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 We go together, you and I [Hellen]

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Robert L. Svensmann
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MessageSujet: We go together, you and I [Hellen]   We go together, you and I [Hellen] EmptyVen 13 Sep - 19:09

Hellen & Robert
We go together, you and I
Bienvenue dans le merveilleux sujet de Robert L. Svensmann qui va avoir l'honneur d'avoir comme partenaire Hellen Leigh. Pour leur sujet, ils autorisent l'intervention d'un PNJ inoffensif qui pimenterait le rp et ils interdisent l'intervention de membres extérieurs qui passeraient par là. Ne sont-ce pas là des choix merveilleux ? L’histoire se déroule début septembre à 15h alors que la météo est normale. À présent, il est temps de laisser la parole au créateur du sujet : Robert se réveille d'une sieste où ses cauchemars d'enfance se sont amplifiés. Il est pourtant de bonne humeur et se décide à écrire quelque chose de grandiose lorsqu'il aperçoit une enveloppe dépasser de sous sa porte..


Dernière édition par Robert L. Svensmann le Mar 22 Oct - 14:38, édité 1 fois
Robert L. Svensmann
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MessageSujet: Re: We go together, you and I [Hellen]   We go together, you and I [Hellen] EmptyVen 13 Sep - 19:16

Il avait tenté de sortir de cette putain de vie, mais il n'y était pas parvenu. Il avait ouvert une fenêtre, avait grimpé sur le rebord, et observé le trottoir en contrebas. Et des images de corps disloqués, ensanglantés prenaient alors vie dans son esprit. Il avait eu envie de vomir. Et il était descendu de son piédestal macabre. De nombreuses fois aussi, il avait avalé tous les alcools qui lui tombaient sous la main. Il avait été bourré au point de voir le monde défiler à une vitesse folle devant ses yeux. Et sans qu'il ne bouge. Et il s'était lamentablement écrasé sur le sol, évanoui. Un amas informe de tissus et de chair. De drôles de ronflements qui s'élevaient. Et la vie qui suivait son cours autour de lui. Il y a aussi la fois où il avait tenté de se jeter sous les pattes d'un cheval ou sous les roues d'une voiture. Mais l'instinct de survie prend toujours le dessus. Toujours. Alors, il assistait impuissant à ses propres échecs.
Et il y avait ces mains. Ces mains salvatrices, qui vous tirent vers le haut alors que tout vous entraine vers le bas. Ces mains fortes qui semblent dire qu'elles seront toujours là pour vous venir en aide. Robert en avait vu bon nombre défiler dans sa vie, le ramenant sans cesse à une place qu'elles jugeaient comme étant la sienne. Et il n'avait jamais pensé à les remercier. Jamais.
Pauvre petit homme. Handicapé de la vie, quand cesseras-tu de te dénigrer ?
Pour une fois depuis bien longtemps, il se sentait las. Las d'être en conflit permanent avec lui-même, avec ses idéaux, avec ses sentiments. Il ne voulait pas rester enfermé. Mais en même temps, il ne voulait pas sortir. Où qu'il aille, il avait l'impression d'être épié, montré du doigt, moqué, lui qui n'avait jamais rien fait ! Peut-être que son tort, c'est de vivre. Il ne le savait pas, mais les autres semblaient savoir pour lui. Pourquoi tout lui échappe toujours ? Il avait tenté de retenir sa vie; mais elle le fuyait elle aussi. Alors, Robert se laissa lourdement tombé sur son lit et allongea son corps qu'il ne trouvait pas très gracieux. Il ferma les yeux quelques instants et s'endomit aussitôt.
Il était paisible.
La première fois depuis des semaines.
Il rêvait qu'il était en vélo, le même que dans son enfance, celui qu'on lui a offert pour un anniversaire, et qu'il pédalait, encore et encore, s'acharnant pour monter cette côte dont il ne voyait pas la fin. Et il s'acharnait, de plus en plus fort, avec plus de hargne. Il voulait réussir. Il le voulait ardemment. Et lorsqu'il arriva au sommet, il put enfin poser un pied à terre. Et il vit sa mère débarquer. La même femme que lorsqu'il avait quitté son Allemagne natale. Et elle se moquait de lui. Le garçon solitaire. Voué à s'acharner. Et elle riait en disant que son fils était un incapable, et qu'il le sera toujours. Et il pleurait. Il sentait son coeur se compresser dans sa poitrine. Et sa mère se métamorphosa en une harpie qui voulait lui arracher le coeur. Robert était donc remonté sur son vélo et avait redescendu la côte à vive allure. Il avait perdu le contrôle des pédales. Il voyait l'arbre et les rochers se rapprocher dangereusement de lui. Mais il ne pouvait pas s'arrêter. Il se prit tot de pleine face. Mais il avait l'habitude. Alors, l'adulte qu'il était redevenait l'espace d'un instant un petit garçon qui pleurait et qui cherchait du réconfort. Il s'asseyait au pied de l'arbre et laissait son regard vagabonder sur le paysage qui s'étendait devant lui. Un paysage campagnard paradisiaque. Campagnard mais paradisiaque. C'est à ce moment-là que son ami imaginaire choisit pour l'interrompre dans sa rêverie éveillée. Et ensemble, bras dessus bras dessous, ils riaient aux éclats, parlaient de tout et de rien. Ils prenaient le temps de vivre. Et Robert se sentait heureux. Heureux.
En vie.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Il y eut donc un moment où Robert rouvrit ses paupières encore alourdies de sommeil. Fichue voisine du dessous qui hurlait sur son chien. Pauvre bête,elle n'a rien demandé ! Parfois, on devrait battre les maîtres des animaux, les tuer, comme ils le font pour leurs compagnons à poil ou à plumes. L'homme se leva de son matelas et s'étira. Sieste régénératrice. Il se sentait plein d'idées nouvelles pour un personnage qui se voulait optimiste. Il avait envie d'écrire, il en avait besoin. Il se sentait motivé, capable de le faire. Et Evpraksiya qui lui avait commandé un opéra. Ils ne s'étaient toujours pas concertés pour l'histoire mais il avait envie de commencer quelque chose de grandiose. L'œuvre de sa vie. Et c'est là qu'il le vit.
Ce bout d'enveloppe dépassant de sous sa porte. Un coin couleur crème ou blanche, il ne le savait pas. Allait-on de nouveau lui annoncer qu'il fallait qu'il quitte les lieux sans ménagement . Ou était-ce encore un de ces rares illuminés qui le prenair pour l'écrivain du siècle ? Il se baissa et tira l'enveloppe à lui. Une écriture familière et féminine s'emparait d'un endroit de l'enveloppe. L'homme sourit. Sans plus aucune appréhension, il décacheta et lu la lettre dans son intégralité-.
On lui fixait un rendez-vous. Une idée de personnage. Et il irait.
Il prit son manteau et son chapeau et sortit.
Il irait à ce rendez-vous.
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MessageSujet: Re: We go together, you and I [Hellen]   We go together, you and I [Hellen] EmptySam 14 Sep - 3:12

We go together, you and I

Les lumières s'éteignent sur elle, sur cette scène qui n'est pas immense mais qui est loin d'être trop petite. Elle est parfaitement adaptée à la taille de la salle dans laquelle elle se produit presque tous les soirs de la semaine, chanter et danser sont vraiment ses passe-temps favoris et heureusement le métier qu'elle exerce aujourd'hui. Les habitués l'appellent « The Songbird » l'oiseau chantant et ce surnom elle ne l'affectionne pas tellement, parce que les oiseaux elle en a peur « Ils n'ont pas de bras, ni d'oreilles, ils sont petits et ont un vilain air malin, ces bêtes-là sont malsaines ! » enfin, selon ses dires et pourtant elle n'arrive pas à lutter contre « cet horrible surnom » elle préfère encore être traitée de femme de petite vertu plutôt que d'être comparée à une de ces horribles petites créatures. Il lui arrive même de faire d'horrible cauchemars dans lesquels ces petits monstres s'en prennent à elle, naturellement des cauchemars elle en  beaucoup fait et il ne concernent pas tous sa phobie pour ces petite bêtes ailées, son passé revient de temps à autres à la charge mais elle y fait face, du moins elle essaye et fait de son mieux. Ce soir-là dans les coulisses, entre deux numéros elle s'était installée devant un miroir et  avait prit le temps de rédiger une lettre à l'adresse de Robert Svensmann, son petit protégé, enfin naturellement c'est une façon de voir les choses. Un homme si mystérieux et introvertis qui a finit par intrigué la jeune femme, ce qui, en temps normal n'est pas chose aisée, ce qu'Hellen aime par dessus tout c'est être en bonne compagnie, vue aux bras d'un homme différent chaque jour, et tous sont plus fortunés les uns que les autres. Ce Robert ne semble pas être riche, en fait, il ne l'est même pas du tout, d'habitude ce genre d'homme elle s'en contre-fiche, elle a toujours sût s'entourer d'hommes intéressants et démesurément riches. Lui, s'est fait expulser de son dernier logement ; elle l'a apprit parce qu'elle a prit le temps de récolter quelques informations sur lui et l'a en quelque sortes sortir du ruisseau pour lui trouver une nouvelle petite chambre de bonne dans New-York. C'est à un enterrement qu'elle l'a aperçut, et elle n'a eu de cesse de l'observer et d'être intriguée par ce drôlement, silencieux et singulier personnage. Écrivain, auteur en manque d'inspiration et d'argent, enfin ce sont les descriptions qu'on lui à faite, elle a entendu bien des choses à son sujet mais à vrai dire les commentaires désobligeants d'hommes de la haute société New-Yorkaise elle ne les a guère retenus et pourtant elle sait qu'on ne raconte pas que des choses positives à son sujet, mais personne ne le connaît vraiment enfin c'est ce qu'elle en a déduit parce que toutes les descriptions qu'on a pût faire de cet homme étaient vagues et Hellen n'est que trop bien placée pour reconnaître les jugements faciles des ignares qui osent en soumettre aux jeunes femmes leurs hypothèses douteuses et bien souvent fausses parce qu'elle est encore victime de ce genre de jugements à l'heure actuelle. Quoi qu'il en soit, elle était assise dans sa loge usait de l'encre en prenant sa plus belle écriture pour lui proposer une rencontre, tout ce qui touche au domaine artistique la touche personnellement et non sans vanité elle soumettait dans cette lettre qu'elle avait une idée de personnage, un protagoniste peut-être, ce qu'elle ne dit pas, c'est que ce fameux personnage s'inspirerait d'elle, de sa vie, en partie. Elle finit par signer gracieusement, la main légère, elle pliait la feuille de papier en deux du bout de ses doigts et le glissait dans une enveloppe qu'elle refermait simplement. Hellen se levait gracieusement de son siège en ajustant sa tenue de scène pleine de paillettes qui étaient accordée à son maquillage, elle fit le tour, passant derrière la scène avant d'aller trouver un homme dans l'assistance, un bon ami à elle qui était propriétaire dans le lotissement où elle avait réussit à placer son nouvel ami allemand, elle se penchait vers lui en déposant le contenant blanc sur la nappe rouge passion, elle écrivait le nom du destinataire au dos de l'enveloppe avant de ne la faire glisser ver l'homme qui était sensé la lui apporter, elle déposait un baiser amical sur sa joue avant de saluer certains clients pour disparaître de nouveau derrière la scène et s'en aller terminer sa soirée.
Ce n'est que vers six heures le matin qu'elle rentrait chez elle, dans son modeste  appartement qu'elle chérissait tant et qui lui avait été offert il y a bien des années. Elle s'allumait une cigarette à l'aide d'allumettes, c'est seulement après en avoir gratté plus de six qu'elle finit par réussir à faire jaillir une flamme, elle s'en allait ouvrir la fenêtre et regardait l'Upper West Side se lever, s'éveiller et elle adorait faire ça avant d'aller au lit. Assise sur le rebord de la fenêtre, avec des yeux d'enfant un matin de noël, le même regard émerveillé qu'elle avait sur New-york quand elle est arrivée ici à à peine quatorze ans, non, son regard sur cette magnifique ville n'avait pas changé depuis toutes ces années. Elle a terminé sa cigarette et est allée s'installer sur son lit en allumant au passage le gramophone, faisant tourner sa chanson favorite du moment, elle fermait à peine les yeux en déposant sa tête sur son oreillé moelleux que s'en était finit pour elle. Hellen ouvrait les yeux, la lumière se glissait dans la pièce par la porte qu'elle avait laissée entre-ouverte et qui dessinait une barre lumineuse sur le visage pâle de la belle brune. Il n'était pas loin de quatorze heures quand elle finit par sortir de son lit, encore vêtue de sa tenue de scène, elle allait à la couloir qu'elle avait transformé en dressing-room et qui menait à sa salle de bain. Prendre une bonne douche avant de s'apprêter pour sortir c'est ce qu'elle adorait faire, prendre soin d'elle. Mais elle n'oubliait surtout pas qu'elle devait se rendre dans le Bronx parce qu'elle avait donné rendez-vous à son nouvel ami, à cet homme fort mystérieux aux yeux de la brunette. Elle prendra un taxi pour se rendre au-dit endroit, pour le moment elle mettait en place sa chevelure noire corbeau avant de teinter ses lèvres d'un rouge sang de bœuf. Elle allait enfiler ses vêtements, de beaux vêtements, simples mais élégants, ces habits qui font d'elle une femme fatale, une robe rouge assortie à ses lèvres et de belles chaussures noires, elle mettait ses cigarettes dans son sac avant de sortir de chez elle, d'arriver dans la rue avant de huer un taxi afin de se faire conduire jusqu'aux lieux du fameux rendez-vous.
Elle se tenait là, sur le trottoir, droite et raide comme la justice, avec cette classe digne d'une première dame - avec la pire des réputations -, une cigarette aux lèvres, c'est ce qu'elle à trouvé de mieux pour attendre son ami allemand. Après quelques minutes à avoir tenté d'esquiver les oiseaux et avoir cherché du regard son interlocuteur tant attendu le voilà qui arrivait à pieds, elle souriait sobrement, il avait du retard, certes mais il était venu, et puis pour une fois, que dieu l'en garde, qu'elle n'était pas en retard. Mille questions lui trottait dans a tête, la principale étant : « Va t-il me reconnaître ou bien a t-il déjà oublié mon visage ? » Elle jetait son mégot au loin, le Bronx n'était pas un lieu quelle fréquentait souvent, bien évidemment qu'elle avait déjà mit les pieds dans cette partie de New-York mais elle est plus habituée aux beaux quartiers et pour elle, ça n'en est pas un. « Je commençais à penser que vous ne souhaitiez pas me voir ! » déclara t-elle un petit air malicieux sur son visage de poupée, elle se penchait sur lui pour l'observer plus attentivement, tentant de rester discrète sur sa façon de dévisager de manière grossière l'allemand. « Je n'étais pas certaine que vous ayez reçu ma lettre. » finit-elle par souffler, soulagée dans un sens puisque sa lettre était finalement arrivée à destination, elle avait eu l'étrange envie d'y glisser quelques mots en allemand, pensant que cette attention particulière le toucherait dans un sens mais malheureusement elle parle mieux ce dialecte qu'elle ne l'écrit. « Vous devriez songer à vous procurer un téléphone, en général des hommes m'en envoient, moi pas ! » Ce n'est pas un mensonge, non, plutôt une demi-vérité, elle ne quittait pas son sourire à la fois charmeur et sincère, elle posait ses mains sur ses hanches dans un premier temps  mais après réflexion c'est un air choqué, mais tout aussi sincère, qui apparut sur son visage de porcelaine. « Avez-vous trouvé mon geste déplacé, parce que ça n'était en aucun cas mon intention ! » Elle avait porté ses doigts devant sa bouche en un geste gracieux pour accentuer sa gêne.
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MessageSujet: Re: We go together, you and I [Hellen]   We go together, you and I [Hellen] EmptyDim 15 Sep - 11:46

Il avait attrapé son chapeau et avait drapé ses larges épaules de son manteau qui commençait à faire la gueule. Mais il s'en fichait. Il ne voulait pas se séparer de ses affaires les plus vieilles, leur vouant un attachement sans faille. Oh, il passait parfois pour un idiot complet à cause de cette lubie, mais il commençait juste à s'habituer à ces qu'en-dira-t-on. Depuis environ dix ans qu'il était sur le sol américain, son adaptation à la vie new-yorkaise commençait juste à se mettre en route. Toujours trop lent, échéance toujours repoussée. Quand enfin il comprendra réellement le mécanisme de cette vie infernale, de cette cruelle machine qui laissait crever des gens dehors tandis que les fortunés mangeaient du fois gras en sirotant du champagne, quand il comprendra ce mécanisme, alors, il se sera adapté à cette vie. Peut-être même qu'il sera plus à même d'améliorer son avenir, celui qu'il détruisait soigneusement, avec un plaisir malin et pervers - et insidieux. Il franchit le hall d'entrée de la bâtisse qui l'abritait et se laissa submerger par l'air chargé d'humidité qui lui fouettait le visage. Ses yeux marron furent accrochés par un petit gamin qui hurlait pour vendre le journal quotidien. Pauvre enfant. Si jeune et déjà le poids d'une vie chargée qui se profilait à l'horizon. De courtes minutes durant, il fut happé par cette vision et imagina le gamin dans sa condition : fauché, quelques maigres économies dans une chaussette solitaire, une chambre de bonne pour tout logement, et du pain rassis trainant sur la table bancale. Robert ravala sa salive. Ça, c'est SA condition à lui, pas celle du gamin. Il ne la lui souhaitait pas le moindre du monde. Et que faisait l'Etat ? N'y avait-il pas de Providence, comme il l'avait cru en venant ici ? Ne vient-il pas en aide aux gens qui se lèvent très tôt le matin et rentrent très tard le soir, l'échine courbée par la douleur du travail ? Des foutaises. Des illusions entretenues. La réalité est une pillule qui ne sera jamais avalée. Il fouilla ses poches, à la recherche des vingt cents que coûtait le journal. Cette pièce aurait pu l'aider à acheter quelque chose d'utile, mais il avait envie de venir en aide à ce gosse désœuvré. Il lui balança la pièce, attrapa le journal qu'on lui tendit. Immense sourire sincère sur le visage de l'enfant. Et Robert sut qu'il se coucherait en paix ce soir.
Il aimait se promener à pied, découvrir des paysages magnifiques que des vitres ne brouilleraient pas, faire le plein d'oxygène. Et puis, cela l'aidait parfois à trouver une inspiration fuyante ou à faire le point sur son état actuel. Par exemple, Hellen. Qui était-elle ? Pourquoi s'était-elle entichée de lui ? Il n'avait rien de bien attachant et pourtant, il ne pouvait pas la détacher de lui. Elle semblait désespérément s'accrocher à lui. Etait-elle en détresse ? Avait-elle besoin d'un coup de main quelconque ? ( n'ayez point les idées mal placées, mon intention n'est pas de vous détraquer .) Mais elle était résolument là et Robert avait beau se dire qu'il fallait l'écarter avant qu'elle ne l'encombre trop, il ne voulait pas la blesser. Pourtant, le plus drôle dans cette histoire, c'est que malgré leurs différences notoires, ils semblaient attirés l'un à l'autre. Comme deux âmes soeurs qui se sont trouvées mais qui se cherchent encore. Robert refusait de céder devant la gente féminine. L'image de sa mère s'imposa alors à lui et il ne voulait pas souffrir. Et puis, il ne connaissait pas ces créatures si différentes de lui; il ne cherchait pas non plus à les connaître. Et lorsque l'écrivain arriva sur les lieux du rendez-vous, il la vit là, debout, droite et raide. Elle ne pouvait pas passer inaperçue. Il resta de longues secondes immobile, à l'observer. Valait-il la peine qu'on l'attende, lui ? Cette pensée soudaine lui réchauffa le coeur et illumina son visage. Mais son masque habituel reprit le dessus bien vite. Il arriva près d'elle, baissa poliment la tête en signe de bonjour. « J'aurais bien été idiot de refuser votre si charmante compagnie. » Il lui adressa un sourire fin et, après avoir coincé le journal sous son bras, il enfonça ses mains dans ses poches et laissa son regard vagabonder sur le décor alentours, comme mal à l'aise. « Tout ce qui se perd finit toujours par arriver quelque part, n'est-ce pas ? Quand bien même votre missive ne serait pas arrivée à destination, vous seriez venue chez moi séance tenante pour me chercher par la peau du cou. » Dans sa tête, l'homme imaginait la scène et réprima à la fois un début de rire et un frisson. Il leva son regard sur Hellen qui, après lui avoir sorti un mini discours sur l'importance du téléphone, avait posé ses mains sur ses hanches. Robert soupira et leva les yeux au ciel. « Un téléphone ? Et puis quoi encore ? Vous voulez pas non plus que je me procure une voiture ? Le téléphone, c'est pour les riches. Et cette technolgie me surpasse quelque peu. » C'est vrai, il faut se l'avouer, que Robert n'était pas un homme qui s'est laissé berné par la technologie. Il avait utilisé de rares fois - quand ses économies le lui permettaient - le téléphone du bas de la rue, mais il lui avait fallu du temps pour comprendre comment on utilisait cette machine. Il n'était pas le seul à se battre contre ce téléphone et cela le rassurait. « Que je vous dise que ça me dérange ou non, vous continuerez d'être vous, Hellen, et vous ne pourrez pas vous empêchez de déblatérer des phrases comme celle-là. Vous êtes... Je ne sais pas. Bon, et si vous me parlez un peu de ce personnage ? » Il avisa un banc, à quelques mètres de là. Il invita la femme à venir s'y asseoir.
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MessageSujet: Re: We go together, you and I [Hellen]   We go together, you and I [Hellen] EmptyVen 20 Sep - 23:38

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Après tout, pourquoi s'obstinait-elle tant, c'est vrai et dans un sens, on pourrait presque penser qu'elle a de mauvaises intentions, du moins des intentions tout simplement, une idée derrière la tête ce qui n'est pas réellement le cas. Elle même ne savait pas ce qu'elle attendait de lui et c'est ce qui la travaillait le plus, pourquoi ? Hellen se posait souvent la question, elle tentait de comprendre ce qui la poussait à agir de la sorte avec le quadragénaire, peut-être sentait-elle que lui aussi avait besoin de quelqu'un. Hellen le voyait d'une certaine manière, elle s'en était déjà fait une image et elle savait qu'ils se ressemblaient plus qu'il n'y paraissait.
Ce qui lui arrachait un sourire ce sont les mots qu'il employa pour informer la jeune femme que les nouvelles technologies et lui faisaient dix, il n'en avait pas les moyens et encore moins l'envie, ce qu'elle peut tout à fait comprendre.  Et après tout, selon elle, les lettres restaient le meilleur moyen de communiquer de nos jours bien qu'elle trouvait le téléphone fort utile et quelques peu plus rapide, mais moins répandu. Dans tous les cas, elle était agréablement surprise de retrouver son petit protégé qui ne semblait pas mécontent de se trouver là, certes il n'a jamais été très expressif, non. Du moins de ce qu'elle en avait vu, il ne l'avait pas été, mais c'est un homme et s'il n'avais vraiment pas voulu la voir il n'aurait pas prit de son temps pour avoir cette petite entrevue. Ravie de constater que sa compagnie lui semblait toujours « charmante », elle n'en dit rien, mais c'était bien réciproque, Hellen en rougissais presque, heureuse d'entendre ces mots, les compliments elle aime ça. Le ton monotone, presque blasé de l'allemand, concernant ses sincères excuses ne lui plaisait pas le moins du monde, elle ne savait pas comment prendre ce qu'il venait de dire, elle ignorait si cela était bien ou si c'était mauvais. Il avait simplement écourté sa phrase en changeant de sujet, parlant de la raison de ce rendez-vous. Hellen préférait de loin penser à autre chose, ne pas s'attarder sur ce qu'il venait de dire, peut importe après tout, il était venu, n'était-ce pas l'essentiel ?
Les voilà donc assis, tous les deux, près de ce banc. Robert avait décidé qu'ils poseraient leurs fesses là et Hellen s'était exécutée alors qu'il l'invitait à s'asseoir en premier. Dans un premier temps elle s'installait avant de s'allumer une cigarette en croisant les jambes pour finir par déposer sa main libre sur ses cuisses. « Je suis certaine que ma façon d'être fait mon charme, autant que cela me rend détestable. » Dit-elle d'un ton simple en esquissant un léger sourire, une pointe de fière satisfaction dans la voix, ses lèvres rouges sang s'étiraient sur son visage, son regard coquin accompagnait le tout. Elle regardait l'homme s'installer près d'elle, naturellement il ne semblait pas des plus à l'aise, à vrai dire, il n'en a jamais l'air. La jeune femme pâle comme un cadavre levait le menton vers le ciel de temps en temps, comme pour que son corps absorbe les quelques rayons de soleil qui se glissaient de-ci, de-là et pourtant n'importe qui aurait put juré que le soleil elle ne s'y exposait jamais tant sa peau était blanche, comme de la porcelaine. Son intention n'était pas de le faire patienter de la sorte, sa cigarette mettait pus de temps à se terminer que prévu et elle en profitait pour exposer ses épaules frêles à l'astre lumineux pour finir par jeter son mégot au loin dans un geste élégant. « J'ai pensé que peut-être que le prochain protagoniste de votre écrit pourrait être une femme, après tout, je trouve qu'il y en a si peu dans le monde de la littérature. » Elle le regardait dans les yeux, plantant son regard vert émeraude dans le sien en souriant comme une enfant. Le sourire lui allait si bien, il ne pouvait la rendre que plus belle. Elle était consciente que son idée pouvait paraître étrange, ou bien stupide, surtout pour ce rustre de Robert qui semblait bien attaché à l'histoire et tout ce qui s'en suit, de tels propos ne pouvaient être que divagations. À vrai dire Hellen lisait peu, mais elle lisait et de tout les écrit qu'elle a put parcourir, dans aucun d'eux le héros de l'histoire était une femme, non. La femme était là mais n'était pas d'un grand secours puisqu'elle finissait toujours capturée ou bien tuée. « Naturellement ce personnage devra avoir un caractère bien à lui, ce que j'entends pas là c'est qu'elle doit avoir une force mentale hors du commun. » Elle passe sa langue sur sa lèvre inférieure avant de mettre sa bouche en cœur pour montrer qu'elle réfléchit d'avantage, elle lève même les yeux au ciel pour accentuer le tout. « Je suis certaine que cela pourrait bien fonctionner, c'est très peu vue et naturellement cette femme-là n'aurait pas eu la chance d'avoir une vie facile. » Elle observe un instant son interlocuteur en se pinçant les lèvres, elle croise puis décroise ses jambes avant de changer de position, passant sa jambe droite par dessus la gauche gracieusement, comme elle sait si bien le faire – les jeux de jambes ça la connaît bien. Elle pose son coude sur sa jambe avant de poser son menton dans la paume de sa main pour venir tapoter doucement du bout des ongles sa joue légèrement rosée. « J'imaginais une femme ayant grandit dans un enfer, se faisant battre par les gens qui l'ont élevée, passionnée d'histoire elle serait partie à l'aventure pour explorer des endroits encore inconnus... » Elle finit par rire discrètement,  en tournant de nouveau la tête vers son petit protégé. « Verzeihen Sie mir, ich habe weggetragen  » Pardonnez-moi, je me suis laissée emporter s'excuse t-elle alors bêtement dans la langue natale de Robert.
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MessageSujet: Re: We go together, you and I [Hellen]   We go together, you and I [Hellen] EmptyJeu 26 Sep - 0:12

Et ces corps qui se mouvaient au gré d'une musique endiablée. L'allégresse notoire du public qui en redemandait encore et encore. Les tissus des costumes tournoyaient autour de ces minces corps, claquant contre leurs cuisses, fouettant leurs mollets. Les paillettes scintillaient sous les projecteurs, les sourires illuminaient la salle. Des rires sincères se firent entendre, des sifflements dragueurs fusèrent. Mais ces danseuses n'en avaient que faire. Elles subissaient ça tous les jours. Faire face à des spectateurs en proie à leur testostérone qui ne cessait de croître soudainement en eux. Une effervescence quotidienne, une excitation décuplée. La fumée de cigarette stagnant dans l'air et les vapeurs d'alcool embrumant les esprits et échauffant les plus timides d'entre eux. Un jeune homme, le verre de whisky à la main se tourna vers son ami, assis à ses côtés et lui murmura quelque chose à l'oreille. Ce dernier laissa éclater un fou rire. Le jeune homme afficha un sourire radieux sur le visage. Il était déjà bien entamé et il se sentait invincible. Rien ne l'arrêterait ce soir, pas même ses parents qui ne cautionnaient pas le fait que leur fils fréquente ce genre de lieu. Dans la famille Svensmann, c'était une faute qui prendrait du temps à être pardonnée. Mais pour une fois, Robert désirait vivre, balançant au loin les principes et les règles qu'on lui avait inculqués dès sa plus tendre enfance. Oh, à son retour chez lui, il aurait le droit au laïus habituel de ses parents « Robert, ce comportement est indigne des gens de notre condition. Ne t'es-tu pas figuré un seul instant que tu pouvais trainer dans la boue la réputation de notre famille ? Et puis, flirter avec des demoiselles sans se poser, ce n'est pas correct. A ton âge, nous étions mariés et... » Il avait arrêté de chercher à comprendre ses parents. L'enfant solitaire. On lui avait dit de s'amuser avec la bonne société. Robert s'amusait avec les bas fonds. Et là, dans ce cabaret où des danseuses peu vêtues évoluaient devant des hommes avinés, le allemand, à vingt-six ans, venait de trouver la femme qui faisait danser son coeur.
Malheureusement, elle était juive. La famille Svensmann était catholique. Et avait des idées arrêtées sur les confessions différentes de la leur. Deux ans durant, il avait vécu heureux avec Anushka. Leur relation avait été cachée mais les Svensmann l'avait découvert d'une manière qui échappe encore à leur fils. Ils l'avaient obligés à se séparer d'elle, le menaçant de l'ôter de leur testament. Mais il s'en était foutu comme de l'an quarante. Il l'aimait, point barre. C'est ce qu'il croyait. Un beau jour, il avait su qu'elle avait un goût prononcé pour la politique polygame. Il ne sait plus comment il l'a appris. C'était flou dans sa tête à ce moment là. De drôles de pensées s'étaient bousculées dans sa tête. Il en avait voulu au monde entier de se moquer ainsi de lui, l'enfant solitaire, socialement inadapté, handicapé. Il avait cru l'aimer. Se conforter dans ses idéaux, ça a parfois du bon; mais le retour à la réalité n'en est que plus difficile.
Sa mère, Anushka... Ces dificultés qui lui ont fait repousser la gente féminine. Pourtant, se retrouver avec Hellen, ça ne le dérangeait pas énormément. Certes, il se sentait mal à l'aise - comme toujours - mais il était prêt à faire quelques concessions avec lui-même. Hellen était gentille et le taquinait. Or, Robert, bien que parlant peu, était une personne qui aimait jouer. Aussi, il se sentait obligé de répondre quand on le provoquait. Avec l'alcool, c'est parfois bien pire. Hellen l'obligeait à se dévoiler, parfois malgré lui. Cela ne le dérangeait plus. Il pense la connaître suffisamment pour savoir ce qu'il peut dévoiler ou non. Quand bien même il taisait certaines choses, elle le verrait probablement. Il avait beau tenté d'être un tiroir fermé à clés, il semblait qu'elle ait réussi à faire sauter la serrure. Ca l'effrayait. L'écrivain devait de nouveau explorer un terrain qui lui était désormais inconnu. Et il aimait bien savoir à quoi il avait à faire. Mais cet inconnu le rassurait. Pour une fois, il pouvait se laisser tomber. Il savait que la chute ne serait pas rude. « Les personnes les plus détestables sont en réalité les personnes les plus attachantes. Cependant, je ne vais pas jusqu'à dire que vous êtes réellement attachante, je n'éprouve à votre égard qu'une profonde reconnaissance et une amitié. Que mes propos n'affectent pas notre lien, ma chère ! » Il lui adressa un fin sourire, sincère. Il ne voulait pas qu'elle le prenne mal, aussi, il s'efforçait de mettre du bon sens dans ce sourire, de la chaleur. Ses yeux se posèrent sur la peau d'albâtre de la jeune femme. Elle était uniforme quoique un peu trop blanche à son goût. Mais elle le fascinait. Blanche comme le papier. Il pourrait passer des heurs à s'acharner dessus, pour écrire une histoire décente, qui ne lui ferait pas honte. Une histoire acompagnée de dessins. Le résumé de quelque chose. Soudainement, l'écrivain réalisa la perversité de sa pensée. Gêné, il baissa la tête et farfouilla dans ses poches à la recherche de son petit carnet, dans lequel ses idées allaient et venaient, en une joyeuse débandade.
Enfin, vint la question du personnage. Selon ses dires, les femmes étaient peu représentées dans la littérature. Robert haussa un sourcil. Dans la littérature, ce n'est pourtant pas ce qui manquait. « Peut-être voulez-vous dire héros principal ? Car des héroïnes, il y en a beaucoup dans la littérature. Madame de Bovary, Agnès Grey, Jane Eyre, Yseult, Juliette... Je ne sais pas quels ouvrages vous lisez, mais vous choisissez mal votre divertissement. Cependant, il est vrai qu'elles sont moins nombreuses qu'il n'y paraît, mais pas inexistantes. Souvent vouées à de tragiques fins, maltraitées, faites servantes ou femmes de basse vertue... Et vous voulez que je remédie à ces maux ? » Il tourna sa tête vers le visage de porcelaine de la jeune femme. Il remit en place des mèches de cheveux qui venaient lui chatouiller le font et parfois lui boucher la vue. Il faudrait qu'il aille au coiffeur.
Il ne disait rien. Il l'écoutait, réfléchissait, l'observait. Tandis qu'il vit Hellen lever les yeux au ciel, devenir songeuse, croiser et décroiser et recroiser les jambes, ses cellules grises se mirent en marche. Une femme, personnage principal ? Pourquoi pas. Une enfance difficile ? Petite, elle rêvait de paillettes et d'un soupçon de reconnaissance, mais elle a vécu dans une ferme, entourée de ses parents et de ses six frères. Alors, forcément, le vilain petit canard, c'est bien elle. Abusée à l'adolescence par les poivrots du village, elle désire s'échapper, partir. La folie était son seul échappatoire. And I fired two warning shots into his head. You know, some guys just can't hold their arsenic. And then he ran into my knife. He ran into my knife ten times. Folie meurtière. Qui demande un sang froid, et une grande exigence. Aussi, une compassion glacée et un fort caractère pour tuer. Et elle serait internée. « Folie meurtrière. » Lorsqu'il reprit ses esprits, elle lui parla en allemand. De nouveau, il se tourna vers elle, étonné. « J'ignorais que vous parliez allemand. Essayez-vous de me battre sur mon propre terrain ? » Et tout bas, il soupira. « Oh, frauen ! » Ah, les femmes !
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MessageSujet: Re: We go together, you and I [Hellen]   We go together, you and I [Hellen] EmptyLun 11 Nov - 16:41

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« Saviez-vous que dans les maisons closes, il y a très peu de bibliothèques ? » lui demanda t-elle d'un ton un petit peu plus froid que précédemment, elle se laissait aller contre le dossier du bans sur lequel ils avaient prit place, passant sa main dans sa nuque avant d'ajouter d'un voix plus douce. « Dans le bordel où j'ai grandis il y avait très peu de livres, je n'ai pas la chance de pouvoir lire autant que je le voudrais, d'autres activités m'occupent malheureusement l'esprit et me prennent tout mon temps. » Hellen adressait un petit sourire coquin à son interlocuteur avant de ne pencher de nouveau sa tête en arrière et de jeter un petit regard amusé à la remarque de son compagnon, qui semblait surpris de l'entendre parler Allemand. Elle avait bien de la chance de savoir parler plusieurs langues, d'ailleurs ce n'était pas par hasard qu'elle avait choisis de parler dans cette langue là, l'allemand était la langue de Robert, loin d'être ignorante, elle a toujours pris soin de se renseigner sur les gens auxquels elle voudrait avoir à faire. « Je suis étrangement en train de penser que vous allez faire de cette pauvre héroïne une martyr, est-ce que je me trompe ? » peut-être un petit peu trop en avance sur son temps, elle rêvait déjà d'une fin heureuse pour les femmes, elle imaginais une vie heureuse et loin de tout ce machisme. Elle espérait qu'un beau jour les femmes elles aussi auraient le droit de dire ce qu'elle pense comme elles le pensent, d'agir comme bon leur semble et peut-être même pouvoir combattre, mais ces divagations Hellen préférait les garder pour elle, la jeune femme avait beau avoir de belles idées et de la répartie, elle n'avait pas envie de se faire tuer ou bien de passer pour une folle, non, elle n'en avait pas besoin. Elle se redressait, venant caresser l'épaule de son interlocuteur tendrement, en lui adressant un sourire du même genre. « Je n'en ai surement pas l'air, mais je suis quelqu'un de cultivé et je parle plusieurs langues... » dit-elle tout sourire en ajustant sa coiffure, comme pour tenter d'impressionner le solitaire, celui qui semblait perdu dans ce monde, comme s'il venait d'une autre dimension, qu'une force surnaturelle l'avait abandonné ici en lui disant : « tiens, démerdes-toi maintenant ! » et ça Hellen le sentait, elle arrivait à sentir ce genre de choses, ce n'est pas pour rien qu'elle avait décidé de lui venir en aide. Elle prenait plaisir à le regarder, s'égarer dans ses pensées en griffonnant sur son calepin qui semblait être aussi vieux que les pyramides d’Égypte, elle l'observait avec la plus grande attention qu'elle n'ait jamais porté à qui que ce soit en ce bas monde. « Dites-moi Robert, est-ce que dans un de ces ouvrages une de ces héroïnes a eu la chance d'avoir une fin heureuse ? » demanda t-elle timidement en regardant le sol d'un air plus triste, elle ne comprenait pas pourquoi est-ce que les romans et autres livres de son époque ne parlaient jamais d'une fin heureuse, seulement d'une triste réalité. Les livres ne sont-ils pas sensé nous faire voyager afin de sortir de notre quotidien ennuyeux et triste ? Elle déglutis en redressant le tête détournant le regard vers son ami, il l'amusait parce qu'il semblait toujours haut perché, loin, très loin de leur réalité, il semblait toujours nulle part et partout à la fois. Elle se mordait les lèvres, esquissant un sourire à cet homme si spécial et si charmant. Un homme différent des autres voilà tout. Il n'était pas riche, il ne semblait pas aimé les réceptions et autres festivités de ce genre, il ne prenait pas plus soin de lui qu'un chien sauvage et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de lui trouver ce petit quelque chose qui ne s'explique pas, ce petit truc qui lui donne envie de nouer quelque chose avec lui. « Je pensais aussi que peut-être, la-dite femme pourrait faire la rencontre de drôles de créatures, elle pourrait se retrouver dans des situations vraiment difficile mais s'en sortirait toujours in extremis. » elle se raclait la gorge tentant de ravaler l'air enjoué de gamine de dix ans qui venait de la possédée en se grattant la joue de ses longs ongles avant de tendre ses jambes droit devant elle un court instant. « Ce que les gens recherchent en lisant ces ouvrages, c'est de la magie, des terres encore inconnues, des paysages magnifiques... Quelque chose qui les sortent de leur quotidien miséreux, vous saisissez ? » Elle le regardait désormais dans les yeux, ne pouvant s’empêcher de sourire, comme à son habitude avant de plier une de ses jambe pour venir s'asseoir dessus, laissant la deuxième se balancer dans le vide. « Nous avons de la chance d'avoir de merveilleux écrivains sur cette terre et vous en faites partie Monsieur Svensmann. » dit-elle toute guillerette avant de ne venir déposer un rapide baiser sur la joue de ce dernier, y laissant une petite trace de rouge à lèvres.    
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