Je me rappelais de son visage d'ange. Un visage anguleux mais apaisant, couvert d'une peau hâlée, exotique, qui venait directement de Puerto Rico. Sa bouche pulpeuse attirait tous les regards, ses dents blanches donnaient mine d'être d'ivoire. Ses yeux, même clos, inspiraient la sympathie, mais la détermination, le savoir.  Ouverts, ceux-ci brillaient de leur jolie couleur noisette. Ses longs cheveux bruns tombaient en petites torsades sur ses épaules nues. Son corps idyllique courbé dans une position de confort et bronzé par les nombreuses heures passées sur la plage, était recouvert d'un fin drap de coton. Elle dormait paisiblement, la couverture rabattue vers son cou par une main de couturière, fine et volage. Moi, j'étais assis tout près d'elle, sur un fauteuil avoisinant la table de chevet. J'avais replié ma jambe, cheville droite sur ma cuisse gauche, afin que ma cuisse droite agisse comme un plateau pour poser mon calepin. Dans ma main, un crayon en fusain dans la main. J'esquissais son corps nu, ses formes sensuelles, son visage endormi mais qui paraissait éveillé, vivant. Sur ma feuille, des traits noirs se chevauchaient, mais ils étaient d'un précision remarquable, une parfaite retranscription de ce corps de femme, du corps de la belle Gabrielle.

Je me rappelais, en ce jour de deuil, de la première fois que j'avais dessiné Gabrielle. J'étais à l'enterrement de Gabrielle, la seule femme dont j'étais tombé amoureux. Peut-être était-ce qui m'avait donné ce besoin de sentir le corps d'une femme dans mon lit, peut-être que c'était elle, Gabrielle, qui m'avait rendu dépendant aux dames. Peut-être était-ce elle qui m'avait conduit à devenir un créateur reconnu.


Je déteste les fleurs, je les trouve le plus souvent laides et mal odorantes, mais je me force à en offrir aux femmes pour gagner leur sourire. Je ne fume pas, je trouve cela très inélégant. Elegant, je tiens à toujours l'être, d'ailleurs je me tiens toujours droit, marchant d'une démarche assurée. J'ai un chat, un chartreux, que j'ai appelé Fritzy. Je n'ai jamais et je n'insulterais jamais ma mère, j'ai bien trop de respect pour elle. Mes soeurs, restées en Europe, me manquent plus que tout. Je dois dire que je danse assez bien, d'ailleurs j'aime ça. Je chante un peu, mais je ne cultive pas ce loisir. Je m'appelle à l'origine Rémi, mais pour marquer les origines américaines de mon père, mes parents ont dessiné de le rendre plus... américain. Néanmoins, ils ont choisit Lucas comme second prénom, pour garder un style français. Je mens très bien, j'en fais d'ailleurs un art. J'aime manipuler, cela me donne une sensation de domination que j'apprécie beaucoup. Domination. J'ai un besoin incontrôlable de tout contrôler autour de moi. Lorsque ce n'est pas le cas, je me sens perdu et fragile. Je parle couramment le français et l'anglais, et par curiosité, je me tenterais bien à apprendre l'espagnol. Je ne bois que très peu, ce n'est d'ailleurs pas un plaisir. Bon manipulateur, je suis doué en affaires, j'achète des produits de qualité à moindre coût. J'aime écouter la radio, je trouve cela reposant que d'écouter des voix. Je suis assez séducteur, un trait de caractère que mon physique et mon sourire accentuent particulièrement.

PSEUDO ET/OU PRÉNOM : Rémi.
ÂGE : 14 ans.
DÉCOUVERTE DU FORUM ET AVIS SUR CELUI-CI : J'étais presque sur l'ancien !.
PRÉSENCE : 5/7.
CONNAISSANCE ET AVIS SUR LES 1920's : une belle époque, malgré tout mystérieuse et terrifiante, c'est ce qui fait son charme..
TA CHANSON FAVORITE : hm... Fire we make, d'Alicia Keys, est une d'elle. Après, il y a Blue Velvet de Lana Del Rey que j'aime beaucoup.
AVATAR : Joseph Gordon-Levitt.
CODE DU RÈGLEMENT : validé par Maija.
PERSONNAGE INVENTÉ, SCÉNARIO : Inventé.
UN DERNIER MOT : Let's go !

Je suis né sous le signe lion. Je ne sais pas si j'y crois, mais il paraîtrait que cela ferait de moi quelqu'un d'orgueilleux, d'autoritaire, d'arrogant. C'est peut-être ce qui conditionna ma vie, le signe lion. Toujours est-il que j'ai vécu comme un roi, comme un lion. J'ai grandit dans une famille paisible et heureuse. Mon père, James, est né aux Etats-Unis, à Los Angeles. Il est venu en France pour un voyage d'affaire. C'est là qu'il a rencontré Jeanne, une bonne parisienne romantique. Ils sont tombés amoureux et, après quatre ans de relation et un mariage, ils ont donné naissance à des jumelles, Georgia et Mitzi, deux jolies blondes. Deux ans plus tard, un petit garçon nommé Lucas vint rejoindre la famille des Davis. Très éveillé, j'ai marché très jeune, et j'ai passé, jusqu'à mes quinze ans, une des meilleurs partie de ma vie. J'aimais tellement ma famille, je voulais qu'elle soit fière de moi. Malheureusement, une tragédie frappa ce bonheur de plein fouet : mon père décéda. J'étais adolescent, j'étais malgré tout l'amour que je leur portait effronté, j'étais énervé. Enervé que cela nous touche nous. Mes soeurs, plus sages, ont souffert pendant des mois mais ont survécu. Ma mère, elle, a prit plus de temps à tourner la page. Moi, je n'ai jamais réussi. Comme un échappatoire, je commença à faire du théâtre. J'aimais jouer, j'aimais incarner un personnage différent de celui que j'étais moi-même. Mais cette passion s'effaça bien vite lorsqu'une chance s'offrit à nous : celle de partir habiter à Los Angeles, dans la maison de mon père. Ni une ni deux, nous étions partis. Du moins, moi et ma mère. Georgia et Mitzi souhaitaient rester en France, pour y continuer leurs études. On les laissa avec ma grand-mère. Nous partîmes. Là-bas, Maman peaufina mon éducation. J'étais bien élevé, j'étais galant, poli avec les femmes et le reste du monde. Je grandis et à 22 ans, je rencontra une femme. Gabrielle... Une danseuse porto-ricaine que j'avais rencontré dans la rue, pendant que du jazz rythmais les gestes de la foule. Une magnifique femme. C'est elle qui me fit découvrir le dessin de mode. C'était ma muse, mon inspiration ; la femme parfaite. Toutes mes créations lui étaient destinées, mais elle mourra à seulement 25 ans, après deux ans passés avec moi. Je ne sais comment, mais elle quitta ce monde bien trop vite. Quatre ans plus tard, aujourd'hui, je pense toujours à elle. A cette femme qui m'a donné envie d'en connaître d'autres, mais jamais d'en aimer une autre. Non pas car je me destinais uniquement à elle, juste parce que j'étais lassé de l'amour, que je voulais juste leur paisible compagnie. De temps en temps, mes soeurs me rendent visite, de temps en temps je rends visite à ma mère, à Los Angeles. Je vis de ma mode, de ma boutique Davis Couture. Elle remporte un franc succès, qui ne permet néanmoins pas de dépasser les frontières de New York. Mais j'y crois, un jour, j'y arriverais.