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 firewood + gabrieve.

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Evpraksiya-Honoria Kniaz
Evpraksiya-Honoria Kniaz
FONDA moonage daydream.
Pseudo + Prénom : ziggy stardust. / @girlcalledmercy / Clémence.
Missives : 2339 Points : 321
Avatar : kaya scodelario. Crédit : mad shout. + tumblr.
Âge : vingt-deux ans.
Statut : fiancée contre son gré à l'élu de son cœur, Gabriel, selon un arrangement conçu entre leurs pères respectifs quinze ans plus tôt.
Occupation : pianiste, violoniste, compositrice, rentière, apprend à gérer l'entreprise paternelle.
Gramophone : quicksand - david bowie.
Doubles-comptes : eponine m.-n. o'hare.
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MessageSujet: firewood + gabrieve.   firewood + gabrieve. EmptyMar 24 Sep - 19:11

gabrieve
firewood


Bienvenue dans le merveilleux sujet d'Evpraksiya-Honoria Kniaz qui va avoir l'honneur d'avoir comme partenaire E. Gabriel Johnson. Pour leur sujet, ils interdisent l'intervention d'un PNJ inoffensif qui pimenterait le rp et ils interdisent l'intervention de membres extérieurs qui passeraient par là. Ne sont-ce pas là des choix merveilleux ? L’histoire se déroule le 24 août 1924 à 15 heures alors que la météo est radieuse. À présent, il est temps de laisser la parole au créateur du sujet : Profitant d'un court moment tranquille un dimanche, Gabriel et Eve se rendent à Coney Island pour profiter de la plage. Cela faisait des jours qu'ils ne s'étaient pas retrouvés seuls et face-à-face..




Dernière édition par Evpraksiya-Honoria Kniaz le Dim 10 Nov - 0:29, édité 1 fois
https://allthatjazz.forumactif.org/t75-eve-you-drive-like-a-demon-from-station-to-station
Evpraksiya-Honoria Kniaz
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MessageSujet: Re: firewood + gabrieve.   firewood + gabrieve. EmptyDim 10 Nov - 0:12

Alors s’assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse.
❝ Ô baiser ! mystérieux brevage que les lèvres se versent comme des coupes altérées ! ❞

« Un courant d’air traversa la pièce, gonfla les rideaux vers l’intérieur d’un côté, vers l’extérieur de l’autre, comme de pâles drapeaux, formant des torsades qui s’élançaient vers un plafond aussi orné qu’une pièce montée glacée de sucre, puis rida le tapis lie-de-vin où courut une ombre, comme la mer sous le vent. » F. Scott Fitzgerald.

Elle était vêtue d’une chemise blanche, d’un blanc qui se fondait avec les ombres mouvantes des rideaux et les draps enchevêtrés sur la descente de lit. Elle l’avait laissée ouverte. En fait, elle l’avait simplement passée. Les pans lâches s’envolaient avec les rideaux comme pour achever leur voyage aérien et dévoilaient ses cuisses diaphanes et mattes.  Elle ne faisait aucun effort pour arrêter le bruissement du coton, claquant contre les murs et caressant sur sa peau. Son immobilité contrastait avec le mouvement blanc et permanent de la pièce. Assisse en équilibre sur une chaise qu’elle avait trouvé là, elle ne quittait pas du regard le lit qui lui faisait face.
C’était un grand lit, majestueux, fait de bois sombre. Là encore, le blanc dominait : les draps cascadaient, trop lourds pour se joindre au mouvement imposé par le vent, et s’enroulaient autour de la taille laiteuse de Gabriel, allongé sur son ventre. C’était une charmante image, songeait-elle. Aussi restait-elle immobile et parfaitement silencieuse.
Elle ne connaissait pas vraiment le silence. Le silence, pour elle, était un son, à l’utilité toute aussi musicale que les autres. Le silence s’appréciait en connaissant la mort qui l’attendait. Mais le silence ne durait pas, et il n’était composé que d’échos des sons à venir. Ici, le silence était complet. Ses doigts ne battaient pas la mesure, ils reposaient autour de ses genoux. Les bruits de la ville, le claquement irrégulier des rideaux contre les murs peints de blanc – ou de rose, elle n’aurait su le dire – elle ne les entendait pas. Elle concentrait son regard, un sens qu’elle n’utilisait pourtant que peu, sur la respiration cadencée de Gabriel qui soulevait son torse pâle, et s’appliquait à reproduire le même canevas.

De cette aura virginale se dégageaient leurs cheveux lourds et sombres, qui glissaient le long de leur peau baignée du soleil filtré, et leurs joues rosies par la chaleur, le frottement de cette souple brise estivale et le souvenir bref et vif des émois passés. Et, les yeux fixés sur cette atmosphère de pureté, elle pouvait sentir leur sang battre et fuir leurs veines, brûler leur corps à l’unisson. Le silence était irrévocablement remplacé par le tambour régulier de son cœur à ses temps, entre ses seins blancs et au bout de ses doigts arachnéens.
C’est alors qu’elle se levait silencieusement, chatte blanche parmi les débris d’une nuit similaire à toutes celles qu’ils avaient eues. Il y avait des bouteilles, nombreuses, laissées vides à même le sol, des cendriers pleins de mégots odorants, des vêtements chiffonnés.  Elle déposa un baiser léger dans le bas de son dos, caressant son aine d’un de ses doigts agiles, puis se dirigea lentement vers la porte fermée.

Il la retrouva au violon – celui qu’elle avait apporté avec elle. Elle jouait lentement, sans signe apparent de virtuosité. Toujours vêtue de cette simple chemise transparente qui dévoilait sa gorge, son ventre et ses cuisses, elle pinçait les cordes et accordait l’instrument qui émettait de longues plaintes graves. Elle fermait les yeux, aveugle au monde, sensible seulement aux cris de l’instrument.

Leurs journées se résumaient ainsi : occupés par leurs entreprises respectives, ils se retrouvaient chaque soir au Please Don’t Tell et continuaient la soirée soit seuls, soit ailleurs en compagnie de la jeunesse débauchée de New York. Ils étaient les nouveaux Fitzgerald, jeunes talentueux au cœur d’un cercle d’écrivains, de peintres, de musiciens et de jeunes filles perdues au milieu de ce beau monde.  L’alcool coulait toujours à flot – la Prohibition n’avait jamais été un problème. Éméchés, ivres, il retournaient à l’appartement de Gabriel et faisaient l’amour pour s’endormir à l’aube. Malgré les heures écrites sur du papier musique, leurs jours étaient inconstants ; ils vivaient au rythme d’un jazz rapide ou d’une symphonie mélancolique, toujours liés par leurs mains au piano ou leurs doigts entrelacés, par leur lèvres jointes ou leurs caresses furtives. Elle aimait cette vie faite de nuits oranges et d’ambre, son flegme et ses jours qui se confondaient, tous arrosés du même amour encore jeune.

Il embrassait sa taille, la distrayant des gémissements du violon. Il embrassait son cou, il embrassait son front, son sein blanc. Ses doigts cessèrent alors de faire glisser l’archet contre les cordes dissonantes et retrouvèrent ceux tristement atrophiés de Gabriel.

Leurs matinées se succédaient toutes ainsi, dans un doux mélange de blanc et de feu. Celle-ci, pareille aux autres, réunissait leurs lèvres amantes dans un tableau de Fragonard.


«  Pas un souffle de vent n’agitait les arbres, l’air était tiède et embaumé. » Alfred de Musset.

C’était un dimanche, ce jour béni baigné d’ennui. Les chaleurs d’août endormaient la ville, tandis que les côtés s’éveillaient. Ils avaient décidé ce dimanche-là de fuir à Coney Island, profitant des rares instants de soleil qu’ils passaient ensembles. La plage était dite encombrée et populaire, mais tout New York rêvait de vagues de fraîcheur, soulageant les canicules.
Il était impossible à cette saison de se trouver un instant seul ; la foule était telle qu’on s’assemblait par grappes, chacun amenant une flasque ou des fruits et se réunissant sans se connaître. On n’y trouvait pas le silence. Les vagues frappaient les corps des baigneurs avec fracas, la fanfare du parc s’entendait de la plage, les machines à musique des vendeurs de glaces résonnaient sur la promenade, les hurlements des manèges s’entendaient jusque dans la campagne. Ces bruits agressaient, dès la sortie de voiture. L’oreille absolue d’Evpraksiya, usée à la musique, aux harmonies de notes si justement combinées, en souffrait plus que quiconque. Mais le bruit l’empêchait de composer, et elle quittait alors ce monde et son diapason interne pour retrouver cette réalité criarde. Ainsi extériorisée, l’on pouvait  obtenir son attention.

Ils achetèrent chacun une glace au premier camion qu’ils croisèrent à l’aide de quelques piécettes restées dans leurs poches, évitant les jeunes enfants, et s’efforcèrent de trouver un emplacement moins bondé que les autres. De partout l’on riait. Les femmes criaient de surprise et de joie lorsque leurs maris les jetaient à l’eau. Ils trouvèrent un endroit à l’écart où la marée montait déjà, et où seuls quelques couples s‘étaient installés.

Elle s’étonnait toujours de la sensation du sable, rugueux et collant à ses pieds. Elle n’avait jamais su quoi penser de l’eau, en revanche, cette eau tiède et si différente des lacs gelés de St. Petersburg. Elle s’étonnait, chaque fois que l’écume venait étreindre ses chevilles, de la sensation de l’eau contre son feu. Elle s’estimait faite d’un brasier fiévreux, ranimé par la brûlure l’alcool. Elle aimait l’eau, la force avec laquelle les vagues s’opposaient à celle de son corps, la tendre mollesse des bains chauds. Elle n’aimait pas les rides de sa peau humide et la fonte de son corps dans l’eau fumante. Elle contemplait alors ses mains défigurées et s’imaginait, toute leur dextérité perdue, les apposer à l’ivoire du piano.

Ils déposèrent leurs serviettes et répondirent à l’indifférent salut de tête des autres jeunes couples. Elle passa ses lèvres sur sa glace, laissant un froid bienvenu l’envahir un instant. Elle ne se rappelait pas avoir été beaucoup à la plage, enfant – encore moins ici, côte populaire aux accents italiens ou irlandais. Elle, peu lui importait. Son âme à la fois trop vieille et trop jeune se réjouissait de ce monde coloré et enfantin. Elle aurait voulu prendre la main de Gabriel et courir vers les rochers, les escalader imprudemment sans le lâcher, puis se proclamer souverains et régner sur leur rocher. Au lieu de cela, elle resserra son long châle de lin blanc autour de son corps mis à nu par la combinaison de bain de rigueur. Léchant sa glace un peu plus, elle brisa le silence qui s’était installé autour d’eux – depuis quand ?  Elle n’aurait su le dire – et qui se fondait au bruit ambiant parasite.  

« Tu préfèrerais un mariage d’été ou d’hiver ? Ou même de ces saisons bâtardes qui les précèdent ? »

Elle sourit, dévoilant ses dents derrière le cône brun de son sorbet.  Elle jouait, bien entendu, à l’un de ces jeux adultes, les amusements de ces enfants lui étant désormais défendus.  Elle avait envie de l’embrasser, et de cueillir sur ses lèvres le souvenir d’un gin qui lui manquait. Sobre et ainsi entourée de telles turbulences sonores, elle se sentait suffisamment mal à l’aise pour plaisanter sur ce qu’elle savait être tabou – pour la ménager sans doute.

« Tu sais que je ne suis pas impatiente d’y arriver, anticipa-t-elle, mais nous pourrions vivre en toute légitimité, et… Cela ferait plaisir à Marie. » ajouta-t-elle, haussant légèrement ses épaules frêles.

Elle s’était attachée à la mère de Gabriel au-delà de ses attentes, à l’aune de ses espoirs. Quelques semaines avaient suffit pour qu’elle puisse imaginer l’appeler « Mère » à son tour. Elle avait hâte d’épuiser la sonorité du mot à ses tympans, son aspérité sur sa langue, elle qui n’avait eu l’occasion de le prononcer. Cela nécessiterait un mariage, en bonne et due forme, précédé par des fiançailles – qui bien qu’officielles aux yeux de New York, restaient apocryphe et sans valeur pour elle. Elle sourit de nouveau, consciente que Gabriel ne serait pas dupe de son apparent détachement.

« À moins que tu ne préfères vivre dans le péché encore quelques temps ! Si tel est le cas, je m’incline. » rit-elle, mimant un toast et signifiant par là son jeûne terrible qu’elle savait si important à ses yeux. Elle plongea ses pieds nus dans le sable brûlant et croqua dans le cornet de sa glace déjà fondue, satisfaite de son badinage, simplement heureuse.
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