Si elle a l'apparence d'une délicate poupée, elle n'est pas aussi raffinée qu'elle en a l'air : elle dit ce qu'elle pense, a des manières brusques, voire même vulgaires pour certains. C'est une grande curieuse, voire même un peu fouineuse : elle aime connaître les secrets des uns et des autres, même si elle n'apprécie guère les racontars. Elle adore la musique jazz et aurait rêvé d'être chanteuse. Elle a un joli brin de voix et est une excellente danseuse. C'est une jeune femme pleine d'entrain, qu'il est difficile de maîtriser. Elle est très observatrice. Elle a tendance à rapidement s'ennuyer. Elle voit le mariage comme une sorte de prison, mais c'est probablement parce qu'elle n'est jamais tombée amoureuse. Elle est capable de se montrer très charmante quand elle le décide. Elle a beaucoup de coeur. Malgré sa franchise, elle peut parfois se montrer retorse pour obtenir ce qu'elle désire. Elle a tendance à s'emporter trop facilement. C'est une grande maladroite, une sorte d'éléphant dans un magasin de porcelaine. Elle n'a aucune grâce naturelle. Elle a difficilement peur, ce qui est une mauvaise chose étant donné qu'elle se montre souvent très imprudente. Elle aime aider les gens, à sa manière indiscrète et brutale. C'est une très bonne menteuse. Elle a parfois tendance à être légèrement naïve. Elle est très tolérante en général. Elle possède un accent écossais particulièrement prononcé.

PSEUDO ET/OU PRÉNOM : Just a Lullaby.
ÂGE : 24 ans.
DÉCOUVERTE DU FORUM ET AVIS SUR CELUI-CI : J'y étais, j'étais Jemima Cohen^^Je vous avais bien dit que je reviendrais !! Il est juste sublime, comme toujours !!!
PRÉSENCE : 5/7 environ.
CONNAISSANCE ET AVIS SUR LES 1920's : ici.
TA CHANSON FAVORITE : J'en ai trop pour pouvoir me décider.
AVATAR : La sublime Holliday Grainger.
CODE DU RÈGLEMENT : code validé par Bébert ♥
PERSONNAGE INVENTÉ, SCÉNARIO : Inventé.
JE SOUHAITE PARTICIPER AU SYSTÈME DE RP D’INTÉGRATION : oui
UN DERNIER MOT : Je suis super heureuse d'être revenue, j'espère que mon personnage vous plaira !!!

Nul ne savait d’où elle venait. Elle était le nourrisson retrouvé un matin, près de la marre à un demi-kilomètre à peine d’une institution de charité religieuse d’Aberdeen. C’est là qu’elle fut apportée en ce jour qui serait désormais considéré comme celui de sa naissance. On lui donna le nom du lieu où elle avait été trouvée, Pond. Elle était une parmi des dizaines d’abandonnés à une époque où un enfant n’était souvent qu’une bouche de plus à nourrir. C’est là qu’elle grandit, entourée d’autres petites filles dans la même situation qu’elle. Oui, elle n’était qu’une parmi bien d’autres, et comme les autres, elle était privée de l’amour d’une famille. Alors, elle s’inventait des histoires à partir des contes qu’on lui racontait parfois. Des histoires où elle serait la fille perdue de parents nobles extrêmement riches. Pourquoi n’étaient-ils toujours pas venus la chercher ? Elle pouvait aisément l’expliquer : il était évident qu’elle avait été enlevée étant bébé et que ses parents la cherchaient partout depuis, désespérés à l’idée d’avoir perdu leur précieuse enfant. Oui, c’était un rêve, un rêve d’enfant, illusoire mais plus agréable que ce qui était sans doute la triste vérité, qu’elle était probablement fille d’une prostituée, d’une fille mère, ou d’une femme bien trop pauvre pour la prendre en charge. Au fond, elle le savait, mais les histoires avaient bien plus de charme que la réalité, et c’est ce qu’elle penserait toute son enfance, puis son adolescence.

Les romans n’étaient pas jugés comme des lectures suffisamment morales pour une jeune fille, d’autant plus une jeune fille pauvre et sans relation. Et pourtant, c’est dans ceux-ci qu’Alice se plongeait secrètement, y puisant ses rêves, ses espoirs, ses désirs et surtout une nourriture suffisante pour son imaginaire débordant. Après tout, ne portait-elle pas le prénom d’une petite fille qui avait voyagé dans un univers fantastique ? Tout comme l’héroïne de Lewis Carroll, elle rêvait de quitter cet endroit sinistre où elle avait grandi pour un autre, plus prometteur. Elle qui se voyait entravée de tous les côtés, parce qu’elle était pauvre, parce qu’elle était une femme, parce qu’elle était venue au monde privée de liens et de famille, ne souhaitait que ces multiples possibilités qu’elle lisait dans certains romans, ou dont elle entendait parler. Déjà, elle avait entendu parler de cette Amérique où l’on disait que tout était possible, que tous les rêves pouvaient devenir réalité. Elle s’imaginait enquêtrice, journaliste, écrivain, aventurière. Peu importait, du moment qu’elle avait la possibilité de quitter cet endroit.

Elle avait dix-sept ans lorsque la guerre survint, lorsque tout changea. Elle avait cru avoir connu la pauvreté, mais durant les années qui suivirent, les privations ne firent qu’augmenter. Les jeunes filles furent réquisitionnées afin d’effectuer de menus travaux pour l’armée, notamment de la couture et des collectes de vivres pour leurs soldats. Elle avait souhaité partir, loin, mais dans un tel contexte, elle ne put que retarder cette échéance. Elle entendait sans cesse parler des horreurs de la guerre, de ceux qui perdaient des êtres chers, craignaient pour leur vie, et pour la première fois de sa vie, elle fut soulagée de n’être attachée à nulle âme sur Terre en dehors de certaines des filles avec lesquelles elle avait grandi. Cette période sombre et douloureuse laissa une empreinte sur chacun d’entre eux, et lorsque la fin de la guerre fut déclarée, Alice sut qu’elle devait partir, à n’importe quel prix.
Ce prix porta le nom de James Crewe, Américain de passage dans la région. Il n’était ni très beau, ni très brillant et n’avait pas grand chose pour lui plaire, mais il était plutôt gentil, et surtout, sensible à son charme. Elle s’en rendit très rapidement compte et ne put faire qu’en profiter, sachant que c’était sa chance, peut-être la seule d’avoir un véritable avenir. Les choses se passèrent vite, et la demande en mariage suivit, ainsi que son départ pour les Etats Unis, pour le New Jersey.

Elle trouva rapidement un emploi de femme de chambre dans un hôtel, qui lui permit d’obtenir une place dans une pension pour jeunes filles de Manhattan. Elle découvrit avec délice le luxe dans lequel baignaient ses clients et pendant un temps y fut réellement sensible. Mais Alice était intelligente et possédait une certaine ambition : elle n’aurait pu se satisfaire longtemps d’un tel emploi. Elle ne tarda pas à prendre des cours de dactylographie parallèlement à son travail, jusqu’à enfin être embauchée en tant que secrétaire dans une entreprise. Les tâches étaient plus stimulantes, mais elle eut du mal à s’en satisfaire, à ignorer les vieux rêves qui avaient bercer ses espoirs, ses envies. Travailler pour un journal était une idée qui continuait de lui trotter en tête, mais sans expérience ni relation, elle savait qu’il lui serait difficile d’être engagée, d’autant plus alors qu’elle était une femme. Elle prit le partie d’écrire spontanément des articles et de les envoyer à diverses rédactions, ce qu’elle fit durant des mois avant d’avoir une réponse, une seule. Répondre au courrier du coeur n’était en rien ce dont elle avait rêvé, mais c’était toujours mieux que rien, et elle continuait de harceler son rédacteur en chef en espérant obtenir de meilleurs sujets. Après tout, on ne sait jamais...