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Gosse des rues qui n'a jamais complètement grandi dans sa tête - excessivement fier de ses origines irlandaises, il prend soin de cultiver son accent déjà bien marqué - comme beaucoup de ses compatriotes, c'est une grande gueule au verbe fleuri - bruyant, certains diraient extravagant - arrogant et insolent, a du mal avec l'autorité et aime questionner les ordres qu'il reçoit de ses supérieurs - doté d'un solide sens de la répartie, mordant, aime singer son entourage, même affectueusement - au premier abord sociable, ouvert et démonstratif, peut très vite devenir agaçant et insupportable à force de "tester" tout le monde à coups de piques - souriant, mais un brin cynique et désabusé depuis qu'il a commencé son job de flic - nerveux, anxieux, ce qu'il essaye de cacher derrière son masque de type cool et plus malin que les autres - aime faire l'idiot et passer pour un crétin, se fiche pas mal de ce que les autres peuvent penser de lui - aime être au centre de l'attention, mais seulement quand il le décide - n'est pas très cultivé, mais intelligent, comprend vite, et sait se faire apprécier des autres avec son bagout et son charisme malgré ses nombreux défauts - déteste la solitude, mais ne se sent pas pour autant à l'aise avec les autres - pour combler ce paradoxe, il a un certain nombres de conquêtes d'un soir et d'amis de beuverie, mais peu de proches, ce dont au fond il souffre - joue la carte du type cynique et sans scrupules, n'hésite pas à accepter des pots de vin, à fermer les yeux sur certaines choses, mais s'en veut énormément par la suite - se sent coupable de ne pas être un type bien - noie sa culpabilité dans l'alcool, de plus en plus - mal dans sa peau, malheureux, mais essaye de l'ignorer et de ne pas y penser, conscient qu'il n'est pas si mal loti que ça - mélancolique parfois - s'entend bien avec les enfants - rêve en secret de changer de vie - influençable, il suffit qu'il soit entouré des bonnes personnes pour franchir le pas vers la rédemption - l'inverse est vrai aussi - s'attache facilement aux gens, mais l'exprime rarement directement, préférant les taquiner - pudique - plutôt lâche, il est néanmoins capable d'exploits surprenants s'il s'agit d'aider un ami en difficulté - tactique, réfléchi, peu impulsif - cultive un côté négligé et nonchalant - est un peu chien de gouttière, un peu chat sauvage.

PSEUDO ET/OU PRÉNOM : L'ancienne Roy West o/
ÂGE : Toujours le même.
DÉCOUVERTE DU FORUM ET AVIS SUR CELUI-CI :  J'y étais déjà   
PRÉSENCE : régulière   
CONNAISSANCE ET AVIS SUR LES 1920's : Elle s'améliore, je l'espère   
TA CHANSON FAVORITE : Big girls don't cry, des 4 Seasons.
AVATAR : Harry Lloyd.
CODE DU RÈGLEMENT : ici.
UN DERNIER MOT : ici.

Le coup avait été rude. La tête embrumée par l’alcool, Nick s’appuyait contre le mur pour ne pas s’écrouler au sol, sentant doucement une vague de douleur fulgurante lui traverser la mâchoire alors qu’il plissait les yeux pour essayer d’y voir à travers le brouillard qui avait soudainement floué son regard. Tentant maladroitement de se stabiliser, et surtout de rassembler ses esprits, il se concentra autant qu’il le pouvait pour chasser le vrombissement dans sa tête. Ouh, ça tourne. Levant la main à son visage pour vérifier qu’il n’avait rien de cassé, il sentit une douleur vive à sa lèvre et un liquide chaud sur sa main. Plissant encore plus les yeux, ce qui devait lui donner un air merveilleusement stupide, il tenta d’identifier le fluide qui venait de couler de là. Rouge. Du sang. Splendide. Shit, ça fait mal en plus, songea-t-il alors que le paysage commençait peu à peu à redevenir presque net, et les sons à revenir à ses tympans. Le violon et la flûte n’avaient pas arrêté de jouer, les musiciens devaient être habitués à ces bagarres à la noix que les clients trop alcoolisés ne manquaient jamais de déclencher dans ces bars irlandais cachés de New York. Quelques secondes encore, et Nick avait recouvré ses esprits. Enfin, au moins une partie.

« Enfoiré, tu cognes fort. » grogna-t-il avec un sourire narquois. « On t’a jamais dit que c’était pas poli d’interrompre la musique ? »
« Même les musiciens n’en ont rien à foutre de ta trogne, Heaney. » rétorqua l’autre, et Nick ne put lui donner tort. « Allez dégage de là, avant que je ne te foute à la porte moi-même avec mes gars. On n’a pas besoin de types comme toi ici. »

Ruairi O’Hagan. Un des leaders de la pègre irlandaise qui grouillait dans le quartier. Un sale type parmi d’autres sales types. La seule différence entre lui et eux, celle qui faisait que Nick s’était fait péter le nez ce soir-là, c’était que Nick l’avait dans le collimateur, et qu’O’Hagan l’avait appris. Or, O’Hagan n’aimait pas qu’on vienne lui chercher des poux alors que ce vendu de Nick laissait les autres relativement en paix. L’histoire s’était sue assez vite, dès que l’enquête avait été ouverte et les premiers interrogatoires menés. Le monde de la pègre était un milieu assez réduit où tout se savait assez vite. Le monde de l’immigration irlandaise, encore plus. Alors les deux combinés, il n’avait pas fallu longtemps à l’homme à la barbe rousse mal peignée et à la balafre sur la joue pour faire le lien entre les policiers qui commençaient à lui tourner autour et le fils Heaney, dont tout le monde savait qu’il n’était pas un flic consciencieux, mais qui restait un flic quand même. En d’autres termes, un nid à ennuis.

« Tu crains, Heaney. Qu’est-ce que j’t’ai fait pour que tu viennes me chercher des ennuis comme ça, hein ? Quand j’pense que je te connaissais déjà, t’étais pas plus haut que trois pommes… Quel gâchis. »
« Nostalgique, O’Hagan ? C’est pas ton genre de penser au bon vieux temps… »
« Pense à ton pauvre père. Il penserait quoi, s’il te voyait comme ça, hein ? »

La mâchoire de Nick se contracta – douloureusement, à cause de l’uppercut qu’il venait de se prendre dans la figure. Le visage trouble de son père, Sean, lui revint brièvement en mémoire. Douloureusement, là aussi. Mais pas pour les mêmes raisons.

« Mêle-toi de tes oignons, O’Hagan. Le vieux n’a pas besoin de ton bon souvenir. » grinça-t-il en rajustant sa veste.
« J’suis sûr que non. Ni du tiens d’ailleurs. Un fils pareil, c’est toujours mieux loin du foyer familial, non ?”

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