histoire ou test RP
Il y a un problème, une des filles va accoucher sous peu, comment avait-il put ne pas remarquer qu’une d’entre elles était enceinte ?
« Monsieurs McCarthy ? » Keeran lui répondit par un grognement, pour l’instant son esprit était préoccupé à savoir comment il allait réussir à refourguer une femme avec un gosse, celui la allait probablement devoir lui être retiré et même s’il n’était pas le meilleur des hommes Keeran ne se voyait pas laisser un nourrisson tout seul. Vous l’aurez peut-être compris mais M. McCarthy faisait du trafic de femme, pas joli joli, ni très respectueux en fait.
« Il n’y a que vous que cette femme a fréquenté cette dernière année. » Alors celle-là elle était bonne ! Il n’avait couché qu’avec une femme de celles qui étaient là depuis longtemps, la plus belle, et il fallait que ça soit elle qui tombe enceinte ! Au moins le problème du bébé était réglé, voilà qu’il se retrouverait père d’une minute à l’autre. Tout s’est bien passé, enfin pour l’accouchement parce que pour séparer la mère de son enfant ce fut tout autre chose.
« De toute façon t’es même pas capable d’avoir une fille dans ton lit sans dépenser ton fric ! » Une baffe. Aïe elle avait raisonné celle-là.
« Y’a que la vérité qui blesse » Et une autre histoire d’équilibrer les deux côtés, qu’est-ce que je disais… Certes à dix ans on était encore censé respecter son père, mais déjà à l’époque je refusais de respecter quelqu’un qui ne me respectait pas, famille ou non. Je n’avais pas eu de figure maternelle, personne pour m’adoucir, alors ce ptit caractère insupportable je l’avais choppé très vite. Et puis pour ce qui est du langage il avait suffi d’écouter mon père parler et ça avait évolué très vite. J’étais souvent seul à la maison à cette période alors j’en profitais pour fouiller un peu partout et mettre mon nez dans les affaires qui ne me regardaient pas. Pourquoi ? Parce que plus on en sait mieux c’est, parce que plus on en sait sur les autres plus on a l’avantage. Je n’avais jamais rien trouvé sur ma mère, ni photo, ni carte, ni bijoux délaissé, ni souvenir. En fait je n’avais même rien trouvé sur ma propre naissance, certificat ou autre. En revanche j’étais tombé sur des contrats, des papiers dont je ne comprenais pas un quart de ce qui était écrit dessus. Mais des mots tels que « femme », leur nationalité et leur âge ça je comprenais très bien, ce n’était pas dur de faire le lien avec toutes les femmes que mon père voyait au
« boulot » mais bon à dix ans j’avais beau être futé je ne pouvais pas imaginer que le trafic de femmes étaient possible, et qu’il était possible que mon père en fasse. Non je pensais juste qu’il allait voir des prostituées, je n’avais pas cherché plus loin.
Dix-sept ans et mon père et moi étions de plus en plus éloignés sentimentalement. J’avais évolué, j’étais encore plus emmerdeur mais j’étais un emmerdeur qu’en avait sous le crâne contrairement à lui qui d’après moi était toujours aussi con. Si, il y avait bien une chose, un point commun entre nous, qui était l’attirance qu’on avait pour la gente féminine. J’avais perdu ma virginité à douze ans et bien sûr sans dépenser un centime. C’était ça quand on était canon, d’ailleurs je tenais sûrement ça de ma mère. J’avais un rêve, le même que celui de beaucoup de gosses mais j’avais vu tellement de chose sur cette ville que je crevais d’envie d’y faire ma vie.
« New-York ? T’en a d’autres des idées plus grosses que toi ? » Alors voyons voir, je me massais le menton faisant mine d’être en pleine réflexion avant de lui répondre
« J’en ai même une plus grosse que toi en fait, je vais ouvrir un cabaret avec plein de jolies danseuses ! » Ce qui le fit bien rire
« Mon pauvre garçon si tu savais le boulot que c’est pour parvenir à une telle chose et pour que ça marche tu ferais tout de suite une croix dessus » Dans ma tête ça sonnait plutôt comme un défi qu’autre chose, alors comme ça je n’étais pas assez doué d’après lui ? Je n’avais pas assez de suite dans les idées pour parvenir à une telle chose.
« Ouvrez les paris ! » La semaine suivante alors qu’il travaillait j’ai pris son calepin de contact, tout était parfaitement répertorié. J’ai appelé toute les personnes sans exception qui n’habitaient pas New-York et je peux vous dire que mon père a tiré une sale tronche et n’a rien comprit en constatant que presque plus aucun de ses contacts ne pouvait le blairer, d’ailleurs parmi eux il devait y avoir un bon nombre de clients. Pauvre Papa Keeran, faut dire que j’avais été tellement gentil avec toutes ses personnes qu’elles devaient tous avoir envie de lui faire la peau. Un mois après, le temps que cette histoire se tasse et pour éviter qu’il se doute de quelque chose, je me suis rendus sur son lieu de travail pendant qu’il n’y était pas bien entendus et j’ai été voir toute les filles que j’ai trouvé, certaines avaient mon âge. J’ai inventé que ma mère était une fille comme elles toute que mon père avait mis en cloque, ce qui était la vérité sans que je le sache. Je me suis donc mit toute les demoiselles de mon côté, au moins je savais qu’elles me couvriraient si besoin. Et ensuite j’ai tout simplement attiré les autorités du pays qui étaient déjà au courant pour le trafic mais qui n’avaient toujours pas trouvé où il était. Résultat tous les services de polices connaissent le nom de mon père, mon dieu quel fils indigne je fais.
Devinez quel fut mon cadeau d’anniversaire pour mes dix-huit ans ? Exactement, New-york, le seul le grand, il avait pris mon anniversaire comme prétexte pour aller là-bas mais en réalité il n’avait pas vraiment eu le choix. Il avait dû fuir l’Irlande à cause des autorités et les seuls personnes qui voulaient encore bien l’accueillir et lui offrir de l’aide sans lui foutre une balle entre les deux yeux ou lui réclamer un paquet d’argent inestimable se trouvaient dans cette ville. On dirait que j’ai gagné un pari là non ? Dire que j’avais peut-être des demi-frères ou demi-sœurs ici sans le savoir. Oui parce j’ai finis par apprendre la vérité sur ma mère ce qui m’a fait détester encore plus mon père, lui qui essayait pourtant de rattraper toutes ses années et ses erreurs en me parlant de tout ce qu’il m’avait caché. Maintenant du coup c’est moi qui passe pour celui qui rejette sa famille sans raison
« Tu devrais laisser une nouvelle chance à ton père » « Certains n’ont pas de père, tu devrais profiter du tiens tant qu’il est encore la » ou encore
« Tu devrais lui donner un peu d’amour au lieu de lui tourner le dos » Alors tout ça c’était typiquement le genre de phrase qu’il ne fallait pas me sortir. Disons mon point sensible, le sujet qui me met rapidement sur les nerfs c’est mon père. Keeran alias Smeagole devant les gens que je ramène et Gollum quand il est seul avec moi.
Dès vingt et un ans je me suis barré et j’ai fait un an en tant que chauffeur de taxi. Le taxi est le meilleur endroit de rencontre. C’est grâce à lui que j’ai pu me faire des relations, des bonnes comme des moins bonnes certes mais les plus intéressantes étaient celles qui m’ont permis de réaliser mon projet cabaret. Bon n’aller pas non plus croire que je ne bossais que pour ça à longueur de temps, j’avais aussi une vie à côté. J’ai été en colocation avec une fille pendant deux ans. Un New-Yorkaise un peu déjantée. On a couché ensemble bien entendus, de toute façon dans le cas contraire elle aurait forcément été homo-sexuelle non ? Par contre se mettre en couple ça non jamais, très peu pour moi tout comme pour elle. C’était une jolie brune aux yeux bleu, elle n’avait qu’une mère, son père ayant abandonné sa mère quand elle était petite. On s’est un peu perdus de vue après ces deux années. Dîtes moi, à votre avis, je réagirais comment si j’apprenais que j’ai couché avec quelqu’un du même sang que moi ?
Vingt-trois ans, mon cabaret ouvre enfin et croyez-le ou non mais c’est un succès, quand je dis que ça sert les relations. Pour l’ouverture c’était gratuit pour tout le monde, enfin presque tout le monde.
« Je fais un prix spécial pour la famille Papa » Autant être salop jusqu’au bout non ? Perdre un pari contre son fils était trop rabaissant pour qu’il n’aille pas vérifié par lui-même qu’il ne se payait pas sa tête. Et comme il était obligé de rentrer, il ne pouvait pas refuser de payer, sinon les messieurs qui font la gueule et qui s’appellent sécurité risquaient de venir régler le problème.
Je recrutais de nouvelles danseuses tous les ans, une fois par an c’était largement suffisant. Et c’est deux ans après les débuts du cabaret que Roxanne rejoint les rangs des jolies danseuses et chanteuse. Elle avait d'ailleurs chanté une chason irlandaise pour son audition autant vous dire qu'elle avait bien choisit ! Grande, fine, blonde, légèrement aguicheuse, clairement bien faite et très douée. Elle avait tout pour plaire elle, en tout cas à moi elle me plaisait ! Elle me plait toujours d’ailleurs, ça fait cinq ans qu’elle est parmi nous et elle s’est faite une place bien confortable. C’est même peu dire vu qu’elle est devenue ma petite favorite. D’ailleurs quand elle flirt avec les clients j’ai qu’une envie et c’est d’être à leur place mais je sais jouer et je suis bien trop fier pour le montrer, je me contente juste de faire mes petits numéros de séduction aussi de mon côté. Il y a un peu moins d’un an, Mélanie, la jolie française qui était en première place s’est sévèrement prit la tête avec moi. Elle est restée au cabaret mais la meneuse de revue à présent c’est Roxanne. Tous les clients l’adorent, elle est devenue la star du cabaret et elle mérite amplement cette place, que ça plaise à Mélanie ou non. D’ailleurs je doute que celle-ci ne porte la belle blonde dans son cœur mais l’avantage d’être patron c’est que c’est moi qui décide et c’est moi qui ai le dernier mot.