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 Charlot² : Le Franglais y'a que ça de vrai

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MessageSujet: Charlot² : Le Franglais y'a que ça de vrai   Charlot² :  Le Franglais y'a que ça de vrai EmptyDim 15 Sep - 18:54

charlie & charles
le franglais c'est la vie


Bienvenue dans le merveilleux sujet de Charlie B. Allen qui va avoir l'honneur d'avoir comme partenaire Charles E. Duval. Pour leur sujet, ils autorisent l'intervention d'un PNJ inoffensif qui pimenterait le rp et ils autorisent l'intervention de membres extérieurs qui passeraient par là. Ne sont-ce pas là des choix merveilleux ? L’histoire se déroule le En mi-août à 23h environ alors que la météo est plutôt bonne, m'enfin il fait nuit. À présent, il est temps de laisser la parole au créateur du sujet : devenus amis après l'avoir sortit d'une mauvaise histoire, ils se retrouvent autour d'un verre pour discuter de tout et de rien mais aussi pour s'aider mutuellement, l'un en apprenant mieux la langue de Shakespeare, l'autre celle de Molière..


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MessageSujet: Re: Charlot² : Le Franglais y'a que ça de vrai   Charlot² :  Le Franglais y'a que ça de vrai EmptyLun 16 Sep - 1:17


« Charlatant et Charclot au B-Flat »
« Charlie ! »  Un soupir s’extirpa des lèvres du jeune homme qui était planché sur un dossier chiant. Encore une histoire de succession ou les deux enfants se disputaient un héritage minime comme si leurs vies en dépendaient. Il le ferma avant de se mettre dans le fond de sa chaise, il n’avait pas envie d’accourir comme un petit chien dès que son père le sifflait. « CHARLIE ! » Il passa sa main dans ses cheveux gominés, il fallait être classe en étant avocat. Un autre soupir franchit le galbe de sa bouche avant de se redresser. « CHARLIE ! » « Oui j’arrive ! » Il l’avait assez fait mariner, il fallait l’avouer. Remettant en place son costume, il sortit de son bureau, traversa le couloir et entra dans celui de son paternel. « Un souci ? » « Ne prends pas ton air supérieur avec moi ! » « Quel air supérieur ? Voyons père, vous savez très bien que je ne me permettrai pas. » « Assis ! » Il leva ses yeux au ciel avant de s’installer confortablement, croisant ses bras et ses jambes. « Vous vouliez discuter ? » « A ton avis ? » Il rangeait des papiers frénétiquement sans pour autant lever ses yeux sur son fils, il n’en avait pas vraiment l’envie. « C’est ça que de gérer des gros dossiers, on a de la paperasse par-dessus la tête. Pas comme sur ton bureau. » Une fausse humiliation qui ne touchait plus le jeune homme. « Un jour, je vous prouverai que je suis meilleur homme de lois que vous. » Son paternel laissa s’échapper un rire avant de s’installer dans son fauteuil. « Samedi soir, nous aurons un dîner important. » « Important ? De quel genre ? » « Tu vas rencontrer ta future femme, la fille d’un vieil ami, tu l’as déjà vu quelques fois, June Wentworth. » Il manque de s’étouffer avec sa salive, il savait que ça allait arriver, mais tout de même, pas si tôt. « Pardon ? » « Tu as bien entendu ! Tu as 25 ans ! Tu te fais vieux et déjà que tu n’es pas très beau on ne va pas en rajouter. » Il ne put empêcher son faciès de changer sous les déclarations de son paternel. « Ne me regarde pas avec tes yeux de merlan fris ! » Il eut un rire nerveux. « Pardonnez-moi mais… vous m’annoncez comme ça que vous m’avez presque vendu en fiançailles et je devrais juste me réjouir ? » « Exactement ! La fille Wentworth est plutôt belle, de très bonne famille, elle sera un bon investissement. » « On ne parle d’affaire, on parle de mariage ! » Il s’était levé, complètement abasourdi devant les paroles de son père. « Le mariage est un partenariat, un prêté pour un rendu ! C’est une affaire ! J’espère que tu feras un contrat pour être sûr de toi en cas de soucis ! » « J’ai l’impression d’être une symphonie et vous le chef d’orchestre qui me dirigez à votre bon gré. » « Je te prends en main, tu en es incapable, tu es bien comme ta mère ! » Il avait dit le mot à ne pas dire, malgré son calme qu’il s’efforçait de garder, son regard se fit intensément noir. « Que tu le veuilles ou non Charlie, ça se passera comme ça ! » Il baissa sa tête quelques secondes avant de la redresser. « Samedi 18h je suppose ? » « Exactement. » Il acquiesça avant de se reculer pour sortir de là. « Un jour, tu me remercieras. » Il ne répondit rien et s’en alla dans son bureau. « Un jour, j’aurais ma revanche surtout. »

Il attrapa le médaillon de sa mère et l’embrassa avant de le ranger à nouveau sous sa chemise. Il était déjà 22h30, le temps passait rapidement parfois et il n’avait pas vraiment vu qu’il était si tard, il passait trop de temps au travail, c’était un fait indéniable. Il attrapa le téléphone posé sur son bureau et composa le numéro de la maison. La bonne décrocha rapidement, le grondant faussement sur l’heure tardive avant de se faire arracher le combiné par Emma. « Charlie ! » « Princesse. » Un sourire enfin arriva sur son visage alors qu’il se massait les yeux. « Désolé, je voulais vraiment venir manger avec toi ce soir mais j’ai été débordé avec des dossiers à remettre en ordre. » « Je m’en suis doutée en voyant que tu n’arrivais toujours pas à 20h. Père est dur avec toi hein ? » « T’en fais pas. Je dois juste faire mes preuves. » « Tu viens à la maison Charlie ou tu rentres à ton appartement ? » « Je dois aller boire un verre avec un ami. » « D’accord…. » « Emma, si tu veux, on ira manger une glace tous les deux et t’acheter une nouvelle robe. J’aurai dû temps pour toi, et puis, il faut qu’on discute. » « C’est grave…. Tu m’amadoues avec une crème glacée… » « Ne t’en fais pas d’accord ? Tout va bien ! Allez va te reposer, une jeune fille doit dormir pour être belle ! » « Charlie…. Tu es sûr que tout ira bien ? » « Bien sûr mon étoile. Allez, je passe te chercher demain après ton cours. Bonne nuit princesse. » « Bonne nuit grand-frère. »

Il raccrocha avant de soupirer et d’attraper sa veste. Ce soir, il devait voir Edgar. Un bon moment en perspective. Il avait tiré d’affaires ce jeune français qui ne comprenait pas les ¾ de ce qu’on lui reprochait. Ils étaient devenus amis à force, Charlie s’acharnant à lui faire parler un anglais correct, Ed’ s’entêtant à lui apprendre le français. Ils s’étaient affublés de surnoms complètement nazes et s’en amusaient facilement. Un chapeau en feutre, un trench-coat, une allure classe, il s’engouffra dans la nuit noire à pieds, marchant d’un pas décidé sans s’arrêter, regardant les étoiles par moment que l’on pouvait voir dans le ciel. Il ne pouvait s’empêcher de penser à sa mère. Il bifurqua dans une rue, puis descendit quelques marches et poussa une lourde porte avant d’entrer enfin dans le B-Flat. Il aimait bien l’ambiance qu’on pouvait y trouver. Retirant son chapeau et sa veste, il les conserva dans ses mains et avança alors pour s’installer à une table, se commandant un whisky et une boisson pour Edgar. Il attendit quelques minutes avant d’être rejoint. « Enfin te voilà ! Tu es presque en retard Charlatan ! » Il eut un petit rire en le regardant et poussa le verre qu’il avait commandé vers lui. « De la bonne musique, de la bonne compagnie, une bonne boisson, tout pour passer une bonne soirée ! » Il avait malgré tout un air triste, cette histoire de fiançailles lui trottait dans le cerveau. « J’espère que tu vas bien toi ! » Il se tourna vers lui avec un petit sourire de circonstance.
Charles E. Duval
Charles E. Duval
AND ALL THAT JAZZ
Missives : 1180 Points : 369
Avatar : James Mc Avoy Crédit : © Blondie
Âge : Une petite trentaine il pense.. Mais rien est vraiment sûr.
Statut : Il est persuadé qu'il a été marié, mais personne n'est venu le réclamer, il se considère donc comme célibataire, d'autant plus qu'il se souvient pas de sa femme.
Occupation : Gère une maison close glauque - ouvreur au théâtre
Gramophone : Je bois et puis je danse - Aline
Doubles-comptes : blonde hyperactive et violente pour vous servir.
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MessageSujet: Re: Charlot² : Le Franglais y'a que ça de vrai   Charlot² :  Le Franglais y'a que ça de vrai EmptyLun 16 Sep - 20:22


« Charlatant et Charclot au B-Flat »
«Monsieur Ned ?!» silence. Mortel, profond, et infini. Un silence qui n’en finit pas. On ne croit même pas entendre les battements d’un coeur, pourtant supposer peuplé la pièce, on n’entend pas le bruissement léger d’une respiration calme et posé. Un silence parfait. Les chaussures de la fille se crispent sur le planché. Les talons claquent rompant le silence. Elle s’avance, fébrile. «Monsieur Ned ?!» nouveau silence. Un corps, étendu, à l’arraché, sur le sol, la tête mordant le tapis et la poussière, les bras étendus comme s’il était tombé, d’un coup. La fille se mort la lèvre, n’osant s’approcher un peu plus du corps. Ses doigts fins tremblent. Elle se rapproche un peu plus du corps étendu, et glisse fébrilement ses doigts jusque devant le nez de l’homme, fermant les yeux, se pinçant les lèvres, incapable de sortir un nouveau son, de faire un seul geste jusqu’à ce que de l’air vienne caresser ses doigts tendres. Elle bascule enfin sa tête en arrière après une apnée de plusieurs seconde, elle emplie ses poumons d’air, rassuré. Elle passe alors sa main sur la tête de l’homme, ébouriffant les cheveux déjà peu coiffé de l’homme. «Monsieur Ned ?!» Le corps ouvre les yeux brusquement, se secoue vivement avant de donner une impulsion vive sur ses bras , gesticulant et se retournant brutalement avant de s’étaler sur le dos, donnant au passage une gifle involontaire à la demoiselle qui se tenait trop près de lui. Il ramena tout aussi brutalement les mains à son visage se mordant de culpabilité la main coupable. «Désolé Nina... Mauvais réflexe» dit-il à moitié dans la langue maternelle de la fille, à savoir le Bulgare, et le reste en Anglais, sans trop savoir si elle comprendrait. L’homme ne parlait pas tout un tas de langue, il connaissait juste certains mots, dans un certain nombre de langue, à savoir désolé, merci, et quelques autres subtilités utile à la communication basique dans une maison close. Il se massa ensuite le crâne, faisant une grimace guère reluisante, et sentant sa bouche particulièrement pâteuse. Il tira d’ailleurs la langue sans se soucier de la présence de la dites Nina. «Quel heure est-il Nina ? s’il te plait ?» Encore une fois il appuya la marque de politesse en Bulgare, laissant le reste à la langue du pays, l’Américain, qu’il tintait toujours malgré lui d’un accent Russe étonnant. «19h passé Monsieur Ned !» Les yeux d’Egard s’écarquillèrent plus que de raison. Dix neuf heures passé ? Bêtise. Bêtise. Bêtise. Il faudrait qu’il s’achète un réveil... Ou alors qu’il dresse mieux l’une de ses filles. Ou bien qu’il fasse attention à moins boire... Il allait peut être s’acheter un réveil. Quand il aurait trouver de l’argent... Il allait mieux dresser l’une de ses filles... C’était encore le moyen le plus économique qu’il avait de se lever à l’heure. «Votre eau est prête, Monsieur Ned!» Soudainement son visage s’illumina, malgré la barre qui se dressait sur son front. Il attrapa la main de la Nina, et déposa ses lèvres doucement sur sa peau. «Tu es mon ange» prononça-t-il en Russe cette fois-ci, ce doutant que son empreinter le Bulgare, cette langue slave, conviendrait mieux à l’ange en question. Elle rosie doucement, retirant sa main, et se relevant, tendant sa main à son patron pour l’aider à se relever. Elle le laissa dans son bureau, lui amenant une épaisse baignoire en fer posée sur roulette, remplie d’eau chaude. Elle sortie en refermant la porte derrière elle, laissant Edgar bloquer les roulettes du chariot, et se glisser dans le bain.

Baigné, habillé, légèrement parfumé, Edgar avait légèrement eu le temps de poser son nez dans les papiers urgents, à savoir principalement des impôts et autres petites délicatesses du très cher gouvernement américain. Il irait relever demain un peu d’argent chez ses filles pour subvenir au besoin de la maison. A moins qu’elle n’y est toute pensée, et qu’elle soit toute venue d’elle même déposer l’appoint dans la boite devant le bureau de Monsieur Ned. Edgar, se leva, et ouvrit la porte donnant de son coté, et sourit en voyant déjà quelques petites coupures. Le compte n’était surement pas bon. Mais l’essentiel était déjà là. Il demanderait en partant à Nina de demander le reste et demain l’affaire des impôts serait réglée. Voyant tout cet argent sous ses yeux, il se pinça les lèvres et pris une poignet de petite coupure qu’il glissa dans sa poche. Oh ça va. Dieu, ne faites pas ses yeux là. Il était le gérant de maison close, le moins avare, et le moins riche du monde entier. Le seul grouillot à ne pas retenir de pourcentage sur ce que gagnait les filles autrement que pour l’entretient de la maison et les impôts. Et lui ? Il était sensé se payer avec quoi dans tout ça ? Bref. Il ferait trois Mea Culpa sur le chemin du bar et ça suffirait bien. Sur le chemin de la sortie il attrapa la main d’une autre fille, et lui glissa à l’oreille quelques mots en russe pour lui expliquer la démarche à suivre, puis empreinta le chemin de la rue.

La rue assourdissante autours de moi hurlait. Edgar se laissait enveloppé par Charles, murmurant Baudelaire jusque dans les plus hautes sphères de son cerveau encore imbibé de l’alcool d’hier. Il accéléra délicieusement le pas, se doutant qu’avec toutes ses histoires il était très probablement en retard s’il ne se dépêchait pas. Il arriva dix minutes avant le début de la pièce, et grimaça en voyant le flot de spectateur qui se pressait contre les portes. Il se faufila doucement par une porte arrière, réajustant son costume, et faisant son plus beau sourire, dissimulant la gueule de bois qui l’attaquait doucement. «Bonjour, votre billet s’il vous plait. Oui par ici» ou encore «Le programme, qui veut le programme ?» dans plusieurs langues différentes. Il adressait deux ou trois mots par ci ou par là à qui le lui demandait. Le plus souvent des Français ou des Russes, heureux d’entendre leur langue maternel. Tout le monde fut assis, le spectacle commença, un autre ouvreur se glissa à coté de lui pour lui souffler «Tu étais en retard». Edgar se retourna vers lui, lui faisant les gros yeux, et montrant le spectacle du doigt, en disant «Le spectacle commence». Il ne quitta pas la scène des yeux de toute la durée du spectacle, absorbée par l’actrice principale. Délicieuse et sublime. Vingt trois heures sonna, la fin de la pièce aussi, le théâtre se vida. Nouveau sourire, nouveau blabla. Quand le dernier client fut partit. Charles salut brièvement son patron, faisant un signe sur la montre qu’il n’avait pas comme quoi il était extrêmement pressé. Et il s’échappa ainsi à l’autre ouvreur embêtant qui viendrait surement lui chercher des noises. Galopant doucement dans les rues New Yorkaise, il atterrit rapidement dans le B-Flat, dépassa tranquillement le restaurant, pour descendre dans le speakeasy, ou l’attendait déjà Charclot, un petit blondinet, bien charmant, qui lui avait sauvé la mise. « Enfin te voilà ! Tu es presque en retard Charlatan ! » Il sourit. Fit une vague révérence et posa son cul gracieux sur la chaise. «C’est qu’il y en a qui travaille Charclot» Là c’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Mais que voulez vous. On ne se refait pas. « De la bonne musique, de la bonne compagnie, une bonne boisson, tout pour passer une bonne soirée ! » Charles sourit en voyant le verre s’avancer devant lui. Cet homme était parfait. Et plus riche que lui surtout. «Vodka ? Ca c’est mon homme !» s’amusa-t-il en trempant ses lèvres. Il n’avait beau ne pas être remis de la veille, il entamait déjà sa soirée. « J’espère que tu vas bien toi ! » Charles se racla la gorge, étonné que l’adjectif bien soit utilisé en sa présence. «Bien... Bien. Tu me connais, il faudrait pas que j’aille trop bien.» dit-il doucement, sa voix languissant à ses accents moroses. «Et toi Blondie ? Tu as une tête d'enterrement, même avec mon aide tu ne parviendrais pas à séduire une fille ce soir.» ajouta-t-il en riant. C’était méchant. Charles était une vraie garce au réveil. Parce qu’au final c’était ça. Il venait presque de se réveiller.
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MessageSujet: Re: Charlot² : Le Franglais y'a que ça de vrai   Charlot² :  Le Franglais y'a que ça de vrai EmptyMer 18 Sep - 14:20


« Charlatant et Charclot au B-Flat »
Ed’ était un petit rayon de soleil, comme une femme en un sens mais version masculine. Charlie eut un petit sourire à le voir faire sa courbette comme une gracieuse demoiselle, vraiment, il n’y avait que lui pour faire ça et que le blond pour en rire en lui faisant un petit sourire de circonstance. Charles s’installa rapidement, ils avaient l’air d’être amis depuis des décennies à les voir si complice ensemble pourtant c’était une amitié récente entre eux. Il poussa le verre de vodka vers le français qui afficha une mine réjouie. « Je savais que j’étais ton homme. » C’était de rigueur entre eux ce genre de petit compliment taquin. Charlie n’avait jamais été attiré par un homme bien que parfois ça pouvait arriver, il n’était pas du genre non plus à traiter plus bas que terre ceux qui était ainsi même si son père disait qu’ils devaient avoir une maladie psychiatrique en tête pour agir ainsi. Le jeune avocat préférait juste rester éloigner de tout ça afin de ne pas avoir à trop réagir là-dessus. Cependant, avec Edgar c’était différent. Il faisait souvent des allusions de ce genre tout en restant un parfait gentleman, pas de quoi mettre en trouble le blondinet qui ne se sentait pas offusqué de tout ça. Au contraire, il le prenait en souriant, ce disant que plus il se braquerait, moins ça sera bon. « Rien ne vaut le whisky. » Il avait déjà goûté à d’autres boissons, mais il revenait toujours à la même. « J’ai vraiment l’impression d’être comme mon paternel quand j’en bois, j’avoue que c’est lui qui m’en a donné le goût, il ne boit que ça et du champagne, mais j’ai presque en horreur le champagne. » Il fit une grimace, accompagnant ses dires comme pour les appuyer. Lorsque son ami répondit à son interrogation, Charlie eut un petit sourire réconfortant avant de poser une main sur l’épaule du français. « Ta morosité va devenir légendaire Buddy ! » Un nouveau sourire se forgea sur le galbe de ses lèvres. Il attrapa son verre et le vida à la moitié, attrapant un glaçon au passage tout en le croquant. L’alcool, le cigare, la cigarette tout cela donnait une odeur particulière au B-Flat. Il s’étira quelque peu, songeant un instant à sa vie et au mur qui se dressait devant lui avec ce qui allait bientôt lui arriver.

Son ami le sortit de sa rêverie, lui arrachant un rire, d’autres auraient sûrement été énervé, mais Charlie le prenait bien, après tout, c’était la stricte vérité. Il était épuisé, il avait trop travaillé ses derniers temps, dormait peu, sortait trop, et maintenant il était tracassé. « Oh tu sais. Je crois que c’est pas plus mal de ne pas réussir à séduire ce soir. J’vais plus vraiment en avoir l’occasion je crois, autant m’accoutumer maintenant. » Il vida son verre de whisky pour de bon, attrapant le reste des glaçons pour les croquer à leur tour. « Garçon ! Apporte-nous deux autres verres, la même chose. » Il savait que Charles n’avait pas fini de boire mais ça n’allait pas tarder. Il remarqua cependant l’air interrogateur de son compagnon de soirée. Il avait ouvert les hostilités, il se devait de lui expliquer maintenant non ? Mais en avait-il réellement l’envie ? Le raconter aller rendre le tout plus réel. Il soupira longuement avant d’attraper son nouveau verre d’alcool. « Mon père est un sadique, sous prétexte que je suis le plus jeune du cabinet, il prend un malin plaisir à me faire rester tard. Genre vraiment tard. » Il avala une gorgée et le regarda. « J’étais au cabinet juste avant de venir, en ce moment je dois y être de 9h à 22h presque tous les jours que Dieu fait. Et pour être sûr que je reste, soit il appelle vers 21h, 22h, ou alors il reste carrément avec moi ! » Il se massa le visage avant de sourire à nouveau. « Enfin, je vais pas me plaindre, j’ai un bon boulot et un jour je lui botterai son cul. » Il but à nouveau, se rendant compte qu’il attendait de plus en plus sa vengeance, mais Charles ne semblait pas vraiment gober tout ça même si c’était vrai après tout. « En fait, ce soir, il m’a annoncé qu’en fin de semaine on avait un dîner spécial. » Il posa son verre et colla son dos au dossier de son siège. « Il s’est mis en tête de me fiancer et je dois rencontrer cette fameuse demoiselle. » Il se racla la gorge avant de se pencher à nouveau vers un Charlatan interloqué par la nouvelle.

« J’ai essayé de l’envoyer paître mais pour le moment je suis à sa merci, si je veux récupérer le cabinet, mettre Beth et Emma à l’abri et agir comme je le souhaite je dois juste courber la tête et faire ce qu’il veut pour le moment. Mais ça me… dépite qu’il ait pensé à ça, vraiment ! Moi fiancé !! Certes j’ai 25 ans, mais j’aime ma vie comme elle est. Cependant, pour lui ce n’est pas assez conventionnel ! On dirait presque que je lui fais honte à être ainsi, il a besoin d’avoir une nouvelle raison d’être faussement fier de son rejeton ! Mais j’ai juste envie de lui dire que c’est pas la peine de compter sur moi, sauf que pour le moment, c’est purement impossible. » Il avala encore un peu d’alcool pour se détendre. « J’ai l’impression d’être un homme avec un tas de soucis. » Un fou rire s’échappa alors, c’était exutoire. « J’ai pas une vie si misérable, au contraire, j’ai juste un empêcheur de tourner en rond qui m’insupporte. » Il se massa la nuque. « J’ai monopolisé la conversation non ? Oui sûrement. » Il fit une petite moue, la même qu’Emma lorsqu’elle réfléchissait. « Tu sais, je me disais que ça te ferait sûrement du bien de venir avec moi à la boxe, ça te réveillerait un peu, avoir des muscles c’est pas si mal, regarde-moi ! Beau, sportif et intelligent, le parti idéal. » Un nouveau fou rire s’empara de lui. « C’est incroyable le nombre d’idiotie que je peux dire en une minute. » Il porta son verre à ses lèvres, se calmant un peu sur la parlotte, c’était important aussi de laisser l’autre communiquer, mais comme souvent, l’alcool lui déliait la langue alors que quand il était stressé ou trop nerveux, il devenait muet comme une carpe. Il était parfois à lui seul, un véritable paradoxe.
Charles E. Duval
Charles E. Duval
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Âge : Une petite trentaine il pense.. Mais rien est vraiment sûr.
Statut : Il est persuadé qu'il a été marié, mais personne n'est venu le réclamer, il se considère donc comme célibataire, d'autant plus qu'il se souvient pas de sa femme.
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Gramophone : Je bois et puis je danse - Aline
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MessageSujet: Re: Charlot² : Le Franglais y'a que ça de vrai   Charlot² :  Le Franglais y'a que ça de vrai EmptyVen 20 Sep - 22:02


« Charlatant et Charclot au B-Flat »
Charles n’étais pas quelqu’un de joyeux. Heureusement pour lui et pour ses camarades, l’alcool et l’idée de l’alcool le rendait plutôt joviale. Ainsi beaucoup le connaissait comme étant une personne d’une jovialité morose. Souvent habité par un certain sarcasme ou cynisme, il ne portait guère une opinion aimable sur sa présence dans le monde. Puisque pour être honnête, cela faisait bien sept ans qu’il ne savait plus ce qu’il foutait là. Mais étrangement pour un suicidaire, il s’accrochait plutôt bien à la vie, et bien qu’il n’est pas peur de la misère il aimait tout de même vivre selon un certain standing. Par exemple les camps de concentration russe lui avait fortement déçu. Et il avait choisit de les quitter. Qu’on se le dise, Charles, enfin Edgar, était un drôle d’oiseau. Entendez le parler de son passé - enfin des sept ans qu’il connaissait - et vous le trouverez particulièrement étrange. Sa manière d’aborder le monde si matérialiste et utile, rendait sa réflexion céleste tant finalement il savait se détacher de ses donnés matériels auxquelles il semblait pourtant s’attacher plus que tout. On avait souvent l’impression qu’il était un philosophe qui contrairement au reste du monde avait comprit que l’on ne peut être un simple être de l’esprit. Et que manger, dormir, boire - surtout boire dans son cas - était quelque chose de particulièrement important. «je savais que j’étais ton homme.» Charles sourit. En effet Charlie ici présent commençait à connaître les habitudes de Charles, surtout en ce qui concerne la boisson. Bien sûr Charles n’était pas seulement un buveur de vodka, et vue qu’il était généralement fauché, il adaptait sa consommation à celle de ses compagnons lorsque ceux-ci lui payait un verre. Et croyez moi, Charles avait un don absolument certain pour se faire payer un verre. Donc Charles buvait tout et n’importe quoi. Pour peu que ça lui entame le cerveau et les sens, et qu’il se sente mieux après. Mais son alcool de prédilection restait encore la vodka, la faute à la Russie sans doute. Il avait finit par s’habituer au goût âpre de la vodka, et pouvait la boire comme du petit lait. Quand à ses phrases taquines avec Charlie, c’était simplement sa manière d’agir avec beaucoup. Il n’était pas homosexuel, il était même plutôt homophobe, et amoureux d’une fille absolument formidable. Il n’avait aucune idée de pourquoi il était homophobe, comme il n’avait aucune idée de pourquoi il était beaucoup de chose, et de pourquoi il aimait tant Baudelaire par exemple. Le fait est- qu’il avait des réminiscences de choses qu’il devait être avant et qu’il les érigeait comme une manière de penser particulièrement importante. Enfin, Charles n’étant pas homosexuel, il pouvait se permettre d’agir comme bon lui semblait avec les autres hommes, pour rire. Il ria doucement à la remarque de son ami... Le Whisky... Pas trop mal...«Mise à part la Vodka... Ca au moins c’est autre chose que ton alcool d’américain droit et supérieur.» dit-il accompagnant le faite qu’il avait appris cette manie auprès de son père. Il ne disait pas que c’était mauvais, il aimait le whisky... Il disait juste qu’un bon vers de whisky c’était d’un certain standing... Après bien sûr il y avait le mauvais whisky... Mais ce n’était pas de ça dont il parlait. Ses lèvres s’étirèrent. Morose, il l’était. Il aimait ça. C’était le spleen qui glissait dans ses veines, c’était Baudelaire qui lui donnait des ailes, il ne pouvait en réchapper. «J’y compte bien» répondit-il qu’un léger sourire étira ses lèvres. Et puis être morose ne l’empêchait pas de lancer des boutades. Il fronça cependant les sourcils en entendant la réponse. «Tu rentres au monastère ?» lança-t-il au hasard, comme si c’était la seule raison valable pour ne plus pouvoir séduire... En même temps ça l’était un peu...

Il n’eut même pas le temps de finir son verre que Charlie en recommandait déjà deux autres. Ce n’était pas un soucis, Charles finirait bientôt le premier, puis le deuxième. Charlie devait être habitué à la descente de son compagnon. Par contre la vitesse de croisière de Charlie était plutôt étonnante. Il devait être tracassé. Et l’alcool lui dirait bientôt la raison du tracas, il n’en doutait pas une seconde. La supposition ne rata pas. Deux secondes plus tard Charlie était partit, et ne s’arrêtait plus. Charles restait les yeux légèrement exorbité, écoutant sagement ce que son ami avait à lui dire. Il s’étonnait silencieusement de la manière dont se père le traitant. Non qu’il est un jour apprécié l’homme - quoiqu’il l’est rarement vu, qu’en rare coup de vent lorsqu’il était un client du jeune Allen, il ne lui avait jamais rien inspiré de bon. Et à raison visiblement. Mais le plus étonnant était qu’à 25 ans, Charlie se laissait toujours faire par lui. En même temps Charles ne pouvait pas juger, à je ne sais pas quel âge, il n’avait aucun souvenir d’une quelconque famille, et ainsi ne pouvait pas réellement savoir s’il était du genre à se faire mener par le bout du nez ou pas. Alors que Charlie reprenait sa respiration, Charles lâcha son verre un instant qu’il était entrain de siroté sans vergogne en écoutant le blondinet, et en place une courte «Te plaint pas, je finis tous les jours vers 23 heures, minuits, et parfois plus tard» dit-il l’air faussement épuisé... Bon il omettait de dire qu’il ne commençait jamais avant dix neufs heures. Enfin rarement. Mais en même temps il avait aussi une maison close à gérer... Enfin gérer... Là encore c’était un bien grand mot. Généralement il passait la journée à mourir, et laissait les filles de s’occuper de tout. Il vérifiait juste les impôts. Mais bon, il aimait se plaindre sans raison. Et puis peut être que sa ferait rire Charlie. Ou peut être pas. Il s’en fichait bien.

Durant tout le temps du discours son visage alterna entre la surprise, l’envie d’en savoir plus alors qu’il trouvait que Charlie parlait trop lentement, et l’envie de rire. Rire de la situation délicate dans laquelle son ami venait de se glisser. Rire de ce manque de chance. Mais rire, parce que le mariage c’était rien. Enfin c’est ce qu’il pensait. En même temps qu’est ce qu’il y connaissait du mariage ? Il savait qu’il était marié... En témoignait son passage dans un camp de concentration Russe à cause de son beau-père. Mais il n’en savait pas plus... Mais vu la facilité avec laquelle sa femme semblait avoir pris son indépendance, il se doutait que ça ne devait pas être bien important. Enfin lui s’en fichait. Il s’étouffa lors de la boutade que lança son ami.. De la boxe ? Lui le parti idéal ? Surement quand on y pensait... Mise à part son certain amour pour les femmes et pour sa belle mère, il était le partit idéal !! Charles attendit encore quelques secondes, histoire d’être bien sûr que le blondinet avait finit, et qu’il allait parler.... Il en profita pour finir son verre, et par exploser. «Mon dieu tu es une fille ! Fallait m’appeler avec un ordre du jour, des sujets à préparer, et j’aurais fait un argumentaire ! Là j’ai déjà oublié ce que tu as dis au début...» Mensonge. Mais il aurait pu. Après tout il y a quelques heures, il dormait sous les effets ronflant de l’alcool. «Mais tu travailles trop je suis désolé, tu n’as qu’à faire autre chose jusqu’à 21 heures lorsqu’il vient t’emmerder.» Suggestion numéro une d’un paresseux ambulant qui avait développer pas mal de technique pour ne pas faire son travail... Enfin en réalité il avait juste besoin de faire des sourires à ses filles... «Secondo, j’espère qu’elle sera au moins belle... Mais sinon... Tu sais le mariage... C’est pas mal, hein... Regarde.. Je suis marié et je suis un homme aussi heureux que possible.» C’est à dire malheureux. Mais le plus drôle c’est ce qu’il venait de dire. Lui marié ? Certes c’était vrai... Mais est-ce qu’on pouvait dire d’un mec qui ne se souvient pas de sa femme et ne sait pas ou elle est qu’il est marié... Divorcer peut être pas, mais séparé c’était quelque chose de sur et certain après sept ans sans nouvelle... Peut être plus cela dit... Il n’en savait rien. «Et pourquoi tu l’emmerdes pas au juste ? Si tu veux pas, tu veux pas... Trouve toi un job dans un autre cabinet...» Dieu Charles était pragmatique ça ne lui ressemblait pas. Il fit un geste au serveur pour avoir d’autres verres. «Ou alors... Je peux aussi aller jouer à la roulette russe avec ton paternel...» Ah bah, là tout de suite, on reconnaissait Charles. Charles n’était pas un meurtrier, mais il était un joueur. Et il se trouvait qu’on son jeu tuait. «Et pour finir... La boxe sérieusement ? Tu oublie la partie de ma vie ou j’ai une balle dans la rotule Charclot...» alors oui il voulait bien se maintenir en forme... Mais la boxe ... Sérieusement ? «Quand au reste... Je... Je n’oserais vraiment rien dire... Si ce n’est, veut tu m’épouser ?» Et il éclata d’un rire franc, avant de sombrer dans le grave. «Beth sait ?» Oui oui, sa belle mère, avec qui le blond aime faire des folies. Il ne jugeait pas. Il faisait bien ce qu’il voulait. Mais puisque ça avait l’air d’être plus qu’une histoire de fesses la question méritait d’être posée.
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MessageSujet: Re: Charlot² : Le Franglais y'a que ça de vrai   Charlot² :  Le Franglais y'a que ça de vrai EmptyJeu 3 Oct - 11:59


« Charlatant et Charclot au B-Flat »
Alcool d’américain droit et supérieur… cette réplique avait eu le don de faire grimacer le jeune avocat, il n’avait jamais réellement pensé qu’il avait un standing en réalité, mais quand le regardait dans ses beaux habits à boire du whisky de marque tout en étant élégant à table, on ne pouvait le nier même si il aurait préféré être plus simple. L’éducation qu’il avait reçue pesait sur ses épaules. Cependant, il ne pouvait pas dire qu’il n’aimait pas ça. L’air de dandy chic lui allait parfaitement bien, il aimait être un homme raffiné sur lequel on se retournait, il savait que c’était cette allure-là qui plaisait, on irait plus facilement lui faire confiance qu’à quelqu’un de plus simple et de négligé. Il ne fit cependant aucune remarque ne voulant pas vexer son ami, il n’avait pas envie que Charles ne prenne personnellement. Charlie n’avait pas eu d’arrière-pensée en songeant à ça. Avalant une seconde gorgée de whisky, il scruta la salle après avoir déblatéré tout ce qu’il avait à dire. C’était un défaut avec lui. Il se taisait durant des jours, voire des semaines, et d’un coup tout explosait. Charles semblait prendre la situation du jeune avocat avec légèrement, le blondinet pouvait voir l’air amusé de son compagnon de boisson, et il avait envie de le secouer. Non ce n’était pas drôle ce qu’il vivait. Quoi que, avec du recul, on pouvait se dire qu’il n’avait vraiment pas de chance. Le jeune homme afficha une petite moue dépitée alors qu’Edgar commençait à blablater à son tour, commençant par une blagounette qui fit malgré tout rire Mr Allen Junior. « C’est parce que tu as un cerveau de français que tu as déjà tout oublié mon Charlatan ! » Il eut un petit sourire en coin, content de son petit pic, c’était courant entre eux, jamais méchant, juste un jeu. Il se concentra néanmoins et croisa ses bras afin d’avoir un air des plus sérieux. Ils allaient parler de quelque chose de délicat ! Le mariage. La corde au cou. Charlie appréhendait cette chose car il n’avait jamais vu réellement un mariage heureux autour de lui, son paternel avait réussi à détruire deux femmes car il ne savait pas garder ses attributs dans son pantalon et parce qu’il était un horrible salaud. Et si lui devenait comme ça aussi ? Il en avait franchement peur. Il n’y avait qu’un pas pour qu’il devienne plus comme son géniteur ou totalement son opposé, la frontière était mince et parfois, il avait l’impression d’être borderline avec ça. Constamment à se retenir de ne pas basculer dans le côté obscur. Il avait envie de répliquer à son ami mais se contenta de le laisser finir ce qu’il avait à dire. Après tout, Edgar avait fait la même chose pour lui. Patiemment, il buvait son verre en l’écoutant même si parfois, il avait envie de lancer des : objection votre horreur ! Histoire de détendre un peu plus l’atmosphère (bien qu’il ne put s’empêcher de rire à l’évocation de sa rotule à moitié foutue que le jeune avocat avait complètement oublié mais cette anecdote ne manqua pas de lui arracher un rire), ils n’avaient pas l’habitude d’être si sérieux lorsqu’ils étaient ensemble, mais Charlie ne savait pas à qui parler et malgré ce qu’on pouvait penser, Edgar était réellement un bon ami pour lui, sachant même pour Beth sans réellement connaître les détails, d’ailleurs Charlie réagit immédiatement au prénom si doux de sa belle-mère. C’était difficile de ne pas voir l’intérêt qu’il lui portait à ce moment précis.

« Je sais que je travaille beaucoup ! Mais je dois le faire ! Il faut que je devienne meilleur que lui, qu’il pense m’avoir à sa botte et prêt à tout pour avoir un meilleur rôle au sein de la compagnie, pour le moment je dois la jouer comme un stagiaire bien que je ne le suis pas. » Il était redoutable, il savait l’être. Il n’avait que des affaires simples à régler pour le moment, mais il n’avait jamais merdé une seule fois et son père commençait à compliquer les choses afin de lui mettre des bâtons dans les roues, tout ce que Charlie attendait avec grande impatience. « Je veux diriger le cabinet Allen, j’y arriverai. Je le mettrai hors de course, je sais que je peux le faire, j’ai besoin de temps et de patience, mais je sais que je peux le faire ! Tu verras Ed, j’y arriverais ! Je prendrais le temps qu’il faudra mais j’y arriverai ! Il souffrira comme il nous a tous fait souffrir. » Il vida son second verre avant de soupirer longuement. « J’ai vu que des mariages malheureux. Ma mère s’est suicidée en s’ouvrant les veines parce qu’elle n’en pouvait plus de vivre avec lui et ma première belle-mère a fini morte dans un lit sans qu’on comprenne pourquoi. Beth va mal quand elle est avec lui…. J’imagine bien que mon père et le souci mais même…. Je n’ai jamais vu un mariage heureux, j’ai peur de faire ça à mon tour. » Il n’avait jamais dit ça à personne, le regard perdu dans le vide, il jouait avec son verre sans oser regarder son compagnon du soir. « Merci pour ta proposition mais je serais le seul à l’achever. » Il eut un petit sourire en disant ça avant de se souvenir pour la boxe. « Ah c’est vrai, ta rotule de vieux ! Non, c’est pas gentil de dire ça, tu l’as prise courageusement ! Je suis fier de toi mon fils. » Il avait envie de rire, il en avait besoin pour ne pas finir par déprimer totalement. « Quant à notre mariage, j’accepte à une seule condition, tu porteras la robe blanche ! » il lui fit un clin d’œil avant de commander un autre verre pour lui et un pour Ed. Il restait malgré tout une question en suspens. « Beth… » Sujet sensible pour Charlie, lui qui ne savait pas vraiment ce qu’il éprouvait pour elle. « Je ne crois pas. Mon paternel va certainement lui en parler ce soir ou demain et j’irais la rassurer avant le repas. » Il se passa la main dans les cheveux. « J’aimerai tant pouvoir… la délivrer de lui, pas pour qu’elle soit à moi… Juste pour qu’elle soit un peu heureuse dans sa vie, elle le mérite tellement…. » Il attrapa le verre qu’on lui tendait. « Cela dit, on ne parle que de moi depuis un moment, t’as rien à dire sur toi hormis que tu m’aimes désespérément ? »
Charles E. Duval
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MessageSujet: Re: Charlot² : Le Franglais y'a que ça de vrai   Charlot² :  Le Franglais y'a que ça de vrai EmptyVen 4 Oct - 14:00


« Charlatant et Charclot au B-Flat »



Peut être que Charles avait un jour été classe. Entre sa manie de parler aussi bien le Français que le Russe, et de se débrouiller en Anglais de mieux en mieux, entre son habilité à citer Baudelaire sans jamais se tromper, et avec son petit minois et ses yeux, il se doutait que s’il le souhaitait, il pouvait faire partit de cette caste très prisé de Dandy. Mais la vérité c’est qu’il n’en avait tout bonnement pas envie. Depuis son réveil, depuis qu’il avait été privé de tout souvenir, il n’avait jamais vraiment eu envie de se donner l’occasion d’être vraiment bien habillé. Déjà premièrement il n’en avait jamais eu les moyens. Il n’avait aucune idée de l’état de son compte en banque, mais n’ayant pas d’identité il ne pouvait pas aller vérifier. Il avait donc du recommencer à zéro... A x ans. Parce que ça non plus, il ne le savait pas. Si ce n’était pas pitoyable... Ne rien savoir. Seulement les vers de Baudelaire, et deux langues qui ne lui servirait à rien dans le nouveau monde. Cela dit il avait tout de même utilisé le Russe à bon escient. Et bien sûr ce n’était pas sous la Russie communiste qu’il allait faire fortune... Surtout pas en se retrouvant au Goulag... Alors bien sûr, arrivé au Etats Unis, il n’avait toujours rien. Les quelques maigres économies qu’il avait il les avait gagné aux jeux... Enfin à la roulette russe. C’était de l’argent rouge. Il faisait mine de s’en foutre. Ca le dégoutait. Un peu. Et puis il oubliait. Il n’y avait pas grand chose d’autre à faire. Au fond, la seule chose dont il se souvenait, c’était qu’il était un soldat. Et un soldat en période de paix ça ne sert à rien. Parfois il se disait que si un jour il avait eu de l’argent ce n’était probablement pas à lui même qu’il le devait, parce qu’il était un foutu lettré incapable. Ses parents n’avaient certes pas oublié de le faire lire, mais il avait clairement oublié de l’envoyer faire des études supérieurs. Peut être que ses parents n’étaient donc pas Riche... Ce n’était pas important. Quoiqu’il en soit, aux Etats-Unis il avait eu l’occasion de gagné de l’argent. Il entendait dire que les gérants de maison close s’en mettait toujours plein dans les poches... Et soit ces poches à lui était crevée, soit il ne savait pas ce qu’il faisait de l’argent qu’il ne demandait même pas à ses filles. Il n’osait pas. Enfin, Charles n’avait pas les moyens de s’habiller vraiment correctement, et il s’en fichait pas mal. Il avait quelques costumes pas trop mal foutu, et aimait également gardé son air volontairement négligé de mec qui sort du lit. Baudelaire avait inventé le spleen, Charles était le spleen.... Lorsqu’il ne faisait pas carrément suicidaire en tout cas. « C’est parce que tu as un cerveau de français que tu as déjà tout oublié mon Charlatan ! » Charles regarda un instant lourdement son ami... Une blague sur sa facilité à oublié... Ce n’était pas très fin... Enfin ce n’était pas la chose la plus drôle à dire à un amnésique... C’était peut être lui qui avait en premier lancé la perche, mais il n’avait pas supposé que Charlie la prendrait si facilement. Bien sûr c’était surtout une blague sur sa nationalité. Mais Charles encaissait surtout l’oublie. Il leva un sourcil fixant un instant son ami pour voir combien de temps il mettrait avant de culpabilisé de sa maladresse. Puis lorsqu’il eut l’impression que Charlie avait compris là ou il venait en venir, il éclata d’un brillant sourire, lançant en retour. « Les Français oublient souvent tout ? Je ne m’en souvenais plus...» répondit-il amusé. L’autodérision l’ami, une arme puissante et aimable.

Il écouta ensuite son ami sur son ambition professionnel. Pour être franc il l’admirait légèrement... Lui qui n’avait aucune ambition d’aucune sorte et qui exerçait deux métiers aussi inutile l’un que l’autre et pour des raisons totalement stupides. Le premier métier l’avait choisit plutôt que l’inverse. Il s’était retrouvé en la possession d’une grande maison, et d’un certain montant d’argent, maison qu’il avait vendu pour acheter une nouvelle maison dans Harlem... Mais propriétaire d’une maison trop grande pour lui, il n’avait pas résisté à faire venir ses filles avec qui il avait voyagé vers le nouveau monde. Et d’autre était venue, et c’était aujourd’hui ce que c’était. Probablement la maison close la plus mal famée de New York... Mais c’était plutôt cosy, et on s’y amusait bien... Le deuxième métier, il ne l’avait pris que pour pouvoir voir jouer tous les soirs Louise Delancastre, l’actrice la plus sublime qu’il lui avait été donné de contempler... Enfin peut importe le métier qu’il exerçait, du moment qu’il pouvait la voir jouer. «Si tu es sur de toi, go for it. Mais ne te plaint pas trop Charclot... Tu vas commencé à marcher sur mes plates bandes» dit-il en souriant... En même temps il était plutôt vrai qu’il était assez agréable de se plaindre. Charles était d’ailleurs devenu extrêmement doué dans le domaine, et appréciait une bonne complainte. Il ne désaprouvait d’ailleurs pas celle de Charlie qui était tout à fait justifiée, mais bon, en soit, il pouvait aussi bien parler d’autre chose, et profiter d’un bon verre entre gueux, ancien client et avocat.

Encore une fois il se rendit compte que Charlie parlait trop vite pour que ça soit véritablement un dialogue instantané. C’état plutôt des suites de monologue, très intéressant, mais parfois un peu long, ou Charles avait trop de fois l’occasion de perdre le fil. Il écouta, fermant à moitié les yeux, essayant de tout retenir. Dès que Charlie eu finit il ouvrit les yeux, finit son premier verre cul sec, et commença à compter sur ses doigts «Un mariage désastreux... Deux tu le tueras tout seul... Ma rotule de vieux.. Quatre moi en robe blanche... Beth... et mon amour inconditionnel pour toi... J’ai tout ?» dit-il concerné par l’idée d’être le meilleur ami que possible, et ainsi de ne rien oublier, et d’apporter des questions vaseuses à toutes les questions, ou affirmation d’ailleurs. «Je ne connais strictement rien au mariage... Je ne me souviens pas de mes parents... Et je ne me souviens pas de ma femme... Je suppose qu’elle n’est pas trop malheureuse sans moi... Et je suppose ensuite que dans les mariages sans amour, ce n’est pas l’infidélité qui tue, mais la manière dont tu l’as traite... Tu peux aller voir ailleurs et la traiter comme une princesse...» Enfin normalement... Il ne savait pas non plus... Charles n’était pas non plus du genre à aller voir ailleurs. Il n’était d’ailleurs pas tellement du genre à coucher à droite à gauche... Il était capable d’être fidèle à une fille qu’il n’avait pas touché pour la simple raison qu’il était persuadé d’en être fou amoureux. «Et pour elle aussi c’est un mariage arrangé... Qui te dit qu’elle voudra de toi de toute façon ?» dit-il en souriant... Il était pourtant persuadé de marquer un point... Dans le meilleur des cas il tomberait fou amoureux... Dans le plus mauvais... Bah ils s’ignoreraient royalement et irait faire leur affaire ailleurs... En réalité le pire des cas était que l’un convienne à l’autre, et pas l’inverse... Mais ça paraissait assez étrange dans ce genre de cas... «Tu veux que je t’apprenne la roulette russe ? C’est sympa comme moyen d’arriver à ses fins.. C’est assez propre, et on ne peut pas te reprocher grand chose... Puis tu as une défense toute faite sur le sujet...» dit-il souriant lui rappelant l’affaire sur laquelle ils avaient travaillé. Certes à l’époque il faisait bien moins le malin... Mais maintenant que tout ça était derrière lui, il arrivait même à en rire. «Ma rotule de vieux t’emmerde. Tu dis seulement ça parce que tu étais puceau pendant la guerre...» Classe Charles... Classe... Il fit un sourire amusé... Il ne savait pas se tenir de toute façon... «Met toi à la page vieux... Les femmes les plus moderne porte des pantalons... Je mettrais un costume blanc si tu y tiens...» Charles en robe... Et puis quoi encore... Il n’était pas nécessairement le mec le plus viril du bar... Quoiqu’il ne se trouvait absolument pas féminin... Mais en tout cas, il ne porterait pas de robe... «La rassurer hein ? «dit-il avec un air entendu... «Et si c’est avec toi qu’elle est heureuse ? je n’ai jamais vu de femme coucher sans amour... A part les prostituées... Et encore certaine arrive à tomber amoureuse de leur régulier...» True Story... Il vivait dans un bordel... Il savait de quoi il parlait... «Comment tu l’as su ? j’essayais d’être discret !» Il ne savait pas si c’était très sain de plaisanter la dessus.... Mais c’était amusant... Et ça ne faisait pas de mal... «Et tu sais... Je suis d’une constance incroyable... Toujours aussi pauvre, toujours aussi amoureux de la même fille à laquelle je n’ose pas parler... Toujours aussi amnésique et inutile... Que du bonheur...» Là on le reconnaissait bien là... Si on le lançait encore sur lui, il était capable de finir par se planter une balle dans la tête, là tout de suite, au milieu du speakeasy. Ou peut être pas. «Ah si, je lui écris des lettres... Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça... Tu vas trouver sa niais et débile...» Et c’était niais et débile... Surtout que les lettres étaient anonymes... Enfin ça manquait surtout de virilité... Mais jusque là ça semblait plutôt bien marcher...
 
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MessageSujet: Re: Charlot² : Le Franglais y'a que ça de vrai   Charlot² :  Le Franglais y'a que ça de vrai EmptyJeu 21 Nov - 21:34

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