La mère Calhoun alluma la radio pour écouter ce qu’il se disait de sa fille qui reprenait tout juste des petits rôles et se laissait tenter par le music hall. Oui, le portrait de sa gamine a la radio, c’est quelque chose tout de même ! Elle alluma la radio et elle finit par entendre la voix aigue et le débit rapide de l’animateur.
« Et ce soir, nous parlerons de Daedra Calhoun. Prénom très peu communs ne trouvez vous pas ? Tout comme le personnage ! La petite Daedra est la fille d’un ancien journaliste. Née à New York en 1903, la petite Daedra coule des jours heureux et grandit paisiblement dans un petit appartement au centre de New York. Son père décide de faire participer sa princesse à certains concours de beauté et permet par ailleurs à certains réalisateurs de la côte ouest de la repérer et de faire un emblème du cinéma muet. S’offre à Daedra la plupart des rôles d’enfants au cinéma. Ses parents déménagent par ailleurs sur la côte opposée pour lui permettre de continuer sa carrière. En 1914, le père Calhoun s’engage dans l’armée et part donc sur le continent européen. Suite au tragique décès de son père, Daedra se retrouvera à assumer sa mère mais continuera de jouer parfaitement tous les rôles qui lui sont attribués ! Il est clair et net que Daedra possède un talent inestimable. Et c’est après une année d’arrêt qu’elle revient enfin sur nos écrans et risque d’éblouir tout Broadway ! »


Elle déteste son prénom + Daedra n’a jamais mis un pied dans une école, qu’elle soit publique ou privée : sa mère lui a toujours fait l’école à domicile + Daedra a toujours pourtant été une bonne élève : elle avait de grandes capacités intellectuelles et possède une grande mémoire lui permettait de retenir des répliques et des dates importantes sans prendre aucune note. + Elle a un rituel pour s’endormir : elle doit obligatoirement avoir SON oreiller et être dans le noir le plus profond. Sans ces conditions, elle est dans l’impossibilité de dormir + Elle a presque oublié son second prénom qui est celui de la mère à force d’être uniquement créditée « Daedra Calhoun » dans les génériques et appelée ainsi lors des interviews. Peu de personnes sont au courant qu’elle en a un d’ailleurs + Sans sa mère, elle serait sûrement encore en train de faire des études, elle aurait voulu devenir médecin, mais ça : c’était avant de rentrer à l’hôpital + elle aimait le soleil, mais ça c’était avant + Son job d’actrice lui manque, même si c’était sa mère qui voulait qu’elle fasse ça. + Elle n’a jamais toucher à la cigarette et ne veut pas y retoucher : elle ne veut pas prendre le risque de se bousiller la santé (il en est de même pour l’alcool). + Elle a été la princesse de sa maman veuve, la princesse des plateaux, Daedra a pourtant eu du mal à devenir une princesse à l’hôpital + Il arrive encore que les gens se retournent sur elle dans la rue et l’accostent : elle déteste ça au plus au point. + Elle fait preuve d’une impulsivité et d’une brutalité monstre quand on la provoque, ça lui a d’ailleurs valu quelques ennuis + On lui a souvent reprocher son égoïsme et sa radinerie : une des seules personnes avec qui elle arrive à ne pas être comme ça est sa mère + Elle abandonne souvent trop vite, et sans le soutien de sa mère : elle aurait sûrement fichu son traitement en l’air, partant pessimiste quant à ses chances de survivre à la grippe (qui pourrait sembler banale pour une personne n’ayant pas un système immunitaire totalement défectueux). + peu de personnes savent qu’elle a arrêté sa carrière a cause de sa maladie + elle était l’étoile montante du cinéma muet + elle a une voix très douce et une façon de bouger plutôt intéressante.

PSEUDO ET/OU PRÉNOM : Share cookie. / Morgane
ÂGE : j'ai 18 ans (dans 292 jours)
DÉCOUVERTE DU FORUM ET AVIS SUR CELUI-CI : je l'ai découvert sur bazzart et il m'a a vrai dire pas mal intriger, du coup je teste  
PRÉSENCE : 4/7
CONNAISSANCE ET AVIS SUR LES 1920's : Les 1920's. Merci pour la connaissance apportée par les annexes, parce que je peux juste dire ce qu'il se passe sur le plan historique pendant les années 20, that's all. Je vais beaucoup apprendre  
TA CHANSON FAVORITE : the scientist - coldplay
AVATAR : Lily Collins
CODE DU RÈGLEMENT : validé par Maija. 
PERSONNAGE INVENTÉ, SCÉNARIO : PI
JE SOUHAITE PARTICIPER AU SYSTÈME DE RP D’INTÉGRATION : oui , pourquoi pas  
UN DERNIER MOT : vos smileys ils sont rangés par couleur, je vous admire !

« Daedra s’assit sur le fauteuil que le docteur lui avait proposé vingt secondes plus tôt. Elle soupira, laissant transparaître son impatience de sortir de ce bureau. Ce n’était pas comme si elle en avait besoin de toute façon.
- Je suis ici pour faire plaisir à ma mère, c’est tout, dit-elle en passant une main dans ses cheveux. J’ai besoin de personne, je vais très bien malgré ce qu’elle pourrait penser. C’est pas une dépression de rien du tout qui date de l’année dernière qui a de quoi vous inquiéter.
Elle paraissait si froide aux premiers abords que le psychologue eut envie de la faire sortir de son bureau. Il savait très bien que ce n’était pas elle qui avait prit rendez-vous, ou du moins si c’était le cas, elle l’avait prit à contre cœur. Le docteur s’installa en face de Calhoun, puis finit par saisir son calepin et des lunettes qu’il mit au bout de son nez, lui donnant un air d’intellectuel dont Daedra rigolait intérieurement.
- Une dépression peut cacher beaucoup Mademoiselle Calhoun : une tendance suicidaire, une addiction à certains produits qui commencent à se faire de plus en plus présent ces derniers temps, une maladie mentale… lui énuméra-t-il en agitant sa main, avec une voix douce et rassurante.
- Sincèrement et sans vouloir vous vexer, répliqua-t-elle en le regardant méchamment, je pense que si vous aviez failli mourir d’une saleté de grippe à cause d’un système immunitaire défectueux à vingt ans et que vos chances de survies étaient aussi minces que ça, vous auriez aussi fait une petite dépression.
Le médecin haussa les sourcils, comme déjà exaspérée par sa nouvelle patiente. Il prit le dossier médical de Calhoun qu’on lui avait remis un peu plus tôt et le feuilleta, laissant Daedra s’exaspérer elle aussi : ouais, plus vite ça serait fait, mieux ce serait. De toute façon, elle était sûre d’avoir une santé mentale de plomb et personne ne lui ferait changer d’avis. On ne faisait pas changer d’avis la princesse capricieuse qu’elle était depuis sa plus tendre enfance : ce que Daedra veut, Daedra obtient. Et dans ce cas là, Daedra obtiendra la confirmation qu’elle allait parfaitement bien.
- Vous avez voulu arrêter votre traitement, enfin, du moins les soins qui vous étaient prodigués ; cela peut, comme je vous l’ai dit, relater d’une tendance suicidaire, d’un dégout de la vie…
Daedra leva les yeux aux ciels. Elle semblait croire que le psy n’aurait même pas du parler de ça. Pour elle, il était bien sûr évident qu’elle n’avait aucune tendance suicidaire, du moins plus maintenant. Même si pour elle, vouloir se laisser mourir parce que les médecins ne cessaient de répéter qu’elle n’avait que très peu de chances de sortir vivante de sortir vivante de l’hôpital, n’était pas une sorte de suicide.
- Si j’avais vraiment des tendances suicidaires, j’aurais fait ça entre guillemets comme tout le monde, c’est-à-dire quand j’avais quatorze ou quinze ans. Sauf que je ne suis pas comme tout le monde.
Il n’y avait rien de prétentieux là dedans, au docteur de le comprendre. Même si Daedra était une sorte de princesse, la prétention c’était pas son truc. Non, il fallait juste que le type en face d’elle comprenne qui elle était ; qu’il comprenne qu’elle avait crevé le grand écran de ses sept à ses vingt ans et que par conséquent, elle ne pourrait jamais se considérer comme tout le monde.
Le psychologue attendait qu’elle continue sa phrase, comme s’il avait pré-sentit que cette jeune femme était bavarde et prête à tout pour le contredire.
- J’veux dire que j’ai jamais eu envie de me bourrer de somnifères pour en finir, parce que rien ne m’y a jamais poussé, rajouta Daedra en prenant son inspiration avec cet air blasé qui lui était propre. C’est moi qui mettais du beurre dans les épinards et c’est moi qui aie permis à une mère veuve, qui était la mienne, de se sortir du pétrin tout ça juste en récitant un texte devant une caméra et en faisant profiter de mon joli minois et de mon petit corps à des réalisateurs et des spectateurs américains venus se divertir. J’ai tiré une certaine « gloire » de ce métier et j’ai offert à la personne à qui je dois tout une situation plus que confortable. Je ne vois pas ce qui aurait pu me pousser à me suicider.
- Je ne vous parle pas de vos années de gloire dont j’ai la connaissance Mademoiselle Calhoun, répondit le psychologue avec son ton doux. Ces années sont derrières vous, la santé mentale que vous deviez entretenir à cette époque aussi d’ailleurs. Quelque chose a stoppé la petite star que vous étiez, quelque chose a voulu vous tuer et vous avez voulu le laisser faire. Autant dire que sans l’obstination de votre mère vous ne seriez pas là.
Daedra leva les yeux aux ciels. Elle sentait presque du mépris de la part de son médecin à son égard. En même temps, elle avait de quoi être énervante, avec ses airs de mademoiselle-je-sais-tout qui ne veut rien admettre.
- Au final, je me suis battue, ou du moins mon corps et, Dieu merci, je suis vivante aujourd’hui.
- Vous êtes heureuse d’être en vie à ce jour Mademoiselle Calhoun ?
- Oui.
Son hochement de tête ainsi que la certitude qui pouvait se voir à vingt kilomètres sur son visage faisait office de preuve. Calhoun était sincère. Et même si elle savait qu’elle ne retrouverait pas sa situation professionnelle qu’elle avait abandonnée un ans plus tôt ainsi que sa popularité –qu’elle n’était pas moins mécontente de laisser-, elle était heureuse de compter parmi les vivants. »