histoire ou test rp
Radio: "Ici WJZ, la radio #1 de New York! Vous écoutez l'émission spéciale sur l'ouverture de la saison 1924 des Yankees, en direct du Yankee Stadium! Je suis en compagnie de Bobby Gorman, le gérant de nos fabuleux Yankees! Bon matin, Bob!
- Bon Matin!" Avec votre engagement à la tête des Yankees en 1920, vous avez fait des miracles pour une équipe qui a fait des pieds et des mains dans les 15 premières années! "
En effet, nous avons fait un gros bond en faisant l'acquisition du génial Babe Ruth en 1919 et de fil en aiguille, tous les morceaux se placent sur le jeu pour qu'on remporte le championnat de la Ligue Américaine en 1921 et en 1922 et remporter le premier championnat des Séries Mondiales, l'an dernier! Bon, je l'avoue! C'est un extrait de mon entrevue mais j'imagine que vous voulez entendre parler de moi? Allons-y!
Je me présente: Robert Herbert Gorman. Homme bien poli, rempli de bonne intention, je suis un grand garçon de bonne famille, né dans la magnifique ville de Cincinnati! Mon père George Henry Gorman était né à Akron et il a fait sa formation militaire à l'école militaire de West Point avant d'être officier dans l'armée de L'Union lorsque la Guerre de Sécession fut déclarée! Après la guerre, il a pris sa retraite en 1870 et s'est marié à Akron avant d'acheter une terre fertile en blé et en céréales pour bâtir son empire de moulée pour animaux! Mon grand-père Walter est né à Columbus en 1818 et il fut engagé à 18 ans pour se battre aux côtés de Davy Crockett et de Samuel Houston pour l'indépendance du territoire du Texas contre les Mexicains. Lorsque le Texas fut déclarée comme un état américain en 1845, grand-père fut honoré pour son dévouement mais il était revenu en Ohio pour être élu à la Chambre des représentants en 1842 et gagne les élections pour devenir gouverneur de l'État en 1848.
Durant mon enfance, j'ai entendu beaucoup d'histoires concernant les guerres, les injustices et malgré le fait que je suis un enfant blanc, j'eus aucun mal à m'acclimater avec le personnel africain! Lorsque j'entrais chez les frères pour faire mon éducation, mon père voulait que je devienne un homme du clergé comme ce fut la coutume. Je le comprends car j'ai un oncle qui est curé dans le Wyoming et le grand-oncle de maman dirige ses ouailles dans un petit village dans le Vermont! Je vis le baseball pour la première fois quand j'avais 8 ans, en 1887 et c'était le frère Grégoire qui m'enseigne les rudiments du sport! J'eus beaucoup de plaisir avec ce jeu et je fais partie de l'équipe de l'école jusqu'à ce que je sois engagé dans une équipe mineure à 18 ans! En qualité de baseball, mon grand-père était parmi les fondateurs des Red Stockings, de 1869 à 1871. Il va faire une cabale pour faire revenir le baseball professionnel dans sa ville et il réussit au bout de 5 ans de bataille mais le club résistera en espace de 4 ans (1876-1880). En 1881, une nouvelle version va renaître dans l'Association Américaine et il va durer 10 ans avant de revenir dans la Ligue Nationale. Ayant obtenu justice auprès de la puritaine Ligue Nationale, Walter Gorman rendra l'âme en paix en mars 1890.
Après avoir passé un an chez les mineurs, je fus repéré par Arthur Goodman, un ancien partenaire de mon défunt grand-père chez les Reds. Ce dernier convainc John Tomlinson Brush, le propriétaire de l'équipe, pour m'engager dans la grande ligue! Vu que c'est un ancien compagnon d'école de mon père, il n'a pas hésité à m'offrir un contrat pour les Reds! J'eus le privilège de jouer avec le grand Sam Crawford durant nos deux premières années dans le baseball professionnel! J'eus aussi comme coéquipier Socks Seybold, qui a débuté en 1899. C'est Seybold qui a parlé de moi à Connie Mack, le propriétaire et gérant des Athletics de Philadelphie! Ce dernier recherchait un receveur ayant du flair pour le jeu et il m'avait vu quand j'ai affronté les Brewers de Milwaukee, dans les ligues mineures. J'ai accepté l'offre de jouer pour les Athletics pour deux ans et j'ai participé aux grands honneurs en remportant le championnat de la Ligue Américaine en 1902. D'ailleurs, je fais partie de la première édition de l'équipe de Philadelphie.
1903, durant mes deux années sous la gouverne de Connie Mack, j'ai affronté les Orioles de Baltimore (déménagé à New York) et les Americans de Boston. Je me rappelle d'avoir eu une belle confrontation avec les White Stockings de Chicago, qui va modifier le nom pour les White Sox. J'avais eu des rencontres avec le président de la ligue, Ban Johnson, qui est un ancien journaliste de ma ville natal. Le nouveau propriétaire de Boston, Henry Killilea, faisait partie des fondateurs de la Ligue Américaine et il a aimé mon regard du jeu derrière le marbre. Après négociation, j'accepte un contrat de 5 ans et j'enfile le gilets des Americans. Je deviens le receveur #1 de Jimmy Collins et je dirige les lancers de mon nouveau lanceur partant Cy Young. Je dois dire que je suis fier d'être son coéquipier et ami car nous formons un merveilleux duo! Nous avons mené l'équipe à leur premier championnat de la Ligue Américaine et participons à la première Série Mondiale! Nos adversaires de la Ligue Nationale sont les Pirates de Pittsburgh et c'est une série 5 de 9! Durant la série, j'ai frappé pour une moyenne de .276 avec 31 coups sûrs et 15 points produits. Nous avons été assez puissants pour remporter la première édition de la Série Mondiale.
Le 5 mai 1904, alors que nous débutons notre 4ème saison, la seconde dans l'uniforme de Boston, un moment historique survient alors notre lanceur Cy Young lançait le premier match sans point ni coup sur de l'histoire du baseball. Lorsque je vis Jimmy Collins attraper la balle pour le dernier retrait, je retire mon masque et je cours attraper Young dans mes bras pour le féliciter! La saison se termine avec une fiche de 95 victoires en 154 parties mais malheureusement, nos opposants, les Giants de New York, refusent catégoriquement de nous affronter, croyant que leurs rivaux, les Highlanders, remportent le championnat. Ce sera l'annulation de la Série Mondiale.
Après avoir été acheté par John Taylor, les Americans vivent des saisons très ordinaires jusqu'à terminer dernier en 1906. En 1908, la dernière année de mon contrat s'achève et ma saison fut catastrophique.L'équipe a changé son nom pour les Red Soxs et Cy Young a lancé un match sans coup sur. Malgré des succès escomptés, la direction des Red Sox décident d'effectuer une transaction pour débarrasser de ma demande d'augmentation de salaire. Ils m'expédient aux Pirates de Pittsburgh, dans la Ligue Nationale où je rejoins le grand Honus Wagner.
J'entreprends la saison 1909 dans le nouveau domicile des Pirates, le Forbes Field, pour le match inaugural contre les Cubs de Chicago, le 30 juin. Nous remportons le match au compte de 8 à 1 et j'ai fait 2 coups sur en 4 présences au bâton. C'est durant cette saison que je rencontre l'amour de ma vie! Alors que je dînais avec Honus Wagner dans un restaurant non loin du Forbes Fields, la serveuse de la table voisine me reluquait de l'oeil avec un air coquine! Je n'ai pas aperçu qu'elle me trouvait de son goût et qu'elle m'avait vu jouer pour Cincinnati durant sa jeunesse. À la fin du repas, je lui ai offert un autographe mais elle m'a montré un bout de papier apparaissant ma signature! J'avais ignoré qu'elle était amoureuse de moi dès le début en 1900 alors que j'avais joué au Stade du parc de l'Exposition. Cette jeune et jolie dame s'appelait Elizabeth Emily Jacoby et elle a déménagée à Pittsburgh alors qu'elle avait 17 ans. Au bout de quelques mois de fréquentations, Bessie (son nom doux) et moi convolons en juste noces, le 18 octobre 1909 à Pittsburgh devant un temps ensoleillée et la présence des couleurs de l'automne alors que nous célébrons la victoire de la Série Mondiale! Je dois dire que je suis né sous une bonne étoile. Malgré les deux saisons suivantes, qui sont assez ordinaires, Charles Comiskey m'a télégraphié pour me convoquer dans son bureau! Il m'a offert de signer un contrat de 10 ans pour jouer avec les White Sox de Chicago et il me paie mon déménagement de Pittsburgh à Chicago. En discutant avec Bessie, enceinte de notre second enfant, j'ai compris que ce sera la chance de ma vie de terminer ma carrière, peu importe l'équipe auquel je vais membre.
Dès ma première saison en 1912, je retrouve les Eddie Cicotte, Ray Schalk, Buck Weaver et Kid Gleason, qui est joueur et entraîneur. Notre gérant fut le voltigeur Nixey Callahan et j'eus la chance d'être devant Cicotte durant quelques matchs. Il commençait avec Chicago mais il sera très bien traité jusqu'à cette journée de 1919.
1914, la première guerre mondiale se déclare en Autriche et on mobilise les troupes en Europe. Fort heureusement, je ne me sentais pas concerné car je suis marié depuis 5 ans et j'ai deux enfants en santé. Malheureusement, ma saison fut une catastrophe car je suis peu utilisé et ma production était en baisse. Pour changer les idées, je ponds des numéros comiques pour amuser les copains de l'équipe! Ray Schalk, mon collègue receveur, est peu loquace, un excellent bras d'acier et il s'entraîne durant la saison morte. Par contre, en août 1915, la direction des White Sox décident de greffer deux nouveaux voltigeurs: Joe Jackson, des Indians de Cleveland et Oscar "Hap" Felsch, qui fait ses débuts professionnels. Je n'ai pas oublié le talent inné de Jackson sur le terrain et voir la trajectoire de la balle. J'ai encouragé les gars et ils me rendent bien! Malgré une saison de 93 victoires, nous terminons au troisième rang du classement!
Durant l'hiver, nous sommes conviés à manger avec Buck Weaver et sa conjointe. J'ai discuté affaires avec Joe Jackson et Bessie se liait d'amitié avec Kate, la conjointe de Joe. Faut dire que Buck et Joe sont mes amis malgré l'épée de Damoclès qui vont leur pendre bientôt. Après une saison où on a failli être dans les grands honneurs en terminant à 2 matchs des Red Sox de Boston, qui ont acquis Babe Ruth, j'eus la chance de travailler avec le jeune Claude Williams, surnommé Lefty. Fred McMullin s'est joint à nous au début de la saison et notre gérant, Pants Rowlands, nous as dit que la prochaine sera la nôtre. Je n'ai pas douté une seconde à son affirmation.
1917, l'année où les États-Unis entrent en guerre. Pour les White Sox, pas de pitié! Ils font l'acquisition du premier but Arnold "Chick" Gandil, des Indians de Cleveland et de l'arrêt-court, Charles "Swede" Risberg, qui fait ses débuts professionnels! Pour Charles Comiskey, tous les morceaux du puzzle tombent en place pour une saison du tonnerre. Remportant une saison victorieuse de 100 gains en 154 matchs, nous affrontons les Giants de New York en Série Mondiale pour un 4 de 7. Après une lutte acharnée, nous remportons la série par la marque de 4 à 2 au Polo Grounds, le 15 octobre 1917. Ce fut le premier championnat de la Série Mondiale! De plus, ce fut notre 3ème victoire de championnat de la Ligue Américaine.
La saison 1918 fut très difficile avec l'appel aux armes de certains joueurs et on termine avec une fiche de 57-67. J'ai passé l'hiver 1919 à faire mon bois de chauffage et pour me consoler, Bessie donna naissance à notre seconde fille, Catherine. J'avais perdu mon père en 1911 et ma mère était morte, trois jours après le baptême de notre premier-né en 1910.
Pour passer les trois-quart de mon contrat de 10 ans, je dois franchir une étape ultime, jouer dans l'approche de la quarantaine. Je ne suis plus du tout le joueur que j'étais, mes genoux commencent à user et j'ai perdu de la vélocité! Ray Schalk sait que je vieillis alors il peut compter sur ma présence d'esprit pour encourager l'équipe! Durant la saison morte, nous avons engagé le jeune Dicky Kerr et un nouveau gérant, le fabuleux Kid Gleason. La saison 1919 sera ma dernière saison, que je complète mon contrat ou non.
Durant toute la saison, j'ai été au marbre pour une quarantaine de match, été au bâton à 160 reprises, claqué 5 triples, 6 doubles et 16 circuits! Terminant avec 88 victoires, nous avons remporté notre second championnat en trois ans. Fait étonnant, nos adversaires de la Nationale sont les Reds de Cincinnati, l'équipe de ma ville natale! Nous allons faire face à une série 5 de 9 mais le plus pire se produit durant la petite fête organisé pour célébrer notre victoire en saison régulière.
Au bar où nous avons l'occasion de prendre une bière, j'ai vite aperçu Gandil discutant avec un individu louche. Par la suite, Felsch, McMullin, Risberg et quelques-uns discutent de bonus. Faut avouer que malgré mon bon salaire, je suis pas mal naïf concernant les bonus! Dès le dernier match, concrétisant le championnat, nous avons fait face à un bonus éventé lorsque Cicotte déboucha.... une bouteille de champagne vide. Cicotte m'avait confié que s'il jouait 30 parties, il toucherait 10000$. Il en fut agacé lorsqu'il apprit que le propriétaire est tellement pingre qu'il a forcé le gérant de le faire asseoir sur le banc pour les dernières semaines de la saison. J'ajouterais qu'on a eu la mauvaise réputations d'être des Black Sox, en raison du fait que nos bas ne sont pas lavés régulièrement et qu'ils se noircissent par la sueur, la poussière et la saleté!
Les séries débutent à Cincinnati, où Bessie et les enfants sont couchés chez ma soeur Rosie. Malheureusement, nous avons eu deux défaites en 24h et cela ne semble pas plaire à Comiskey, qui se fait réveiller en pleine nuit par Kid Gleason et qu'il apprend qu'il y a des rumeurs de truquage dans les matchs. Après une courte discussion avec son acolyte de Cincinnati, ils vont voir le président de la ligue, Ban Johnson, pour exiger des explications. Malgré une lutte acharnée et une tentative de remonter la pente, nous perdons la série en 8 parties à Cincinnati.
Durant toute la série, les journalistes se questionnent pourquoi les joueurs s'organisent pour jouer incorrectement et la machine à rumeurs se mettent en marche. J'ai annoncé qu'après 20 ans de carrière, ma retraite eut lieu à l'endroit où elle a commencé: à Cincinnati.
Les Yankees n'ont pas hésité à me contacter pour me vouloir comme gérant, malgré des rumeurs persistant que je sois témoin dans le scandale du truquage des Séries Mondiales. J'ai dit au Colonel Jacob Ruppert que je veux être tenu au courant de ce qui se passe à propos des White Sox lors des matchs New-Yrok/Chicago! Pour dire la vérité, la véritable raison de mon embauche est qu'ils ont acquis Babe Ruth, le 5 janvier 1920 et malgré le relâchement de discipline accordé à l'ancienne vedette de Boston, je n'hésiterais pas à le mettre au pas, ce gros bébé gâté.
Terminant à un match des White Sox et du deuxième rang, nous sommes surpris de la publication du scandale des White Sox, rebaptisé Black Sox. Un grand jury fut appelé à enquêter et Charles Comiskey a fait suspendre les 8 joueurs suspectés par ce scandale malgré le départ de Gandil.
Avant le début de la saison 1922, j'ai convenu d'aller assister au procès de mes anciens coéquipiers à Chicago et j'ai aperçu le juge Kennesaw Mountain Landis dans la salle. Kid Gleason m'a fait apprendre que Comiskey et quelques autres propriétaires sont entendus pour le nommer comme Commissaire du Baseball Majeur avec pleins pouvoirs. Le procès a duré quelques semaines et le 3 août 1921, le jury les ont déclaré non coupable. Malgré la décision du jury, Landis a maintenu sa décision que ces huit joueurs sont bannis du baseball. Personnellement, j'ai toujours su que les parieurs ont gagné, que le nettoyage est fait dans l'équipe et que Chicago part pour une longue série de déception!
Les dernières années sont les plus merveilleuses car je vais voir les Yankees remporter à trois reprises le championnat de la Ligue Américaine et participer à la Série Mondiale. Malgré la défaite contre nos rivaux de la Nationale, les Giants en 1921 et en 1922, nous avons terminé en très bonne position pour remporter le championnat de la Série de 1923. Fait étonnant, la Ville de New York se voit offrir une belle rivalité avec le métro comme lien de communication. Après avoir tiré de l'arrière 2-1 dans la série malgré les matchs jouées en trois jours, nous avons joué de ruse et remportons les 3 derniers matchs et sommes couronnées champions le 15 octobre 1923.