« C'était le ton de leurs conversations quotidienne à présent. Le loueur de chambre avait entendu dire qu'ils étaient un ménage bizarre. Ayant vu Arabella embrasser Jude un soir où elle avait pris un ton cordial, il s'était demandé s'ils étaient vraiment mariés, et se préparait à leur donner congé. Mais un jour, par hasard, il entendit harangué Jude en termes violents, puis lui jeter un soulier à la tête. Ayant reconnu la note habituelle des gens mariés, il en avait conclu qu'ils devaient être respectables et n'avait plus rien dit. »

Thomas Hardy, Jude l'obscur.

 


Isaiah c’est … un homme intègre, galant ◊ un homme ouvert d’esprit ◊ il regarde la Femme s’affirmer avec un sourire intrigué ◊ il n’avoue pas aimer le jazz ◊ aime se poser sur son balcon pour écouter le jazz monter de la ville ◊ monsieur est galant, gentleman ◊ mais n’est pas misogyne, ni vieux jeu ◊ monsieur est un idéaliste ◊ il n’est avocat que pour voir les gros poissons finir par payer leurs dettes ◊ a quitté Londres juste après la grande guerre ◊ a combattu sur le front, en infanterie montée ◊ la guerre l’a changé ◊ il a d'ailleurs gardé un sacrée cicatrice sur le flanc gauche ◊ Isaiah est réfléchi et observateur ◊ par contre il est bordélique, seul lui s’y retrouve ◊ il a des ambitions démesurées parfois, mettant un peu trop de passions dans ses affaires ◊ l’homme est orgueilleux, et par-dessus tout, rancunier ◊ il a du mal à pardonner et à écouter quand on l’a trahi ◊ en société on lui trouve un charisme extraordinaire ◊ a un vrai don avec les mots et se vend bien ◊ n’arrive pas à être tolérant envers ceux qui se rendent dans les bars clandestins ou qui touchent à tout ce qui peut être illégal ◊ monsieur est droit, il n’y a que l’alcool qui fait exception ◊ il aime sa femme, mais veut être père ◊ nourrit l’espoir de la faire changer d’avis ◊ déteste autant qu’il aime se disputer avec elle ◊ a un désir de paternité qui s'oppose à ce que veut Georgia ◊ ajuste son col quand il se retrouve acculé, à court d’arguments ◊ prend la vie comme elle vient ◊ Isaiah est strict quand cela concerne son travail ◊ mais il est aussi un bon vivant et souvent insouciant en ce qui concerne l’avenir.

PSEUDO ET/OU PRÉNOM : eulalie
ÂGE : 20 ans
DÉCOUVERTE DU FORUM ET AVIS SUR CELUI-CI : découvert par hasard sur facebook ;) mon avis est que l'écriture est trop petite (j'agrandis mon écran pour vous lire, puis en plus je suis obligée de mettre mes lunettes T-T)
PRÉSENCE : 7/7 mais généralement, le rp c'est le weekend !
CONNAISSANCE ET AVIS SUR LES 1920's : lecture des livres de Marie Laberge, trilogie parlant justement de la période des années '20 ;) et lecture (et visionnage) de Gatsby le Magnifique.
TA CHANSON FAVORITE : ça change tout le temps, actuellement... "Let them talk" de Noa Moon.
AVATAR : Jude Law
CODE DU RÈGLEMENT : ok par Maija.
PERSONNAGE INVENTÉ, SCÉNARIO : scénario.
JE SOUHAITE PARTICIPER AU SYSTÈME DE RP D’INTÉGRATION : Oui !
UN DERNIER MOT : les éléphants bleus sont mieux que les roses.  

Bien campés sur leur selle, les rênes tendues, maitrisant l’animal anxieux sous eux, les hommes s’apprêtent à charger. Dans quelques instants, il faudra foncer sur l’ennemi, sauter à terre et laisser le cheval partir quand vous, vous vous retrouverez en face d’un ennemi usant des mêmes moyens que vous pour vous anéantir. Nous sommes en 1917, la guerre a débuté il y a déjà de cela trois ans, et à ce moment-là, les hommes se demandent si elle finira un jour. Isaiah aura échappé trois ans à l’Appel, grâce à son statut privilégie dû à un nom noble, de la petite bourgeoisie. A noter qu’il se serait bien engagé plus tôt, mais quand on a une famille on se doit de réfléchir aux conséquences. Il lui aura fallu trois ans et la mort de son frère aîné pour se lancer à sa place. Aucune manigance n’aura été faite pour l’empêcher de partir et c’est sous le regard d’un père fier de son fils qu’il s’est engagé dans l’infanterie montée, à la place qu’occupait son frère avant lui. La famille n’a pas de prix pour lui, c’est en son nom qu’il se tient là, droit, le regard fixé sur l’horizon et attentif à l’ordre qui ne va pas tarder à sonner. Sur le champ de bataille, il n’y a pas un bruit, on n’entend même pas les chevaux renâcler, comme s’ils étaient conscients, eux aussi, de ce qui allait se passer, les oreilles pointées en arrière, vers leur cavalier, ils attendent sans bouger. L’aube se lève à peine, la brume empêche de voir au plus loin, mais ils savent tous que l’ennemi est là, juste en face, et que l’affrontement n’est pas loin. La fin de l’hiver est là, les arbres sont encore dénudés, et alors que l’on devrait entendre un oiseau chanter, aucun n’ose cependant troubler ce silence de mort qui plane en ces lieux. Imperturbable. Ce n’est que quand l’ordre tombe que la clairière s’anime des cris des hommes qui lancent leur monture pour se donner du courage, en face, les cris résonnent de cet accent allemand si désagréable à l’oreille de notre soldat. Mais ce jour-là, Isaiah n’aura pas le temps de mettre pied à terre. Un peu plus loin, un cheval pose le pied sur une mine, sa monture cabre et tombe, entrainant son cavalier avec lui, sous lui. Sa tête cogne une pierre et il n’entendra plus la bataille que comme s’il se trouvait bien plus loin, avant que tout ne devienne noir.

Il se réveille sur une table d’opération construite à sommairement, l’alcool nettoyant une plaie et le faisant hurler de douleur. Le médecin demande à son assistant de le maintenir en place pendant qu’il recoud son flanc, mais Isaiah retombe rapidement dans un état d’inconscience, la douleur étant trop puissante pour tenir. Les jours qui suivent, il se bat contre la fièvre et désespère de voir les hommes autour de lui s’éteindre. Cette tente est un cauchemar à vivre, des hommes hurlant, gémissant, cette odeur persistante d’alcool et de sang. Il y a cette infirmière qui prend soin de lui, le calmant alors que la fièvre le fait délirer, le fait boire quand il se trouve apte à communiquer. Mais la plaie n’est pas son seul souci, quelques côtes sont cassées et sa tête lui fait mal. Il finit par vaincre la fièvre miraculeusement et sous les bons soins de la jolie infirmière, il se fait rapatrier chez lui, uniquement grâce à l’intervention d’une famille désespérément inquiète pour son fils parti en guerre et tomber au combat. Il leur en voudra, désireux qu’il était de pouvoir un jour retourner sur le front. Comment pourrait-il retourner à sa vie tranquille d’avocat après ça ?

L’Armistice fut signé le 11 novembre 1918, au même moment, Isaiah fut de nouveau prêt à reprendre le travail. Mais dégouté de cette guerre et après avoir vu tant de misère et de morts provoqué par l’unique avidité et l’orgueil de quelques hommes puissants, il décide de fermer son cabinet de Londres et d’envoyer sa « si bonne clientèle » voir ailleurs. Pourtant, il aurait très bien pu continuer, son talent était recherché par beaucoup de hauts dignitaires, quel que soit la nature de l’affaire, Isaiah était plus que bien payé. Mais cette vie ne lui allait plus. Il quitta donc la ville de son enfance, laissant sa famille derrière lui et prit le bateau vers l’Amérique, suivant ce qu’on appelle le fameux Rêve Américain.

Six ans après avoir quitté sa belle Angleterre, Isaiah a rebâti sa réputation d’excellent avocat, mais plus au compte des grands hommes de la ville, mais pour toutes les victimes de ces hommes-là. Il s’est employé à fermer les bars clandestins, à faire juger coupable les hommes qui ruinent petit à petit la ville. Cela paye beaucoup moins, mais avec ce qu’il avait amassé par le passé, et ce qu’il gagne aujourd’hui, cela lui suffit. Il doit cependant se rendre à l’évidence… même quand il arrive à convaincre le jury de la sentence, ces hommes sont trop puissants, trop riches pour se laisser mettre en prison par un petit avocat, et britannique de surcroit. Isaiah ne baisse cependant pas les bras et s’épuise à obtenir gain de cause. Ne serait-ce pour toutes ces personnes accusées à tort pour que les affaires de ces hommes si puissants puissent continuer à tourner normalement. Un job épuisant, qui ferait perdre espoir en l’humanité à n’importe quel homme qui s’emploierait à une telle tâche.