Lucas à l'écart de la librairie, là où même les oreilles attentives ne sauraient distinguer leurs paroles. « Ca va, très bien mais... » Balbutia-elle encore sous le choc. Décidément son passé européen avait décidé de se rappeler à elle et elle accumulait les rencontres fortuites depuis voilà une semaine. Sa main libre passa sur sa joue pour apaiser sa soudaine panique. Elle reporta son attention sur l'homme visiblement surpris d'une telle réaction. Elle s'excusa avec un sourire. « Désolé, je suis contente de te revoir. Je vis ici oui depuis quelques années. » Face au visage interrogateur de Lucas, elle s'empressa d'ajouter en français, comme pour éviter les soupçons. « Je suis avec mon plus jeune frère, le reste de la famille est restée en France. » Ainsi l'ami d'enfance de Lucas n'était pas là. « Et toi, je me souviens que tu étais parti depuis déjà longtemps. Tu as donc grandi ici ? » Elle ignorait si son frère et Lucas avaient jamais correspondu depuis le départ de ce dernier. Elle en doutait puisqu'elle n'avait plus entendu parler de lui depuis déjà une décennie. « Tu as changé, tu fais... plus homme. Tu travailles à Greenwich ? » Après tout elle l'avait vu sortir en trombe de la librairie peut-être s'était-il reconverti dans la littérature, même si à son souvenir, il n'avait jamais été grand lecteur à l'égard de son frère.
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MessageSujet: Re: LUCAS △ i know you, do i ?   LUCAS △ i know you, do i ? EmptyMer 4 Sep - 21:48

J'étais très enjoué jusqu'à ce qu'elle calma mes ardeurs. « Qu'est-ce qu'il y a, tu vas bien ? » J'étais gêné de l'avoir peut-être mise en mauvaise position en pleine rue. Malgré tout, je ne comprenais pas pourquoi : je l'avais juste appelé par son prénom... « Tu m'inquiète, je dois dire. Et ça fait à peine quelques secondes que je t'ai vu. » Quoi qu'il en soit, je repris rapidement mon sourire jovial et néanmoins séducteur pour la mettre à l'aise là où elle n'avait pas l'air de l'être. « C'est génial, au moins t'es pas toute seule dans ses grandes villes. Moi si, Mitzi et Georgia sont restées en France et Maman est à Los Angeles. Je suis venu ici pour le boulot, et surtout parce que je m'y sens bien. » J'étais vraiment perturbé de la voir ici, à New York, sur un autre continent, dans un autre pays, dans une aussi grande ville. Le monde est petit, disait-on. J'en avais la preuve en cet instant. « Donc oui, j'ai grand ici. Les filles ont préféré rester là-bas comme je te l'ai dis, ainsi je suis juste parti avec ma mère. Mais c'est aussi bien, parce que je n'aurais jamais survécu avec trois filles ne serait-ce qu'une année de plus ! » Je ris franchement, pour réchauffer l'atmosphère alors que je la sentais toujours aussi tendu qu'il y a quelques minutes. Malgré sa déconcertante surprise de me voir, je sentais qu'elle était contente de me voir, et moi aussi d'ailleurs. Une dizaine d'années que je n'avais vu ni elle, ni sa famille. « Plus... homme ? J'imagine que c'est un compliment. » Je tournais sur moi-même, et continua : « Alors, il est pas beau le Lucas que t'a connu il y a des années ? » Je souris de façon très détendue, tout simplement parce que j'étais détendu et heureux. «Non, j'ai une boutique à la Fifth Avenue, « Davis Couture ». Tu veux venir boire quelque chose chez moi ? On prend un taxi et on y est en quelques minutes. On va pas rester dans cette ruelle... »

Alors que je lui souriais au vu de ma proposition, le bazar approximatif qu'arborait mon appartement de l'Upper East revint à mon esprit.  Enfin, par bazar j'entendais évidemment les sous-vêtements féminins qui prenaient place sur le lit, par terre ou sur la table. Une fois, j' ai même trouvé une robe et des talons au pied de son sofa. Je me demandai bien comment elle était rentrée chez elle, encore aujourd'hui d'ailleurs... Et j'étais plutôt étonné de ne même pas imaginer les sous-vêtements de Tsiporah dans mon lit. Aucune attirance, aucune idée malsaine -ou non-, juste une grande envie de lui raconter ma vie et qu'elle me raconte la sienne. Tant de souvenirs à partager avec elle et tant de nouveautés à lui faire découvrir. Bien que au fond de moi j'avais très envie de voir son frère, mon éternel ami de jeunesse. Malgré qu'on ne se soit jamais reparler. Mais je me contenterais bien de Tsi'.
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MessageSujet: Re: LUCAS △ i know you, do i ?   LUCAS △ i know you, do i ? EmptyDim 8 Sep - 21:20



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Judith ne pouvait pas lui en vouloir de s'inquiéter quant à sa réaction. Celle-ci avait été un peu trop paranoïaque puisque personne ne semblait avoir relevé ce petit écart. Même après des semaines en Amérique, elle n'avait pas encore tout à fait trouvé ses marques et évoluer dans un monde qu'elle ne connaissait pas sous une identité qui ne lui ressemblait pas s'avérait parfois être une tâche plutôt ardue. Elle posa une main rassurante sur son bras avant de dire d'une voix apaisée : « Désolé, Lucas, je ne voulais pas t'effrayer. » Néanmoins, elle ne lui expliqua pas la raison de tant d'agitation. Elle n'était pas certaine que les proches de son passé ne puissent comprendre son changement de prénom, sa foi juive devenu un secret aux yeux de tous. Après tous les américains n'exhibaient pas un antisémitisme inquiétant dans les rues mais elle savait que l'ennemi avait l’œil partout et il était facile de feindre la tolérance dans ce monde d'apparences. Elle retrouvait le sourire lorsque Lucas lui en gratifia d'un séducteur. Il avait toujours cette tendance charmeuse et si elle ne succombait pas à ses manières aguicheuses, elle était simplement à l'aise en sa compagnie. Avec lui point d'enrobage, on ne tournait pas longtemps autour du pot. C'était ça qu'elle appréciait chez l'homme, sa façon de se moquer du regard des autres et elle espérait que ça n'avait pas changé depuis. Judith l'écoutait sagement relater le récit de leur émigration. Elle se remémorait aisément les visages sur ces prénoms familiers. Elle avait eu l'occasion de recroiser Mitzi et Georgia dans les rues de Paris mais elle n'avait jamais eu le courage de leur demander des nouvelles de leur famille partie. « Los Angeles ? Ca semble le bout du monde rien que d'ici ! » La jeune femme n'était pas grande connaisseuse des états d'Amérique. Pour elle, New York était le noyau central, là où le commerce et la population transitaient avec leurs lots de crime et de secrets. L'homme justifiait son choix de part une vie entourée de femmes qui n'était plus envisageable. Amusée, Judith prit un air outré avant de l'asséner d'un petit coup dans les côtes afin de venger ses sœurs critiquées. « Mais voyons, je me doute qu'ici tu ne côtoies aucune de ces américaines apprêtées et fantasques. Non non une vie auprès de femmes c'est trop pour toi. » Tout ça n'était qu'ironie. Elle faisait bien sûr mention à sa drague légendaire qui, parfois lourde, n'était pas pour autant des plus désagréables. Alors qu'elle avait complimenté l'allure de l'homme qui était des plus élégantes, il en profita pour faire un tour complet afin de se soumettre au regard critique de Judith. C'était un très bel homme mais l'enfance passée avec son petit frère lui retirait toute attirance possible. « Je dois dire que tu fais très classe. Plus rien à voir avec la gavroche que tu ne quittais pas à Paris. » A cette pensée, elle laissa échapper un rire serein. Qu'importe qu'il l'appelle Tsiporah devant les autres, qu'il fasse la faute, elle éprouvait de plus en plus le désir de passer du temps avec Lucas rien que pour le plaisir de ressasser le bon vieux temps dans cette France qui lui manquait tant. D'ailleurs l'homme lui confia qu'il tenait une boutique dans la Fifth Avenue, une rue commerçante très luxueuse. Surprise, elle resta un moment interdite avant de joindre ses deux mains dans un unique applaudissement : « Mais c'est génial. J'ignorais que tu étais un tailleur émérite. » Sans qu'il ne lui en révèle plus, il lui proposa alors de la conduire jusqu'à chez lui. Elle n'hésita pas une seconde et hocha la tête positivement avec enthousiasme. « Tu peux m'attendre juste cinq minutes ? » Elle ne pouvait décemment pas revenir à l'orphelinat sans quelques trésors littéraires. Les enfants alphabètes étaient au courant de son expédition à la librairie et ils attendraient sans doute son retour avec de nouvelles lectures. Après avoir adressé un dernier regard à Lucas, elle s'engouffra rapidement dans la boutique à la recherche de livres jeunesse. Elle tomba presque aussitôt sur une promotion qui concernait un lot d’œuvres pour enfants. Elle vérifia avec attention sur son choix ne se portait pas sur des titres déjà existants dans la bibliothèque de l'orphelinat puis s'en alla payer le vendeur. Elle ressortit très satisfaite de ses achats d'autant plus qu'ils n'avaient pas duré trop longtemps. Judith retrouva Lucas et passa son bras autour du sien. « Allons prendre ce taxi, j'ai hâte que tu me racontes tout ça ! »
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MessageSujet: Re: LUCAS △ i know you, do i ?   LUCAS △ i know you, do i ? EmptyLun 30 Sep - 20:36

Malgré son ton rassurant et vide de toute inquiétude, je sentais que quelque chose avec changé en elle. Malgré tout, je ne m'attardai pas plus sur ce détail qui me turlupinait, étant donné que je n'étais pas du genre à plonger les gens dans un malaise plus profond. Alors que je lui racontais mon trajet jusqu'aux Etats-Unis, je le sentais captivée par mes paroles. Pourtant rien d'extraordinaire sortait de ma bouche, plutôt un récit banal d'un français banal parti dans un ailleurs presque inconnu. Sans doute était-elle heureuse de me retrouver après tant d'années, du moins c'est comme cela que je le resentais. Moi aussi, de mon côté, j'étais content de la revoir. Pas outre-mesure, évidemment, parce qu'après tout, ce n'était qu'une de mes connaissances due à un ami proche. Malgré tout, sa présence rassurant et familière -autant parce que je le connaissais que parce qu'elle me rappelait la France- m'enchantait. A vrai dire, j'avais très envie de la prendre dans mes bras, parce que j'ai toujours été un peu trop tactile. C'était peu être un vestige de mes années passées à flirter, et les années que je vais passer à continuer. « Et oui, plutôt ! Disons que considérer cette distance en Europe, serait à peu près l'équivalent d'aller de France en Russie. » Je disais cela sans grande conviction, étant donné mes connaissances arrangées de la géographie. « Malgré tout elle reste dans mon cœur, comme mes sœurs. Les femmes de ma vie, les seules, comme tu t'en doute ! » Je disais cela alors que j'avais rencontré une jeune femme qui m'avait tapé dans l'oeil, non seulement pour sa plastique mais aussi autrement, comme si j'éprouvais quelque chose de concret pour elle. Je chassai bien vite cette idée de mon esprit pour laisser place totale à ma conversation avec Tsiporah. « Je ne sais pas si je dois dire merci, mais comme je suis bon client je vais quand même le faire : merci, mademoiselle je-sais-parler-aux-hommes ! » Sur cette fin de phrase un rire franc sortant de ma bouche éclata. C'est vrai que j'avais changé, je ressemblais à ce que j'avais toujours rêve d'être : un homme respectable. Enfin, si on ne prend pas connaissance de mes activités nocturnes... mouvementées, et ce avec des partenaires différentes. Souvent. Très souvent. Soudain, une question me traversa l'esprit et je m'empressai de la lui poser, peut importe si ça la gênerait ou non, ce à quoi je pensai après avoir parler. « Et dis moi, tu as trouvé un mari qui fait tourner la maison et te dit que tes plats sont délicieux ? » Je disais cela sur un ton sarcastique, étant donné que je trouvais totalement stupide ce stéréotype. Sûrement parce que ma mère a prit les rennes de mon éducation après que papa soit mort, en chauffant la marmite à elle seule pour nous quatre. C'est que ça a changé ma vision de la femme, c'est sans doute de là que vient ma fascination pour elles. Quelques secondes plus tard, j'eu juste le temps de lui dire que mon nom commençait à résonner dans les rues qu'elle avait déjà disparue dans la boutique, comme un coup de vent. Amusé et surtout surpris, une moue se dessina sur mon visage jusqu'à ce qu'elle revienne trois ou quatre minutes plus tard, à mon bras. « En route ! » Je fis signe à la première voiture jaune qui traversa mon champ de vision et en quelques minutes, nous étions arrivés à mon appartement situé dans l'Upper East Side. Devant un immeuble au charme certain, j'attrapai sa main avec fougue pour l'emmener au quatrième étage, où je la fis rentrer dans un appartement tenu clos par une porte en bois massif. Alors que je venais d'enlever ma veste et que je l'invitais à faire pareil, je lui demanda sans plus attendre si elle voulait boire, manger quelque chose.
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