généralités
Tout le monde connait l'image de la
flapper : celle de Clara Bow, Jean Harlow ou Louise Brooks. Ces filles aux cheveux coupés à la garçonne surmontés par un petit chapeau cloche, aux robes droites jusqu'aux genoux, aux manteaux de fourrure. Cette image de la mode vestimentaire féminine dans les années 1920 est la plus connue et répandue. Pourtant, elle était loin d'être celle de la majorité des femmes. Seules les jeunes femmes arboraient ces vêtements frivoles, et seulement par effet de mode. La plupart des femmes recherchant la
liberté à travers ces jupes courtes se sont noyées dans la masse de femmes suivant la mode dictée par les brochures de mode. Pourtant, jamais vous ne verriez une femme d'âge mûr porter l'une de ses robes frivoles.
Après la Guerre, les tenues deviennent plus amples, plus légères, plus pratiques : le style se simplifie. On perd le corset au profit de silhouettes beaucoup plus droites, sans structure, surnommées
sacs. Beaucoup plus simple à enfiler et ôter, ces tenues sont également moins chère. L'idée du couturier Paul Poiret de simplifier la tenue de la femme fut reprise et mise en action par Coco Chanel. La recherche de simplicité et d'aisance corporelle fut mise en relation avec les mouvements artistiques de l'époque : cubisme, fauvisme, pour offrir la silhouette que nous connaissons. C'est également les premiers pas du prêt-à-porter : il est désormais acceptable moralement et économiquement d'être à la mode.
New York n'était pas une capitale de la mode, comme Paris ou Londres, mais certains magasins comme Macy's créèrent des copies de modèles de Chanel, Patou ou Lanvin. Ainsi, le mot
parisien est synonyme de luxe et de dernier cri.
Les
inspirations sont très diverses : les célèbres ballets russes de Diaghilev, l'Égypte (avec la découverte de tombeaux), l'Afrique, le Japon...
Pour suivre les canons de beauté, il faut être mince et sans courbes : c'est l'apparition des
régimes.
la tenue
Les
femmes portent souvent un
chapeau cloche sur une
coupe carrée ou
à la garçonne. De nombreuses femmes conservent cependant leurs cheveux longs et toujours attachés et relevés en société. Les robes ou les jupes arrivent aux chevilles, aux mollets ou bien aux genoux selon les âges. On aime à agrémenter sa tenue de
perles, aussi bien aux oreilles qu'au cou. Elles se rehaussent sur des chaussures à talons vernis, d'une hauteur à la fois pratique et convenable. Il existait également des tenues de sport (golf, tennis) très similaires à leurs tenues de tous les jours, et des maillots de bains assortis de bonnets de bain de plus en plus travaillés. Bien sûr, les plus pauvres n'ont pas accès à ces folies et se contentent des vêtements de plus mauvaise facture.
En 1924, la mode est aux broderies russes colorées, importées de Russie suite à la Révolution.
Les
hommes, quant à eux, n'ont guère subit de changements radicaux. L'éternel
costume ne changera pas. La différence se jouait sur une élégance plus marquée qui prêtait au petit mouchoir de soie dans la poche ou à la fleur, et aux
chapeaux de style Panama. Il était courant également d'arborer une longue écharpe de soie négligemment passée autour du cou. La différence avec la tenue d'aujourd'hui se constate également en la présence du veston, par dessus la chemise et sous la veste. Bien entendu, le nœud papillon est d'usage. La cravate telle que nous la connaissons ne se portera que des années plus tard.
Les hommes prolétaires, eux, portent en général des vêtements de toile grossières et un béret mou, très en vogue.
Si vous souhaitez apercevoir des modèles, recherchez les termes suivants : Jean Patou - La Femme Chic (revue) - Gazette du Bon Ton